Soudan du Sud: En 2023, «ça passe ou ça casse», prévient l'émissaire de l'ONU

«Nous considérons que 2023 est l'année du "ça passe ou ça casse", et un test pour toutes les parties de l'accord de paix», a déclaré devant le Conseil de sécurité l'envoyé du secrétaire général Antonio Guterres et chef de la Mission des Nations unies au Soudan du Sud (Minuss), Nicholas Haysom (Photo, AFP).
«Nous considérons que 2023 est l'année du "ça passe ou ça casse", et un test pour toutes les parties de l'accord de paix», a déclaré devant le Conseil de sécurité l'envoyé du secrétaire général Antonio Guterres et chef de la Mission des Nations unies au Soudan du Sud (Minuss), Nicholas Haysom (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 07 mars 2023

Soudan du Sud: En 2023, «ça passe ou ça casse», prévient l'émissaire de l'ONU

  • «Nous considérons que 2023 est l'année du "ça passe ou ça casse", et un test pour toutes les parties de l'accord de paix», a déclaré Antonio Guterres
  • Les violences armées continuent d'ensanglanter ce pays riche en pétrole mais où la majorité des gens vivent sous le seuil de pauvreté

NATIONS UNIES: Le gouvernement provisoire du Soudan du Sud, plus jeune Etat de la planète toujours en proie aux violences après une guerre civile, doit absolument mettre en oeuvre cette année son accord de paix pour tenir en 2024 des élections "crédibles", a exhorté mardi l'émissaire de l'ONU pour ce pays.

"Nous considérons que 2023 est l'année du 'ça passe ou ça casse', et un test pour toutes les parties de l'accord de paix", a déclaré devant le Conseil de sécurité l'envoyé du secrétaire général Antonio Guterres et chef de la Mission des Nations unies au Soudan du Sud (Minuss), Nicholas Haysom.

Le diplomate sud-africain s'est félicité que "le gouvernement de transition ait confirmé son engagement à mettre en oeuvre l'accord de paix conformément au calendrier d'une feuille de route conclue" entre des rivaux de ce pays d'Afrique né en 2011 de la partition du Soudan, avec l'appui des Etats-Unis.

M. Haysom a souligné que Juba "avait clairement affirmé que le calendrier ne serait pas repoussé" d'ici à des élections "crédibles et pour le plus grand nombre" programmées dorénavant fin 2024.

La Minuss, l'une des missions onusiennes les plus coûteuses au monde avec un budget annuel de 1,2 milliard de dollars, a été "sollicitée par le gouvernement pour porter assistance aux Soudanais du Sud pour leurs propres élections" avec "la société civile, les partis politiques et les médias", a insisté l'émissaire.

Après la fin, en 2018, d'une guerre civile commencée en 2013 et qui a fait au moins 380 000 victimes, le président Salva Kiir et son rival Riek Machar ont formé un gouvernement de transition et sont tombés d'accord pour unir leurs forces en une seule armée afin de protéger leur peuple durement éprouvé par des conflits et des catastrophes climatiques.

Pour autant, les violences armées continuent d'ensanglanter ce pays riche en pétrole mais où la majorité des gens vivent sous le seuil de pauvreté.

M. Haysom a reconnu qu'il existait toujours "des conflits à la dimension de plus en plus ethnique ou tribale, et qui, comme l'a noté le président Kiir, menacent de défaire une paix chèrement acquise".

A ses côtés, un ambassadeur des Etats-Unis à l'ONU, Robert Wood, a fait part de sa "grave inquiétude face à la montée de la violence contre des civils au Soudan du Sud sur la période couverte par le rapport de la Minuss: sur un an, les meurtres de civils ont augmenté de 79%, les enlèvements de femmes et d'enfants de 464%, et les violences sexuelles liées au conflit de 360%".


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.