Pays-Bas: manifestations de fermiers et d'activistes écologistes à l'aube des élections

Des policiers anti-émeute se tiennent en position dans une rue de La Haye lors d'une manifestation contre les mesures du gouvernement néerlandais, le 20 novembre 2021 (Photo, AFP).
Des policiers anti-émeute se tiennent en position dans une rue de La Haye lors d'une manifestation contre les mesures du gouvernement néerlandais, le 20 novembre 2021 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 11 mars 2023

Pays-Bas: manifestations de fermiers et d'activistes écologistes à l'aube des élections

  • La police du district de La Haye, où siège l'exécutif, a indiqué peu après 17H00 (16H00 GMT) sur Twitter avoir utilisé un canon à eau contre des activistes qui bloquaient depuis midi une partie d'une autoroute
  • A quelques kilomètres des écologistes, des milliers de personnes se sont rassemblées pour s'opposer aux plans de réduction d'émissions d'azote portés par le gouvernement

LA HAYE: A quelques jours des élections provinciales aux Pays-Bas, des fermiers et activistes ont protesté lors de deux manifestations séparées contre le gouvernement, les uns contre des plans de réduction d’émissions d'azote, les autres contre les subventions aux énergies fossiles.

La police du district de La Haye, où siège l'exécutif, a indiqué peu après 17H00 (16H00 GMT) sur Twitter avoir utilisé un canon à eau contre des activistes qui bloquaient depuis midi une partie d'une autoroute afin de protester contre les subventions aux énergies fossiles.

Les autorité leur avait auparavant enjoint d'évacuer les lieux. "Quelques milliers de personnes" ont, selon les médias, participé à cette action de désobéissance civile organisée par la branche néerlandaise d'Extinction Rebellion. Certains ont collé des autocollants sur le canon à eau avant qu'il ne soit utilisé par la police.

A quelques kilomètres des écologistes, des milliers de personnes, dont de nombreux agriculteurs et militants, se sont rassemblées pour s'opposer aux plans de réduction d'émissions d'azote portés par le gouvernement, dans une ambiance globalement conviviale au Zuiderpark.

Beaucoup brandissaient des drapeaux néerlandais à l'envers, devenus symboles d'opposition à l'exécutif. Un maximum de deux tracteurs avait été autorisé.

La manifestation  était organisée par Farmers Defense Force (FDF) - un groupe de défense des agriculteurs - ainsi que Samen voor Nederland (Ensemble pour les Pays-Bas), qui se décrit comme un mouvement de défense des libertés individuelles né pendant la pandémie.

Ses organisateurs appellent à voter contre les partis de la coalition gouvernementale et des partis de gauche lors des élections provinciales du 15 mars aux Pays-Bas, qui servent à désigner les représentants au Sénat.

Divisé 

Après avoir appelé le gouvernement à "démissionner", le député d'extrême droite Geert Wilders l'a devant des journalistes accusé de "tuer nos fermiers". De nombreux sympathisants du parti populiste Forum pour la Démocratie (FvD) étaient également présents.

"Les agriculteurs doivent à chaque fois faire face à des politiques de découragement", s'est indignée auprès de l'AFP Ina Snoek, productrice laitière néerlandaise âgée de 62 ans, convaincue que ces politiques n'ont "rien à voir avec la nature".

L'annonce d'un plan du gouvernement destiné à réduire drastiquement les émissions d'azote du secteur, comprenant une diminution du cheptel, avait l'année dernière poussé des milliers d'agriculteurs à manifester.

L'exécutif néerlandais vise à baisser d'ici 2030 de 50% les émissions du gaz à effet de serre émis notamment par les engrais et les effluents d'élevage, endommageant l'environnement et des milieux naturels.

Le secteur, qui craint des expropriations forcées, est soutenu par une partie de la population des Pays-Bas, deuxième exportateur mondial de produits alimentaires, derrière les Etats-Unis.

"La campagne électorale tourne principalement autour du problème de l'azote", qui "divise fortement le pays", a souligné le bureau d'enquête I&O Research samedi.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.