RIYAD: Interrogé sur l’époque à laquelle il aurait aimé naître, l’écrivain Frédéric Laloux répond: «Maintenant .»
«Nous avons des possibilités extraordinaires pour réinventer ce qui est nécessaire», déclare-t-il lors du Forum sur l’avenir de l’éducation, de la science et de la culture, organisé à Riyad, au cours d’un événement diffusé en direct.
L’écrivain écrit dans son best-seller, Reinventing Organizations, que «les discussions sur la manière dont nous abordons la gestion […] sont une époque révolue».
«Ce qui nous empêche de concrétiser cet avenir, c’est que nous n’avons pas le courage ou l’impression d’avoir la liberté nécessaire pour innover et explorer ce que nous devons explorer.»
M. Laloux, originaire de Belgique, affirme que les modèles de gestion actuels ne peuvent pas faire face à la complexité de l’avenir.
«Je sais que chaque organisation est désormais confrontée à un monde qui devient de plus en plus complexe et imprévisible», soutient-il.
Il explique que les êtres humains se sont toujours adaptés aux nouvelles ères et qu’il est temps de le faire une nouvelle fois.
«Cela a eu lieu à chaque fois que nous avons assisté à un changement majeur, lorsque nous sommes passés de chasseurs-cueilleurs aux tribus, puis à l’agriculture et, enfin, à la science», souligne M. Laloux.
Il ajoute que les êtres humains ont inventé de nouvelles façons de gérer ce changement et que «l’ancien modèle de gestion ne fonctionnait plus».
M. Laloux remarque que les entreprises qui innovent disposent souvent de structures de gestion plus productives et plus agiles.
«J’ai fait des recherches sur un certain nombre d’organisations privées ou à but non lucratif vraiment remarquables, fondées par des dirigeants qui […] ont essentiellement remis en question les structures et les méthodes de gouvernance que nous utilisons tous les jours», indique-t-il.
«Je vous invite vraiment à vous pencher sur la recherche de ces nouveaux modèles de gestion qui voient le jour. Ils permettent d’en apprendre tous les jours davantage sur la façon de réaliser des progrès qui ne sont tout simplement pas possibles avec l’ancien modèle de gestion.»
«Je suis sûr que vous êtes capables d’imaginer et de réinventer, comme ces autres dirigeants, de nouveaux types de structures qui fonctionnent beaucoup mieux», conclut-il.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com