La société Dar Global est prête à se lancer après avoir été cotée à la Bourse de Londres

La cotation devrait également renforcer la courbe de croissance ambitieuse de Dar Global, étant donné que la société est désormais exposée à un marché beaucoup plus vaste et à des transactions beaucoup plus importantes. (Photo fournie)
La cotation devrait également renforcer la courbe de croissance ambitieuse de Dar Global, étant donné que la société est désormais exposée à un marché beaucoup plus vaste et à des transactions beaucoup plus importantes. (Photo fournie)
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Publié le Dimanche 12 mars 2023

La société Dar Global est prête à se lancer après avoir été cotée à la Bourse de Londres

  • Depuis sa création en 2017, Dar Global propose des biens immobiliers internationaux en se concentrant sur le développement de projets au Moyen-Orient et en Europe
  • La société, qui dispose d’un portefeuille de projets dans des pays où elle opère actuellement comme l’Espagne, le Royaume-Uni et les Émirats arabes unis, a également pour objectif d’intégrer de nouveaux pays comme la Grèce et le Maroc

RIYAD: Le promoteur immobilier saoudien Dar Al Arkan a connu un très grand succès au fil des ans, mais la cotation de sa branche mondiale à la Bourse de Londres avec une valorisation de 2,25 milliards de riyals saoudiens (600 millions de dollars; 1 dollar = 0,94 euro) constitue certes un véritable tournant, déclare le PDG de Dar Global dans un entretien avec Arab News.

«Il y a beaucoup de premières dans cette cotation», affirme Ziad el-Chaar, à la suite de l’annonce de Dar Global le 28 février. «Il s’agit de la première cotation à la Bourse de Londres et nous sommes également la première société saoudienne cotée sur le marché principal de la Bourse de Londres.»

«Nous sommes fiers que Dar Al Arkan ait développé une société comme Dar Global et l’ait cotée à la Bourse de Londres, puisque Dar Global n’est pas simplement une société immobilière», poursuit-il. «Il s’agit d’une société immobilière très spéciale pour une nouvelle catégorie de clients appelés citoyens du monde qui vivent et travaillent dans plus d’un pays.»

en bref

Depuis sa création en 2017, Dar Global propose des biens immobiliers internationaux en se concentrant sur le développement de projets au Moyen-Orient et en Europe, y compris dans des pays comme les Émirats arabes unis, le Qatar, Oman, le Royaume-Uni et l’Espagne.

La société collabore également avec des marques mondiales comme Missoni, W Hotels, Versace, Elie Saab, Automobili Pagani et Automobili Lamborghini.

Interrogé sur les raisons pour lesquelles la société a choisi la Bourse de Londres pour faire sa cotation internationale, M. El-Chaar répond: «Pour une société spécialisée dans la fourniture de biens immobiliers aux citoyens du monde, le plus grand centre mondial est Londres. La cotation à la Bourse de Londres nous fournit également un instrument accepté par le monde entier pour échanger et avec qui s’associer.

Projets de croissance

La capitale britannique est le lieu de cotation évident pour l’entreprise, puisque Dar Global cherche à accéder à de nouveaux capitaux et à renforcer sa visibilité de croissance avec des partenaires de marques de luxe et de développement.

La cotation devrait également renforcer la courbe de croissance ambitieuse de Dar Global, étant donné que la société est désormais exposée à un marché beaucoup plus vaste et à des transactions beaucoup plus importantes.

Depuis sa création en 2017, Dar Global propose des biens immobiliers internationaux en se concentrant sur le développement de projets au Moyen-Orient et en Europe, y compris dans des pays comme les Émirats arabes unis, le Qatar, Oman, le Royaume-Uni et l’Espagne.

«La raison pour laquelle nous voulions introduire cette société sur une bourse internationalement acceptée est principalement la croissance. En effet, dans le secteur de l’immobilier, lorsque vous quittez votre pays d’origine, vous avez besoin d’avoir des alliances, des partenariats et des co-entreprises parce que vous n’avez pas l’expertise du marché comme les acteurs locaux », explique M. El-Chaar.

