Italie: Plus de 1300 migrants secourus en mer, hommage aux victimes

Les sauveteurs couvrent un corps retrouvé sur la plage deux jours après le naufrage d'un bateau de migrants au large de la région italienne du sud de la Calabre, à Steccato di Cutro, au sud de Crotone, le 28 février 2023 (Photo, AFP).
Les sauveteurs couvrent un corps retrouvé sur la plage deux jours après le naufrage d'un bateau de migrants au large de la région italienne du sud de la Calabre, à Steccato di Cutro, au sud de Crotone, le 28 février 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 12 mars 2023

Italie: Plus de 1300 migrants secourus en mer, hommage aux victimes

  • Ces opérations de secours ont été menées le jour même de la découverte du corps de la 74e victime - une fillette âgée de cinq à six ans - du naufrage au large de Crotone d'une embarcation qui transportait quelque 180 personnes
  • Ce naufrage a choqué l'Italie et suscité de vives critiques contre le gouvernement d'extrême droite de Giorgia Meloni

ROME: Plus de 1.300 migrants à bord d'embarcations surchargées ont été secourus samedi par les garde-côtes italiens alors qu'un rassemblement a rendu hommage aux victimes du naufrage meurtrier qui a fait 74 morts le 26 février au large de la Calabre, au sud de l'Italie.

Ces opérations de secours ont été menées le jour même de la découverte de trois nouveaux corps de victimes du naufrage au large de Crotone d'une embarcation qui transportait quelque 180 personnes, portant le bilan total à 76 morts. Il s'agit de deux petites filles de moins de 10 ans et d'un homme, selon les médias italiens.

La justice a ouvert une enquête sur ce drame. Les autorités maritimes, et en particulier les garde-côtes, sont soupçonnés de n'avoir pas réagi assez vite aux informations faisant état de la présence d'un navire surchargé dans la zone.

Ce naufrage a choqué l'Italie et suscité de vives critiques contre le gouvernement d'extrême droite de Giorgia Meloni élu sur une ligne anti-migrants.

Samedi, à Cutro (province de Crotone), près du lieu du naufrage meurtrier, des milliers de manifestants ont défilé dans les rues derrière une croix fabriquée avec des morceaux de bois provenant du naufrage.

«esprit de solidarité»

"Cette croix est un symbole de la souffrance d'aujourd'hui", a déclaré Domenico "Mimmo" Lucano, ancien maire de Calabre connu pour son engagement en faveur des migrants, cité par l'agence de presse Ansa.

"Lors de ces situations d'urgence, les communautés calabraises sont ébranlées, et ce qui prévaut, c'est un esprit de solidarité que le gouvernement ne montre pas", a-t-il ajouté.

Les garde-côtes et la marine italienne avaient dépêché vendredi plusieurs navires pour venir en aide à trois embarcations transportant plusieurs centaines de migrants et repérées en Méditerranée centrale, l'une des routes migratoires les plus dangereuses au monde.

Samedi vers 02H00 GMT, 487 migrants ont été ramenés sains et saufs au port de Crotone, ont précisé les secours. Des vidéos des garde-côtes, diffusées vendredi, montraient une partie d'entre eux sur le pont d'un grand bateau de pêche tanguant dans une mer agitée.

Une autre opération de sauvetage a permis de venir en aide à 500 migrants, secourus à bord d'un navire des garde-côtes. Ansa avait précédemment rapporté que le navire, transportant 584 migrants, avait accosté dans le port de Reggio de Calabre, une ville côtière du sud de la péninsule italienne.

Un troisième bateau transportant 379 personnes a été secouru par deux patrouilleurs des garde-côtes et les migrants ont été transférés sur un navire de la marine à destination du port sicilien d'Augusta.

A l'issue d'un conseil des ministres délocalisé jeudi dans le sud du pays, la Première ministre Giorgia Meloni avait réaffirmé la détermination de son gouvernement à lutter contre l'immigration clandestine et les passeurs.

Une première hors de Rome pour l'exécutif qui, depuis son entrée en fonction en octobre 2022, a multiplié les entraves aux opérations des navires humanitaires en Méditerranée et engagé un bras de fer avec ses partenaires européens pour obtenir davantage de solidarité dans l'accueil des migrants.

Le conseil des ministres a approuvé un nouveau décret renforçant les peines pour les passeurs et créant un nouveau crime passible de trente années de prison pour ces trafiquants dont les opérations ont entraîné la mort ou des blessures de leurs victimes.

Selon le ministère de l'Intérieur, 17.592 personnes ont débarqué depuis le 1er janvier en Italie, contre 5.976 sur la même période en 2022 et 5.995 en 2021, soit près du triple. Le nombre d'arrivées de migrants par la route de la Méditerranée centrale a bondi de 116% en janvier et février par rapport à 2022, selon Frontex.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.