Durcissement des normes automobiles: réunion de plusieurs ministres de l'UE lundi

La Commission européenne souhaite rendre les tests d'émissions des véhicules plus conformes aux conditions réelles de conduite et fixer des limites à l'émission de particules provoquée par l'usure des freins et des pneus. (Photo, AFP)
La Commission européenne souhaite rendre les tests d'émissions des véhicules plus conformes aux conditions réelles de conduite et fixer des limites à l'émission de particules provoquée par l'usure des freins et des pneus. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 13 mars 2023

Durcissement des normes automobiles: réunion de plusieurs ministres de l'UE lundi

  • Cette réunion intervient alors que l'Allemagne a bloqué mardi un vote des 27 Etats membres, censé être une formalité, pour entériner l'interdiction de la vente de voitures neuves à moteur thermique en 2035
  • La Commission européenne a présenté en novembre ses propositions sur la norme antipollution Euro 7, censée s'imposer à partir de 2025

BRUXELLES: Les ministres de plusieurs pays européens inquiets du projet de norme automobile antipollution Euro 7 présenté par Bruxelles, en cours de négociations et très contesté par l'industrie, participeront lundi à une réunion organisée à Strasbourg (France) à l'initiative de la République tchèque.

Cette réunion intervient alors que l'Allemagne a bloqué mardi un vote des 27 Etats membres, censé être une formalité, pour entériner l'interdiction de la vente de voitures neuves à moteur thermique en 2035.

Ce vote a été repoussé sine die, l'Allemagne souhaitant s'abstenir, tout comme la Bulgarie, tandis que l'Italie et la Pologne s'opposent de longue date au texte, ce qui rendait impossible la majorité qualifiée nécessaire.

Berlin réclame notamment des garanties pour ouvrir la voie aux véhicules fonctionnant aux carburants de synthèse, y compris après 2035.

Mais la réunion de lundi, organisée peu avant le coup d'envoi d'une session plénière du Parlement européen à Strasbourg, réunira "un groupe large" d'Etats membres, non nécessairement opposés à la fin des moteurs thermiques, mais inquiets du durcissement des normes environnementales imposées au secteur automobile, a indiqué Prague lundi.

La Commission européenne a présenté en novembre ses propositions sur la norme antipollution Euro 7, censée s'imposer à partir de 2025.

Bruxelles souhaite notamment rendre les tests d'émissions des véhicules plus conformes aux conditions réelles de conduite et fixer des limites à l'émission de particules provoquée par l'usure des freins et des pneus, afin de réduire de 35% les émissions d'oxydes d'azote (NOx) des voitures particulières et  utilitaires légers par rapport à la norme précédente Euro 6.

"La norme d'émission Euro 7, en l'état, mettrait en péril l'industrie automobile dans toute l'Europe. En même temps, elle représente un risque pour l'emploi", a déclaré lundi le ministre tchèque des Transports Martin Kupka, interrogé par l'agence tchèque CTK avant son départ pour Strasbourg.

La proposition de Bruxelles est farouchement rejetée par les constructeurs, qui veulent une norme a minima pour ces motorisations thermiques censées disparaître en 2035. Selon eux, la norme Euro 7 proposée entraînerait un fort renchérissement des prix des véhicules, au risque de plomber encore davantage un marché européen déjà mal en point.

Le ministre allemand des Transports Volker Wissing (FDP, libéraux) a confirmé lundi sa venue à Strasbourg, appelant sur Twitter à ne pas "prédéterminer politiquement les technologies" du secteur automobile.


Le forum de Riyad encourage les partenariats intersectoriels pour le développement durable

L'Association pour la responsabilité sociale a organisé le deuxième Forum sur la responsabilité sociale afin d'intégrer les efforts des différents secteurs pour soutenir le développement durable et la Vision 2030. (SPA)
L'Association pour la responsabilité sociale a organisé le deuxième Forum sur la responsabilité sociale afin d'intégrer les efforts des différents secteurs pour soutenir le développement durable et la Vision 2030. (SPA)
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  • L'événement, qui s'est tenu le 23 mars, à l'occasion de la Journée saoudienne de la responsabilité sociale, a permis de sensibiliser à l'importance de la responsabilité sociale dans le développement communautaire et la croissance durable.
  • Saud Al-Subaie, président de l'association, a souligné la nécessité d'efforts concertés dans tous les secteurs pour renforcer la responsabilité sociale.

