L'Arabie saoudite et l'Iran parviennent à un accord pour rétablir leurs relations diplomatiques après des pourparlers à Pékin

Les deux pays rouvriraient leurs ambassades et missions dans un délai n'excédant pas deux mois. (Photo fournie)
Les deux pays rouvriraient leurs ambassades et missions dans un délai n'excédant pas deux mois. (Photo fournie)
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Publié le Samedi 11 mars 2023

L'Arabie saoudite et l'Iran parviennent à un accord pour rétablir leurs relations diplomatiques après des pourparlers à Pékin

  • L'accord négocié par la Chine verra l'ouverture des ambassades et des missions des pays d'ici à deux mois
  • Oman salue la déclaration trilatérale sur la reprise des relations diplomatiques

DUBAÏ: Vendredi, l’Arabie saoudite et l'Iran sont convenus de rétablir des relations diplomatiques et de rouvrir leurs ambassades dans un délai de deux mois, après des années de tensions entre les deux pays. Cette annonce, a déclaré l'agence de presse officielle saoudienne SPA, intervient en «réponse à la noble initiative de Son Excellence le président Xi Jinping, président de la République populaire de Chine, et du soutien de la Chine au développement des relations de bon voisinage entre le Royaume d'Arabie saoudite et la République islamique d'Iran».

«Les trois pays annoncent qu'un accord a été conclu entre le royaume d'Arabie saoudite et la République islamique d'Iran.»

«Cela inclut un accord pour reprendre les relations diplomatiques et rouvrir les ambassades et missions respectives dans un délai ne dépassant pas deux mois. L'accord comprend également l’affirmation du respect de la souveraineté et de la non-ingérence dans les affaires intérieures des États», indique le communiqué.L’accord a été conclu à l’issue de pourparlers qui se sont déroulés du lundi 6 mars au vendredi 10 mars à Pékin, a rapporté SPA.

Les deux parties se sont engagées à organiser une réunion entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays afin de mettre en œuvre l’accord, d’organiser le retour de leurs ambassadeurs et de discuter des moyens de renforcer les relations bilatérales.

Par ailleurs, Riyad et Téhéran ont décidé d’activer l’accord de coopération en matière de sécurité conclu en 2001 et l’accord sur le commerce, l’économie et l’investissement conclu en 1998, selon le texte de l’accord.

L’accord a été signé par le plus haut responsable de la sécurité iranienne, Ali Shamkhani, et le conseiller à la sécurité nationale de l’Arabie saoudite, Mousaed ben Mohammed al-Aiban.

«Les dirigeants du Royaume saluent l’initiative de Son Excellence le président Xi Jinping, fondée sur l’approche cohérente et continue du Royaume depuis sa création qui consiste à adhérer aux principes de bon voisinage, à prendre toutes les mesures susceptibles de renforcer la sécurité et la stabilité dans la région et dans le monde, et à adopter le principe du dialogue et de la diplomatie pour résoudre les différends», a souligné M. Al-Aiban.

«Tout en appréciant ce à quoi nous sommes parvenus, nous espérons que nous continuerons à poursuivre le dialogue constructif, conformément aux piliers et aux fondements inclus dans l’accord, en exprimant notre appréciation pour le rôle positif continu de la République populaire de Chine à cet égard», a-t-il ajouté.

De son côté, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a tweeté: «La reprise des relations diplomatiques entre l’Arabie saoudite et l’Iran découle de la vision du Royaume basée sur la préférence pour les solutions politiques et le dialogue, et de sa volonté de la perpétuer dans la région.»

«Les pays de la région partagent un même destin et des dénominateurs communs qui nous obligent à nous unir pour construire un modèle de prospérité et de stabilité dont nos peuples pourront profiter», a-t-il poursuivi.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.