DJEDDAH: L’archéologie a connu un essor remarquable au cours des cinq dernières années dans le Royaume, avec le soutien de missions étrangères et de la Commission saoudienne du patrimoine. C’est ce que déclare une archéologue saoudienne à Arab News.
«L’archéologie a toujours existé en Arabie saoudite, puisque l’université du roi Saoud a fait un excellent travail en matière de fouilles et de recherche. Cependant, je pense que ce qui a changé aujourd’hui, c’est la prise de conscience des travaux antérieurs et actuels», affirme Hassa Marwaan al-Sudairy, un archéologue qui habite à Riyad.
«Nous avons fait part de plusieurs découvertes archéologiques révolutionnaires et de nombreux trésors cachés restent à découvrir», confie-t-elle.
L’un des joyaux cachés du Royaume que l’archéologue Al-Sudairy aimerait faire découvrir aux gens est «Dumat al-Jandal, qui était la capitale du royaume de Qedar, dans la région d’Al-Jouf vers 740 av. J.-C. Elle était gouvernée par la reine arabe Zabibe et la reine Samsi. C’est une merveille, sans aucun doute. De nombreuses civilisations y ont vécu et le lieu est gorgé d’histoire assyrienne, nabatéenne et islamique».
Elle ajoute que plus de 70% des antiquités en Arabie saoudite n’ont pas été découvertes, puisque l’Arabie saoudite est parsemée de traces d’individus qui, depuis la préhistoire, ont migré vers la région, en plus des nombreux royaumes, civilisations, et routes commerciales qui existaient ici.
«Pour en savoir plus sur son passé lointain, l’Arabie saoudite mène des projets qui utilisent des observations aériennes par hélicoptère et sur le terrain, ainsi que des fouilles», précise Hassa Marwaan al-Sudairy.
«Notre collaboration archéologique avec d’autres nations est le prolongement d’une relation culturelle de longue date. Elle repose sur notre engagement mutuel envers la préservation historique et le partage des connaissances.»
«Récemment, des projets archéologiques en Arabie saoudite ont contribué à faire la lumière sur les civilisations et l’histoire séculaire du Royaume», soutient-elle.
Dernièrement, la Commission saoudienne du patrimoine a lancé un projet en partenariat avec l’université du roi Abdelaziz et l’université de Naples, en Italie, pour mener une vaste étude sous-marine en mer Rouge.
Travailler avec d’autres nations dans le domaine de l’archéologie représente pour l’archéologue une grande aventure. «Vous pouvez apprendre de leurs expériences, échanger les cultures et être capable de voir les choses sous un autre angle», affirme notre archéologue. Cette dernière est fascinée par les civilisations anciennes depuis son enfance. Elle adorait visiter les musées et les sites archéologiques avec sa mère.
L’Arabie saoudite dispose de tous les outils pour devenir un leader mondial en matière d’archéologie, rapporte-t-elle.
Archéologue de recherche titulaire d’une licence de l’université de Jordanie et d’une maîtrise en tourisme de la Berlin School of Business and Innovation, elle a participé à plusieurs fouilles archéologiques et a préparé un certain nombre de documents de recherche pour des missions internationales en Jordanie.
«J’ai trouvé cela très intéressant et j’ai décidé de poursuivre une carrière en archéologie. Les trésors que nous ont offerts nos ancêtres devaient être protégés», souligne-t-elle.
Cette archéologue passionnée espère simplifier le langage de l’archéologie afin de le rendre accessible et agréable pour les lecteurs, ce qui contribuerait à promouvoir le tourisme dans le Royaume.
Elle a récemment publié une étude, Le Festival Winter à Tantora d’AlUla, dans laquelle elle se concentre sur l’importance des secteurs du tourisme et de l’hôtellerie dans le cadre de l’initiative Vision 2030.
Elle conclut en expliquant qu’AlUla a pour ambition d’attirer deux millions de touristes et de proposer à ses habitants trente-huit mille emplois d’ici à 2030.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com