RIYAD : L'Association pour la responsabilité sociale de Riyad a organisé le deuxième Forum de la responsabilité sociale afin d'intégrer les efforts déployés dans tous les secteurs pour soutenir le développement durable et la Vision 2030.

L'événement, qui s'est tenu le 23 mars, à l'occasion de la Journée saoudienne de la responsabilité sociale, a permis de sensibiliser à l'importance de la responsabilité sociale dans le développement des communautés et la croissance durable.

Il visait à renforcer le rôle des entreprises dans la promotion de cette culture et à contribuer au développement sociétal, économique et environnemental, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Saud Al-Subaie, président de l'association, a souligné la nécessité d'efforts concertés dans tous les secteurs pour renforcer la responsabilité sociale.

Il a souligné les rôles complémentaires du gouvernement, du secteur privé et des organisations à but non lucratif dans la création d'un impact positif sur la société et l'économie, tout en promouvant une culture du don.

Abdullah Al-Muhanna, PDG de l'association, a souligné l'engagement de celle-ci à établir des partenariats efficaces et à diffuser la responsabilité sociale.

Il a déclaré que cette occasion permettait d'inculquer des valeurs de générosité et de solidarité, tout en renforçant les contributions institutionnelles au service de la communauté.

Les statistiques du ministère des ressources humaines et du développement social montrent que le pourcentage de grandes entreprises mettant en œuvre des programmes de responsabilité sociale est passé de 30 % en 2019 à 65 % à la fin de 2023.

Le forum a donné lieu à deux tables rondes sur le rôle du gouvernement, du secteur privé et du secteur à but non lucratif dans l'activation de la responsabilité sociale.

Les discussions ont également porté sur les expériences nationales, la gouvernance du travail communautaire et les moyens d'inculquer une culture de l'engagement social aux générations futures.

En outre, le forum a abordé les méthodes permettant de mesurer les résultats de la responsabilité sociale et d'adopter des programmes ayant un impact.

Au cours de l'événement, la Princess Al-Anoud Charity Foundation a été honorée pour sa contribution aux initiatives communautaires et au développement durable.

Plusieurs institutions, entités du secteur privé et individus ont également été récompensés pour leur travail.

Cette année, la Journée saoudienne de la responsabilité sociale, placée sous le thème "Nous nous engageons à assumer notre responsabilité sociale", a réaffirmé le rôle de toutes les entités dans la promotion d'une culture de la générosité et de la citoyenneté.

Cet événement est essentiel pour enraciner la culture du don et renforcer la collaboration entre les secteurs, en contribuant au développement durable et en sensibilisant les individus et les institutions aux engagements qu'ils ont pris.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Chine occupe une position clé dans la stratégie d'investissement d'Aramco, selon son PDG

Amin Nasser s'exprimant lors du Forum sur le développement de la Chine à Pékin. (Photo Fournie)
Amin Nasser s'exprimant lors du Forum sur le développement de la Chine à Pékin. (Photo Fournie)
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  • Saudi Aramco considère la Chine comme l'une de ses principales destinations d'investissement à l'échelle mondiale.
  • Aramco se développe sur de nouveaux marchés, notamment en Chine, portée par la croissance industrielle du pays, l'augmentation de la demande énergétique et les efforts visant à garantir la sécurité énergétique.

RIYAD : Le géant de l'énergie Saudi Aramco considère la Chine comme l'une de ses principales destinations d'investissement à l'échelle mondiale, avec des efforts continus pour explorer de nouvelles opportunités dans les secteurs de la production d'électricité, des produits chimiques et de la technologie, selon son PDG.

Lors de son intervention au Forum sur le développement de la Chine à Pékin, Amin Nasser a mis en lumière le partenariat de son entreprise avec ce pays asiatique, un partenariat de trois décennies, et a réaffirmé son engagement envers la croissance et l'innovation à venir.

