La Corée du Nord tire deux missiles balistiques, selon Séoul

Vendredi, l'agence de presse nord-coréenne KCNA a rapporté que le leader Kim Jong Un avait ordonné à son armée d'intensifier ses manœuvres militaires en vue d'une «guerre réelle» (Photo, AP).
Vendredi, l'agence de presse nord-coréenne KCNA a rapporté que le leader Kim Jong Un avait ordonné à son armée d'intensifier ses manœuvres militaires en vue d'une «guerre réelle» (Photo, AP).
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Publié le Mercredi 15 mars 2023

La Corée du Nord tire deux missiles balistiques, selon Séoul

  • «Notre armée a détecté deux missiles balistiques de courte portée tirés (...) entre 07h41 (22h41 GMT) et 07h51» qui ont volé sur une distance d'environ 620 kilomètres, a déclaré l'état-major interarmées
  • «Nos forces armées ont renforcé leur surveillance et leur vigilance en prévision d'autres lancements, tout en se tenant prêtes à intervenir dans le cadre d'une coopération étroite entre la Corée du Sud et les États-Unis», a-t-il ajouté

SÉOUL: La Corée du Nord a tiré mardi deux missiles balistiques de courte portée, a annoncé Séoul au lendemain du coup d'envoi des plus importantes manœuvres conjointes avec les Etats-Unis depuis cinq ans.

"Notre armée a détecté deux missiles balistiques de courte portée tirés (...) entre 07h41 (22h41 GMT) et 07h51" qui ont volé sur une distance d'environ 620 kilomètres, a déclaré l'état-major interarmées dans un communiqué.

"Nos forces armées ont renforcé leur surveillance et leur vigilance en prévision d'autres lancements, tout en se tenant prêtes à intervenir dans le cadre d'une coopération étroite entre la Corée du Sud et les Etats-Unis", a-t-il ajouté.

La Corée du Nord a semblé confirmer ces tirs mercredi, l'agence d'Etat KCNA rapportant que l'armée avait tiré la veille "deux missiles sol-sol de moyenne portée".

"Les missiles (...) ont atteint leur cible, Phi Islet", un îlot au lage de la côte nord-est de Corée du Nord, selon KCNA.

Le porte-parole du gouvernement japonais Hirokazu Matsuno avait indiqué mardi que les missiles n'avaient pas atterri dans les eaux nippones. Tokyo soupçonne la Corée du Nord de vouloir se livrer à de "nouvelles provocations".

Dimanche, Pyongyang a lancé deux missiles de croisière depuis un sous-marin, à la veille du début des exercices conjoints entre Séoul et Washington baptisés "Freedom Shield", qui doivent durer au moins dix jours et se focalisent sur "l'évolution de l'environnement de sécurité" due à l'agressivité redoublée de la Corée du Nord, ont déclaré les alliés.

Pyongyang a affirmé que ce lancement visait à vérifier ses "moyens de dissuasion nucléaire dans différents espaces", tout en critiquant les exercices entre les deux alliés.

Ce type de manœuvres, destinées selon les deux alliés à lutter contre les menaces croissantes de Pyongyang, suscitent l'ire de la Corée du Nord. Elle les considère comme des répétitions générales à une invasion de son territoire et promet régulièrement une action "écrasante" en réponse à ceux-ci.

L'armée sud-coréenne a indiqué que ces exercices impliqueraient "des procédures de temps de guerre pour repousser de potentielles attaques nord-coréennes et mener une campagne de stabilisation dans le Nord".

«Nouvelles démonstrations de force»

En 2022, Pyongyang a qualifié d'"irréversible" son statut de puissance nucléaire et a conduit un nombre record d'essais balistiques en violation de résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU.

La semaine dernière, le leader Kim Jong Un avait ordonné à son armée d'intensifier ses manoeuvres militaires en vue d'une "guerre réelle".

Si Pyongyang justifie de manière systématique ses essais de missiles en pointant du doigt les exercices militaires du Sud, c'est aussi pour servir un objectif national, avance Leif-Eric Easley, professeur à l'Université Ewha de Séoul.

"Il s'agit en grande partie pour le régime de Kim de ne pas paraître faible alors qu'il est en proie à des difficultés économiques dans son pays et que la Corée du Sud parvient à renforcer sa puissance de feu conventionnelle et ses partenariats en matière de sécurité", a-t-il affirmé à l'AFP.

"En conséquence, on peut s'attendre à de nouvelles démonstrations de force de la part de Pyongyang".

Washington a réaffirmé à plusieurs reprises son engagement "sans faille" à défendre la Corée du Sud en utilisant "toute la gamme de ses capacités militaires, y compris nucléaires".

Pour sa part, la Corée du Sud souhaite apaiser une opinion qui semble s'inquiéter de l'engagement des États-Unis en faveur de la dissuasion dite élargie, qui veut que les moyens militaires de Washington, y compris les armes nucléaires, servent à prévenir les attaques contre ses alliés.

Ainsi, Washington et Séoul ont procédé la semaine dernière à des exercices aériens conjoints avec un bombardier lourd américain B-52 à capacité nucléaire.

Les analystes ont précédemment déclaré que la Corée du Nord utiliserait probablement ces manœuvres comme prétexte pour procéder à de nouveaux tirs de missiles, voire à un essai nucléaire.

"Il faut s'attendre à d'autres tirs de missiles, avec des variations de style et de portée, voire à un essai nucléaire. D'autres actes d'intimidation de la part de la Corée du Nord ne devraient pas nous surprendre", a estimé Chun In-bum, un général de l'armée sud-coréenne à la retraite.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.