«Maintenant que Dar Global est cotée à la Bourse de Londres, tout le monde pourrait aisément avoir des discussions avec la société et éventuellement conclure des accords.»

Il ajoute : «Nous nous tournons vers les promoteurs et les propriétaires et recherchons un partenariat avec eux sur le co-développement de projets où nous apporterions l’expertise en matière de ventes, de marketing, de financement, de distribution internationale et d’ingénierie de valeur. Quant à eux, ils apporteraient leur expertise locale dans le développement, les permis et la réglementation locale. Nous nous associons pour développer des projets ».

La société, qui dispose d’un portefeuille de projets dans des pays où elle opère actuellement comme l’Espagne, le Royaume-Uni et les Émirats arabes unis, a également pour objectif d’intégrer de nouveaux pays comme la Grèce et le Maroc.

«Nous devons aller dans les centres qui ont des citoyens du monde parce que nous ne délocalisons pas pour rivaliser avec les résidences principales», soutient-il.

«Les promoteurs internationaux ne sont pas là pour satisfaire la demande en matière de résidences principales puisqu’ils ne disposent pas de cette expertise locale», indique M. El-Chaar. «Nous allons donc dans les centres où il y a des acheteurs internationaux.»

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La société Dar Global n’est pas pressée de se lancer dans de nouveaux pays puisque sa priorité est de consolider sa position dans les pays où elle est déjà présente. (Photo fournie)

Il dit que dans de nombreux endroits où Dar Global a développé de grands plans directeurs, il y a un élément d’hospitalité en plus pour améliorer la valeur de ce projet.

M. El-Chaar rapporte que la société Dar Global n’est pas pressée de se lancer dans de nouveaux pays puisque sa priorité est de consolider sa position dans les pays où elle est déjà présente. 

Aller de l’avant

Évoquant la situation financière de la société, le PDG déclare que Dar Global avait accumulé des projets dont la valeur brute s’élève à environ cinq milliards de dollars sur la totalité des sites, jusqu’à la date d’introduction en bourse.

«Cependant, nous avons jusqu’à présent vendu environ 700 millions de dollars sur ces cinq milliards de dollars», dit-il.

« L’avantage pour la plupart des actionnaires est le fait que la reconnaissance de cette vente aura lieu en 2023, 2024 et 2025 puisque vous savez que, dans l’immobilier, vous vendez, mais ne pouvez pas évaluer les profits avant de construire », ajoute-t-il. « Puisque la construction est en cours, la plupart de nos nouveaux actionnaires verront les bénéfices des ventes réalisées auparavant, dans les deux à trois prochaines années ».

Par ailleurs, M. El-Chaar explique : « Nous avons une politique de trésorerie très conservatrice. Nous nous engageons uniquement dans des projets qui ne pèsent pas sur la trésorerie de l’entreprise ».

« Nous connaissons un essor dans des domaines où vous pouvez toujours avoir un financement pour ce projet – une combinaison des fonds propres de l’entreprise, du financement des banques et de la collecte auprès des clients ».

En ce qui concerne la stratégie de l’entreprise, M. El-Chaar déclare : « Nous avons décidé dès le premier jour que nous voulions introduire un produit qui plaise aux personnes nanties. La plupart de nos projets sont des projets co-marqués. De plus, la plupart de nos projets présentent l’édition limitée de biens immobiliers dans chaque ville. Prenez Pagani à Dubaï, par exemple. Ce sont les 85 seuls appartements au monde marqués par Pagani.»

Il poursuit en citant l’exemple de W Residences. «Nous avons l’exclusivité dans ce domaine. Personne d’autre ne peut le faire», précise-t-il. «De nos jours, les gens aiment acheter l’édition limitée puisque, comme nous le voyons toujours, cela vous donne un très bon retour sur investissement et… sur ego.»