Cette initiative intervient alors qu'Aramco se développe sur de nouveaux marchés, notamment en Chine, portée par la croissance industrielle du pays, l'augmentation de la demande énergétique et les efforts visant à garantir la sécurité énergétique.

« En Chine, Aramco joue un rôle clé dans la sécurité énergétique et des matières premières chimiques en investissant dans de nombreux projets en aval. En effet, la Chine figure parmi nos principales destinations d'investissement », a déclaré M. Nasser lors de son discours.

« J'insiste sur le terme "actuel" parce que nous continuons à identifier des opportunités supplémentaires, notamment dans les domaines de l'énergie et des produits chimiques, ainsi que de la technologie », a-t-il ajouté, soulignant les investissements actuels dans les provinces de Fujian, Liaoning, Zhejiang et Tianjin. 

M. Nasser a également prôné le rôle de la Chine dans l'économie mondiale, la décrivant comme le plus grand consommateur et producteur de produits pétrochimiques au monde, représentant près de la moitié de la demande mondiale.

"La Chine est en train de devenir une plaque tournante pour l'ensemble de la chaîne de valeur de l'industrie chimique, qui sera essentielle pour les industries du futur. La Chine occupe une position clé dans la stratégie mondiale d'Aramco", a-t-il expliqué.

Aramco, en tant qu'investisseur à long terme, se réjouit des opportunités croissantes en Chine, et M. Nasser a exprimé l'intention de l'entreprise d'intensifier ses relations avec le pays.

Il a de même souligné l'importance d'un approvisionnement fiable en pétrole et en gaz pour la croissance économique de la Chine, prédisant un déplacement de la demande de pétrole du transport léger vers la pétrochimie en raison de la demande croissante de plastiques, de fibres synthétiques et de matériaux avancés.

"Un approvisionnement fiable de ces matériaux sera essentiel pour les industries de croissance critiques de haute qualité de la Chine, y compris l'énergie éolienne et solaire, l'automobile, l'aérospatiale et la construction", a-t-il précisé.

En novembre, Aramco, en partenariat avec China Petrochemical & Chemical Corp. et Fujian Petrochemical Co. a commencé la construction d'une raffinerie et d'un complexe pétrochimique dans la province chinoise de Fujian.

À l'époque, la société saoudienne avait déclaré dans un communiqué de presse que l'installation serait pleinement opérationnelle d'ici à la fin de l'année 2030 et qu'elle comprendrait une raffinerie de pétrole d'une capacité de 320 000 barils par jour.

Le complexe comprendra également une unité d'éthylène de 1,5 million de tonnes par an, une unité de paraxylène de 2 millions de tonnes avec une capacité de production de dérivés en aval, ainsi qu'un terminal de pétrole brut de 300 000 tonnes.


Les Bourses européennes tournées vers les droits de douane américains

Des courtiers travaillent sur le parquet de la Bourse de New York (NYSE), le 19 mars 2025. (Photo par ANGELA WEISS / AFP)
Des courtiers travaillent sur le parquet de la Bourse de New York (NYSE), le 19 mars 2025. (Photo par ANGELA WEISS / AFP)
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  • Les indices boursiers européens progressent lundi, portés par l'espoir que les droits de douane américains puissent être plus mesurés qu'escompté.
  • Sur le marché des changes, la monnaie unique européenne avançait de 0,35 % à 1,0855 dollar pour un euro.

PARIS : Les indices boursiers européens progressent lundi, portés par l'espoir que les droits de douane américains puissent être plus mesurés qu'escompté, et attendent la publication d'indicateurs pour prendre le pouls de l'économie en Europe et aux États-Unis.

Vers 8 h 30 GMT, la Bourse de Paris prenait 0,45 %, celle de Londres 0,46 %, celle de Francfort 0,61 % et celle de Milan 0,24 %.

« Cette semaine sera la dernière semaine complète avant l'annonce des droits de douane américains du 2 avril. Il faut s'attendre à une actualité abondante sur ce sujet », commente Jim Reid, économiste chez Deutsche Bank.

