La Corée du Nord tire un missile balistique de courte portée dans la mer

La Corée du Nord a tiré jeudi un missile balistique de courte portée en direction de la mer au large de sa côte ouest. (Photo, AFP)
La Corée du Nord a tiré jeudi un missile balistique de courte portée en direction de la mer au large de sa côte ouest. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 09 mars 2023

La Corée du Nord tire un missile balistique de courte portée dans la mer

  • «Le lancement d'un missile balistique à courte portée depuis la ville portuaire de Nampoa été détecté à 06H20 (09H20 GMT)», a indiqué l'état-major sud-coréen
  • Dotée de l'arme nucléaire, la Corée du Nord procède a des essais d'armes interdites de plus en plus provocateurs, tandis que la Corée du Sud a décidé d'intensifier la coopération sécuritaire avec Washington en réponse à ces essais

SÉOUL: La Corée du Nord a tiré jeudi un missile balistique de courte portée en direction de la mer au large de sa côte ouest, a annoncé l'armée sud-coréenne, à quelques jours d'exercices militaires conjoints entre Séoul et Washington. 

"Le lancement d'un missile balistique à courte portée depuis la ville portuaire de Nampoa été détecté à 06H20 (09H20 GMT)", a indiqué l'état-major sud-coréen. 

Plus tôt cette semaine, la Corée du Nord a accusé les Etats-Unis d'attiser "intentionnellement" les tensions, et Kim Yo Jong, la très puissante soeur du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, a prévenu que si les Etats-Unis interceptaient un des essais de missiles de Pyongyang, cela serait perçu comme une "déclaration de guerre". 

Les relations entre Pyongyang et Séoul sont au plus bas depuis des décennies. Dotée de l'arme nucléaire, la Corée du Nord procède a des essais d'armes interdites de plus en plus provocateurs, tandis que la Corée du Sud a décidé d'intensifier la coopération sécuritaire avec Washington en réponse à ces essais. 

"Notre armée continue de se tenir prête à toute éventualité et coopère étroitement avec les Etats-Unis alors que nous avons renforcé notre surveillance", a affirmé l'état-major sud-coréen, ajoutant étudier la possibilité que la Corée du Nord ait "tiré simultanément plusieurs missiles balistiques à courte portée depuis la même région". 

L'an dernier, le régime de Kim Jong Un a qualifié d'"irréversible" son statut de puissance nucléaire et a promis d'augmenter de manière exponentielle sa production d'armes, y compris d'armes nucléaires tactiques, alors que les Etats-Unis cherchent à augmenter leurs capacités militaires dans la région pour défendre Séoul. 

« Bouclier de la liberté » 

Depuis l'échec des négociations entre Kim Jung Un et l'ancien président américain Donald Trump en 2019, les échanges diplomatiques sont au point mort et la Corée du Nord a accru son développement militaire. 

En réponse des menaces croissantes de Pyongyang, le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a décidé de renforcer les liens diplomatiques et la coopération militaire avec Tokyo et Washington. 

Le président américain Joe Biden recevra le président Yoon lors d'une visite d'état le 26 avril. Le chef d'état sud-coréen se rendra également à Tokyo la semaine prochaine, a annoncé son cabinet. 

Ce mois-ci, les forces américaines et sud-coréennes doivent lancer leurs plus importants exercices militaires conjoints en cinq ans. 

En amont de ces exercices, baptisés "Bouclier de la liberté" et qui débuteront le 13 mars, les alliées ont organisé cette semaine des exercices aériens auxquels a participé un bombardier américain B-52 à capacité nucléaire. 

Washington et Séoul affirment qu'il s'agit d'exercices de défense, mais Pyongyang les considère comme des répétitions générales à une invasion de son territoire ou à un renversement de son régime. 

"Ce n'est probablement que le début d'une série d'essais provocateurs de la Corée du Nord", a souligné Leif-Eric Easley, professeur à l'Université Ewha de Séoul. 

"Pyongyang est prêt à réagir de manière agressive aux exercices de défense majeurs conduits par les Etats-Unis et la Corée du Sud, ainsi qu'aux prochains sommets du président Yoon" avec ses homologues américains et japonais, a-t-il ajouté. 

"Le régime nord-coréen pourrait lancer des tirs de missiles à plus longue portée, tenter de lancer un satellite espion, et peut être même procéder à un essai nucléaire", selon lui. 

La Corée du Nord a présenté ses essais de missiles et ses exercices militaires comme des contre-mesures justifiées aux exercices militaires conjoints menés par les Etats-Unis et la Corée du Sud. 

La semaine dernière, Pyongyang a appelé les Nations unies à exiger de Séoul et Washington la fin de leurs manœuvres militaires conjointes, déclarant que ses armes nucléaires garantissaient l'équilibre des forces dans la région. 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.