Quelle serait la prochaine étape pour Dar Global? «D’ici à 2032, nous voulons faire partie des cinquante meilleurs développeurs au monde, conclut M. El-Chaar. Au rythme où va l’entreprise, ce n’est peut-être pas une chimère .»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Veolia, champion du dessalement durable, devrait doubler sa capacité opérée d'ici à 2030

Avec plus de 50 ans d'efforts continus, Veolia apparaît comme le champion du dessalement durable, à l'origine de percées et d'innovations majeures sur le marché du dessalement. (Photo: Veolia Oman - Arab News en français)
Avec plus de 50 ans d'efforts continus, Veolia apparaît comme le champion du dessalement durable, à l'origine de percées et d'innovations majeures sur le marché du dessalement. (Photo: Veolia Oman - Arab News en français)
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  • Avec 18% de la capacité de dessalement installée dans le monde construite avec ses technologies, Veolia est un acteur de premier plan sur le marché
  • Veolia a été à l'origine d'innovations majeures sur le marché du dessalement, permettant des gains d'efficacité de 80% depuis 1980 et une réduction de 90% du prix de l'eau en m3 depuis 1970

MUSCAT: Grâce aux progrès considérables réalisés en termes d'efficacité et d'empreinte au cours des 25 dernières années, le dessalement est devenu indispensable pour faire face à la pénurie d'eau.  Il est devenu moins cher, plus efficace et de plus en plus évolutif pour répondre à la demande mondiale croissante, en termes de taille, de volume et d'efficacité.

Le marché du dessalement devrait accélérer sa croissance au cours des cinq prochaines années, principalement sous l'impulsion du Moyen-Orient, de l'Asie du Pacifique et de certains pays d'Europe, la capacité prévue pour le prix représentant environ 40 000 MLD.

Déjà leader dans le secteur du dessalement, avec 18% de la capacité de dessalement installée dans le monde construite grâce à ses technologies, Veolia devrait consolider sa part de marché tout en doublant sa capacité exploitée de 1,4 Bm3 à 2,8 Bm3 d'ici 2030.

Les gains récents dans le monde entier témoignent des fortes ambitions de Veolia sur le marché du dessalement, comme en témoignent les usines de dessalement Mirfa 2 et Hassyan aux Émirats arabes unis (2023 et 2024), l'usine de dessalement Cornwall au Royaume-Uni (2023) et les discussions exclusives pour l'usine de dessalement de Rabat au Maroc (2024).


La France dans la ligne de mire de Moody's vendredi

En décembre, François Bayrou à peine nommé Premier ministre, l'agence Moody's avait rétrogradé la note souveraine de la France au vu de la "fragmentation politique" du pays, peu propice selon elle au rétablissement rapide des finances publiques.  La note avait été abaissée de Aa2 à Aa3 (l'équivalent d'un 17/20) avec une perspective stable, qui suggère qu'une nouvelle révision n'est pas envisagée à plus ou moins brève échéance. (AFP)
En décembre, François Bayrou à peine nommé Premier ministre, l'agence Moody's avait rétrogradé la note souveraine de la France au vu de la "fragmentation politique" du pays, peu propice selon elle au rétablissement rapide des finances publiques. La note avait été abaissée de Aa2 à Aa3 (l'équivalent d'un 17/20) avec une perspective stable, qui suggère qu'une nouvelle révision n'est pas envisagée à plus ou moins brève échéance. (AFP)
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  • La note avait été abaissée de Aa2 à Aa3 (l'équivalent d'un 17/20) avec une perspective stable, qui suggère qu'une nouvelle révision n'est pas envisagée à plus ou moins brève échéance
  • "Le scénario le plus probable, c'est que la note soit confirmée. C'est un peu plus incertain pour la perspective", indique Norbert Gaillard, économiste et consultant indépendant

PARIS: Quatre mois après avoir revu sa note à la baisse, l'agence de notation Moody's dévoile vendredi sa nouvelle évaluation de la dette française, au moment où les droits de douane américains déstabilisent l'économie mondiale et mettent Paris au défi de respecter sa trajectoire budgétaire.