Donald Trump a déclaré vendredi devant des journalistes dans le Bureau ovale ne rien vouloir changer en matière de politique commerciale, tout en évoquant une éventuelle « flexibilité ».

« Je ne change rien, mais le mot flexibilité est un mot important (...) il y aura de la flexibilité, mais en principe, c'est réciproque », a-t-il déclaré.

« Les investisseurs espèrent que ces mesures cibleront des secteurs spécifiques », ce qui permettrait de ne pas toucher « l'ensemble de la chaîne de valeur du commerce mondial », commente Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets.

À l'agenda lundi, la publication d'indices d'activité (PMI) « en zone euro, en Grande-Bretagne et aux États-Unis » retiendra l'attention, souligne John Plassard, spécialiste de l'investissement pour Mirabaud.

« Les chiffres européens pourraient confirmer une amélioration portée par l'impact positif des dépenses publiques massives en Allemagne, tandis que les chiffres américains sont sous la menace d'une forte baisse de la croissance aux États-Unis », estime Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.

« La prochaine mise à jour du PIB américain est attendue jeudi et devrait confirmer un ralentissement de la croissance économique des États-Unis, qui passerait de 3,1 % à 2,3 % au quatrième trimestre », a-t-elle ajouté.

Sur le marché des changes, la monnaie unique européenne avançait de 0,35 % à 1,0855 dollar pour un euro.

- Les marchés turcs chamboulés

« Au cours du week-end, le flot de nouvelles s'est intensifié en Turquie », souligne aussi l'économiste de Deutsche Bank.

Le maire d'opposition d'Istanbul, Ekrem Imamoglu, accusé de « corruption », a été incarcéré dimanche après avoir été démis de ses fonctions. Son arrestation a déclenché une vague de protestation sans précédent en Turquie depuis le grand mouvement de contestation de Gezi, parti de la place Taksim en 2013.

Pour « tenter de stabiliser » la Bourse d'Istanbul, « le régulateur turc des marchés a élargi hier soir l'interdiction des ventes à découvert et a assoupli les règles de rachat d'actions par les entreprises », explique Jim Reid. L'indice BIST 100 de la place boursière turque prenait 3,47 % vers 8 h 30 GMT. La semaine dernière, l'indice a chuté de 16,57 %, son pire bilan hebdomadaire depuis octobre 2008.

La défense en hausse

Les actions des groupes de défense en Europe sont orientées à la hausse à la suite des discussions entre la Russie et les États-Unis, lundi en Arabie saoudite, en vue de négociations visant à instaurer une trêve partielle en Ukraine.

Parmi les valeurs de la défense, Thales prenait 2,21 % à Paris et Rheinmetall 2,22 % à Francfort ainsi que Hensoldt 2,59 % à Francfort. À Stockholm, Saab enregistrait une hausse de 3,13 %.

BYD en ligne de mire

Le champion chinois des véhicules électriques, BYD, qui dévoilera lundi ses résultats financiers pour 2024, pourrait avoir enregistré l'an dernier un chiffre d'affaires dépassant celui de l'Américain Tesla, jusqu'alors leader mondial du secteur, selon le consensus des analystes.

Vers 8 h 30 GMT, le titre BYD prenait 3,01 % à la Bourse de Hong Kong (+ 0,91 %).

Le pétrole stagne.

Le pétrole stagnait, pénalisé par les craintes persistantes des conséquences de la guerre commerciale sur la demande d'or noir et par la perspective d'une hausse de l'offre de brut de l'OPEP+.

Vers 8 h 30 GMT, le baril de WTI américain se stabilisait (+0,19 % à 68,41 dollars) tout comme celui de Brent de la mer du Nord (+0,09 % à 72,23 dollars).

Valeur refuge face aux incertitudes de la guerre commerciale, l'or s'échangeait à 3 023,24 dollars l'once (+0,04 %), restant proche du récent sommet historique (3 057 dollars).

Le bitcoin a grimpé de 2,36 % pour atteindre 87 418 dollars.