Israël sommé de révéler les critères d’accès à la citoyenneté pour les jeunes palestiniens

La grande majorité des 330 000 Palestiniens apatrides de Jérusalem n’ont pas demandé la nationalité israélienne, et n’ont pas l’intention de le faire. (Photo, Reuters/Archives)
La grande majorité des 330 000 Palestiniens apatrides de Jérusalem n’ont pas demandé la nationalité israélienne, et n’ont pas l’intention de le faire. (Photo, Reuters/Archives)
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Publié le Vendredi 27 novembre 2020

Israël sommé de révéler les critères d’accès à la citoyenneté pour les jeunes palestiniens

  • La décision a été rendue après qu'un Palestinien de Jérusalem, qui a découvert une faille dans la loi, ait fait appel au tribunal
  • Les Israéliens cherchent sans cesse de nouveaux moyens de transformer la ville en une ville purement juive

AMMAN: Un tribunal israélien force les autorités de l'État à révéler les critères à remplir pour que les jeunes palestiniens de Jérusalem puissent devenir citoyens Israéliens.

La décision judiciaire précise que près de 20 000 Palestiniens âgés de 18 à 21 ans vivant à Jérusalem-Est connaîtront désormais les conditions requises pour demander la citoyenneté israélienne. Celle-ci ne leur est pas automatiquement accordée en tant que résidents de la ville.

La grande majorité des 330 000 Palestiniens apatrides de Jérusalem n’ont pas demandé la nationalité israélienne, et n’ont pas l’intention de le faire. Mais le jugement du tribunal devrait faciliter le processus pour ceux qui souhaitent détenir le passeport israélien et bénéficier de la protection juridique de l’État israélien.

L'avocat originaire de Jérusalem, Mohammed Dahdal, qui a exercé le droit civil et les droits de l'homme pendant plus de 30 ans, insiste que sans la citoyenneté israélienne, les résidents de Jérusalem-Est ne pourraient pas obtenir de passeport, voter aux élections nationales ou travailler dans les emplois gouvernementaux, entre autres.

Ils doivent toutefois payer des impôts à Israël pour recevoir des prestations sociales telles que la sécurité sociale, les allocations de chômage et la couverture des soins de santé.

Dahdal a déclaré à Arab News qu'après 1988, lorsque la Jordanie s'est retirée de la Cisjordanie, qui comprend Jérusalem-Est, les habitants de Jérusalem sont devenus des citoyens apatrides. Il révèle que la décision a été rendue après qu'un Palestinien de Jérusalem, qui a découvert une faille dans la loi, ait fait appel au tribunal.

Il a souligné que la décision du tribunal, publiée par le ministère israélien de l'Intérieur, prévoit quatre conditions pour garantir l’attribution d'un passeport israélien. Que le demandeur n’ait pas d'autre nationalité, qu'il soit né en Israël (pour Israël, Jérusalem-Est et Jérusalem-Ouest font tous deux partie d'Israël), qu’il ait entre 18 et 21 ans, et qu’il ait vécu de façon continue en Israël dans les cinq années qui précèdent la demande».

L'avocat a toutefois ajouté que le gouvernement israélien s’est battu devant les tribunaux pour que les critères de citoyenneté soient tenus secrets.

L'ancien député jordanien, Audeh Kawwas, qui a été nommé mercredi membre du Sénat jordanien, a déclaré à Arab News: «Si l'objectif est de résoudre le problème de l'apatridie des habitants de Jérusalem, je soutiens ce processus, et j’en ai parlé en tant que membre du comité au Conseil œcuménique des Églises. S'il s'agit cependant d'une tentative de priver les Palestiniens de leurs droits de vote et de rendre la ville plus israélienne, alors je suis totalement contre».

Hazem Kawasmi, un activiste communautaire à Jérusalem, a affirmé à Arab News que de nombreux jeunes Palestiniens de Jérusalem sont dans une situation désespérée, car aucun gouvernement ou institution ne prend soin d'eux et de leurs besoins.

Il a de plus déclaré: «Ils vivent sous occupation, avec un harcèlement quotidien de la police et des services de renseignement israéliens, et font face à toutes sortes de racisme et d’hostilité».

«La citoyenneté israélienne les aide à obtenir des emplois hautement qualifiés étant donné que c'est une condition préalable à de nombreuses positions. Et ça leur donne l’occasion de voyager, que ce soit pour du tourisme ou pour travailler en Europe et aux États-Unis, sans les procédures étouffantes et compliquées de l’obtention de visas, si jamais ils l’obtienne».

«Enfin, la citoyenneté israélienne permet aux jeunes de se sentir en sécurité assez pour conserver leur résidence à Jérusalem, et que leurs déplacements et leurs emplois en Israël soient, dans une certaine mesure, garantis», a-t-il ajouté.

Khalil Assali, membre du Waqf de Jérusalem et observateur des affaires de Jérusalem, a déclaré à Arab News qu'il doute qu'Israël accélère vraiment le processus d'octroi de la citoyenneté israélienne. «Ils ont pris cette décision afin de montrer à leurs nouveaux amis arabes qu’ils agissent démocratiquement».

Hijazi Risheq, chef du comité des marchands de Jérusalem, a avoué à Arab News que les Israéliens cherchent sans cesse de nouveaux moyens de transformer la ville en une ville purement juive. En donnant la citoyenneté aux jeunes de 18 à 21 ans, Israël tente de les dissuader de commettre des actes hostiles, les éloigner de l'Autorité nationale palestinienne, et de joindre ses forces de sécurité, a-t-il ajouté.

Le militant des droits humains installé à Jérusalem, Rifaat Kassis, a aussi déclaré: «L'idée d’un Jérusalem arabe est devenue un slogan sans plus. Pendant ce temps, le racisme israélien est devenu le pain quotidien des habitants de Jérusalem qui veulent avoir une vie digne avec leurs familles»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.