En décembre, François Bayrou à peine nommé Premier ministre, l'agence Moody's avait rétrogradé la note souveraine de la France au vu de la "fragmentation politique" du pays, peu propice selon elle au rétablissement rapide des finances publiques.

La note avait été abaissée de Aa2 à Aa3 (l'équivalent d'un 17/20) avec une perspective stable, qui suggère qu'une nouvelle révision n'est pas envisagée à plus ou moins brève échéance.

"Le scénario le plus probable, c'est que la note soit confirmée. C'est un peu plus incertain pour la perspective", indique Norbert Gaillard, économiste et consultant indépendant.

Deux rétrogradations pour "un pays aussi bien noté en l'espace de quatre mois, ce n'est pas du tout courant. C'est ce qui est arrivé aux pays d'Europe du Sud pendant la crise de la dette en 2010-2012", ajoute-t-il auprès de l'AFP.

Depuis le revers de décembre, la France s'est dotée d'un budget pour 2025 prévoyant une cinquantaine de milliards d'euros d'effort budgétaire et la menace d'une censure du gouvernement s'est momentanément éloignée.

"Vrai problème" 

Le grand facteur d'incertitude réside désormais dans l'impact qu'auront les droits de douane massifs décidés par le président américain Donald Trump sur l'économie mondiale, et donc française.

Cette offensive protectionniste a fait dégringoler les marchés financiers et attisé les craintes d'un fort ralentissement économique.

"Le risque politique est réduit aujourd'hui. On est surtout sur un risque économique et commercial", relève Norbert Gaillard.

Avant même la tempête douanière déclenchée le 2 avril, les incertitudes internationales ont conduit la Banque de France à réduire de 0,2 point à 0,7% sa prévision de croissance pour 2025. Le gouvernement se prépare à suivre le mouvement, possiblement le 15 avril lors d'une conférence sur les finances publiques.

Le Premier ministre François Bayrou a alerté dans Le Parisien: les droits de douane pourraient coûter "plus de 0,5% du PIB" à la France et "le risque de pertes d'emplois est absolument majeur, comme celui d'un ralentissement économique, d'un arrêt des investissements".

A ces perspectives d'activité assombries s'ajoutent la volonté affichée par le gouvernement d'augmenter les dépenses militaires et une remontée des taux d'intérêt pour les emprunts français à 10 ans, alourdissant le coût déjà colossal de la dette (58 milliards d'euros en 2024, selon l'Insee).

En conséquence, selon l'expert, tenir l'objectif de déficit public constituera "un vrai problème".

"Importance systémique" 

Le gouvernement entend réduire le déficit public à 5,4% en 2025, après 5,8% l'an dernier, avec l'ambition de passer sous le maximum européen de 3% du produit intérieur brut (PIB) en 2029.

Un objectif encore récemment réaffirmé, même si le ministre de l'Economie Eric Lombard a suggéré vendredi qu'une escalade dans la guerre commerciale avec les Américains pourrait le compromettre. Il a exclu tout coup de rabot supplémentaire dans les dépenses et de nouvelles hausses d'impôts.

Et François Bayrou a prévenu, à propos du retour aux 3%, que "la crise pouvait tout changer".

"Avec une croissance plus faible que prévu", le gouvernement "a très peu de marges de manœuvre", constate Norbert Gaillard.

"On liste les mesures, mais on sait qu'elles sont impopulaires, qu'elles peuvent déclencher le vote d'une motion de censure, des manifestations, des mouvements de grève", développe-t-il, citant les pistes d'un effort éventuel demandé aux retraités ou d'une hausse de la TVA avancée par le patronat.

Dans son évaluation en décembre, Moody's souligne que la France a régulièrement manqué ses objectifs concernant la réduction de son endettement.

