PARIS: Le président français Emmanuel Macron et la Première ministre de La Barbade Mia Amor Mottley ont discuté vendredi du Sommet pour un Nouveau pacte financier mondial prévu en juin à Paris afin de conjuguer lutte contre la pauvreté et transition écologique.
Ce sommet, qui aura lieu les 22 et 23 juin, "vise à poser les bases d’un système financier international plus réactif, plus juste et plus solidaire", a indiqué l'Elysée dans un communiqué.
Les deux dirigeants ont évoqué de "premières pistes de solutions prometteuses", reposant notamment sur les propositions de l’Agenda de Bridgetown porté par La Barbade, a ajouté la présidence française.
Il pourrait s'agir d'une hausse des prêts des institutions financières mondiales, d'une nouvelle forme de taxation internationale, notamment sur les énergies fossiles, ou de financements privés plus canalisés vers la transition écologique, a relevé une conseillère du président Macron.
"Il semble nécessaire de repenser la structure (financière internationale) héritée de Bretton-Woods", a-t-elle noté.
Le FMI et la Banque mondiale ont depuis 1945 pour mandat d’"assurer la stabilité macroéconomique mondiale et d’investir dans les pays les plus fragiles", a-t-elle rappelé.
La protection des "biens publics mondiaux" (environnement, biodiversité, santé...) doit désormais être placée au coeur des mandats de ces institutions, a-t-elle poursuivi, en notant que le changement de direction en cours à la tête de la Banque mondiale offrait à cet égard une "fenêtre d'opportunité".
Les travaux préparatoires du sommet seront coprésidés par l’Inde, à la tête cette année du club des pays du G20. Ils pourront aussi inclure "tous ceux qui ont des solutions à mettre sur la table", a précisé l'Elysée.
En novembre 2022, Emmanuel Macron et Mia Amor Mottley avaient suggéré à la COP 27 de Charm-el-Cheikh, au côté du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, de revisiter le système financier actuel.