Toutefois, au-delà de la fragilité de ses finances publiques, le pays a des atouts "dans un monde plus nationaliste et plus protectionniste", estime Norbert Gaillard — outre une économie diversifiée et des institutions solides.

Seule puissance nucléaire de l'UE, elle est "incontournable au niveau européen", avec "une importance systémique, financière, économique et stratégique".

 


Droits de douane: l'industrie française veut faire front face à un «choc historique»

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  • Face à ce que certains acteurs ont qualifié de "choc historique", la rencontre devait permettre d'identifier les "impacts directs et indirects" de ces nouvelles taxes douanières, notamment sur les "sous-traitants et l'emploi", indique Bercy
  • L'un des principaux enseignements est qu'il n'y a "pas d'objection à une approche ferme et une réponse rapide de l'Union européenne", a poursuivi la même source, rapportant toutefois des "sensibilités" et des "inquiétudes" différentes selon les filières

PARIS: Les industriels français se sont réunis mardi à Bercy autour du ministre Marc Ferracci pour faire part de leurs inquiétudes face à un "choc historique" et tenter d'élaborer une position française commune dans la riposte européenne face à la crise commerciale mondiale déclenchée par la hausse des droits de douane américains.

Le Conseil national de l'Industrie réunissait mardi des représentants de tous les secteurs industriels, notamment de l'énergie, des matériaux (bois, chimie, matériaux, eau, mines, métallurgie, valorisation des déchets), des transports (industrie aéronautique et spatiale, automobile, ferroviaire, industries de la mer), des biens de consommation et de la santé (agroalimentaire, mode et luxe, industries de santé).

Face à ce que certains acteurs ont qualifié de "choc historique", la rencontre devait permettre d'identifier les "impacts directs et indirects" de ces nouvelles taxes douanières, notamment sur les "sous-traitants et l'emploi", indique Bercy.

L'un des principaux enseignements est qu'il n'y a "pas d'objection à une approche ferme et une réponse rapide de l'Union européenne", a poursuivi la même source, rapportant toutefois des "sensibilités" et des "inquiétudes" différentes selon les filières, notamment sur les conséquences d'une escalade.

L'Union européenne a proposé de répliquer aux taxes américaines sur les importations d'acier par des droits de douane de 25% sur des marchandises américaines, mais épargnera le bourbon, pour éviter des représailles aux vins et spiritueux européens, selon une liste consultée par l'AFP.

L'UE pourrait présenter sa réponse aux droits de douane de 20% "en début de semaine prochaine", selon un porte-parole de la Commission.

"Reports de marchés" 

Alors que les Etats-Unis ont acté mardi une taxation des produits chinois de 104% au total, plusieurs filières ont manifesté leurs inquiétudes concernant d'éventuels "reports de marché" asiatiques vers l'Europe, une crainte notamment soulevée par le secteur automobile.

Sur ce point, pour la filière acier, "ce qu'on peut faire est encore significatif", a estimé Bercy, qui soutient l'idée d'un renforcement de la clause de sauvegarde.

Cette clause de sauvegarde est une mesure de protection utilisée par l'Union européenne pour limiter les importations. L'UE y a recours depuis 2018 pour protéger ses producteurs d'acier.

"On va demander une nouvelle évolution de ces mesures de sauvegarde au 1er juillet de manière à se montrer encore plus restrictifs", ajoute Bercy, des mesures qui pourraient aussi s'appliquer à d'autres secteurs.

En France, le président Emmanuel Macron avait appelé la semaine dernière les industriels français à suspendre leurs investissements aux Etats-Unis, dans le cadre d'une riposte européenne qu'il souhaite "proportionnée" afin de laisser sa chance à la négociation avec les Américains.

Mardi, la Bourse de New York a terminé en net recul, manquant le rebond tenté en début de journée, les investisseurs se montrant à cran face aux droits de douane, tandis que les valeurs automobiles ont plongé à la suite de cette offensive protectionniste américaine sans équivalent depuis les années 30.