Mort en exil il y a 40 ans, le Chah d'Iran avait rêvé de faire de son pays la cinquième puissance de l'an 2000

Visiteurs au Green Palace, résidence éphémère du Chah Mohammad Reza Pahlavi, au complexe muséal Sa’d Abad au Nord de Téhéran. (Atta KENARE/AFP)
Visiteurs au Green Palace, résidence éphémère du Chah Mohammad Reza Pahlavi, au complexe muséal Sa’d Abad au Nord de Téhéran. (Atta KENARE/AFP)
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Publié le Samedi 25 juillet 2020

Mort en exil il y a 40 ans, le Chah d'Iran avait rêvé de faire de son pays la cinquième puissance de l'an 2000

  • Le 27 juillet 1980, le Chah d'Iran s'éteint au Caire, terrassé par un cancer du système lymphatique.
  • Le président égyptien Sadate, son dernier allié, offre des obsèques majestueuses à l'ancien monarque chassé par la Révolution islamique.

PARIS : Vénéré puis maudit par les siens, instrumentalisé puis lâché par les Américains, Mohammad Reza Pahlavi avait dû s'enfuir de Téhéran dix-sept mois plus tôt, après 37 ans d'un règne au cours duquel il avait rêvé de faire de son pays la cinquième puissance de l'an 2000. Après avoir erré entre le Maroc, les Bahamas, le Mexique, les États-Unis et le Panama, l'ancien autocrate, désormais apatride, était venu se réfugier le 24 mars en Égypte, auprès de son "seul ami", le président Anouar el-Sadate. Déjà gravement malade, il avait été transporté en hélicoptère à l'hôpital de Meadi et subi une ablation de la rate, entamant ensuite une longue convalescence au palais de Koubbeh, au Caire, entouré de la Chahbanou et de leurs quatre enfants. Mais son état s'était détérioré.

Quelques heures après sa mort, dans un message à la nation, Sadate annonce "avec une profonde douleur" le décès "d'un ami et d'un frère". "Laissons à l'histoire la tâche de juger Mohammad Reza Pahlavi en tant que gouvernant mais nous, en Égypte musulmane, nous lui témoignerons reconnaissance et respect en tant qu'homme et en tant que musulman", déclare-t-il, rappelant que l'ancien dirigeant s'était "mis au côté de l'Égypte dans ses moments difficiles". Jusqu'au dernier moment, se moquant des critiques qu'il suscitait, aussi bien dans le monde musulman que dans son propre pays, le chef de l'État égyptien est resté fidèle à celui qu'il n'a cessé d'appeler le Chah.

Leur amitié remontait au début des années 1970. Le Chah s'était rangé du côté de l'Égypte lors de la guerre israélo-arabe d'octobre 1973, envoyant aide médicale et médecins, mais surtout en autorisant -bien qu'allié de Washington- des avions soviétiques à survoler l'Iran pour réapprovisionner Le Caire en matériel militaire.

"Petit problème sans importance"

A Téhéran, la mort de l'ancien souverain est annoncée laconiquement par la radio nationale. "Dans la rue, quelques brefs et timides concerts d'avertissements ont salué l'événement", écrit le correspondant de l'AFP en Iran. Le lendemain, elle fait la Une de la presse iranienne : "Le pharaon est mort" titre Azabegan, "Le vampire du siècle est mort", affiche Tehran Times, tandis que République Islamique, l'organe du parti, accuse les États-Unis d'avoir tué le souverain en exil. "Pour nous, la mort du Chah est un petit problème sans importance", déclare le président du Parlement, l'ayatollah Hachemi Rafsanjani, seul haut responsable à commenter le décès. Les "étudiants islamiques", qui ont pris d'assaut neuf mois plus tôt l'ambassade des États-Unis à Téhéran et exigeaient jusque-là l'extradition de l'ex-Chah font savoir qu'ils "ne veulent pas de son cadavre" et que les 52 otages qu'ils détiennent ne seront libérés que "contre la restitution des biens qu'il a usurpés".

21 coups de canon

Le 29 juillet, après l'exécution de l'hymne impérial, le chef de l'État égyptien prend la tête du cortège funéraire conduisant le cercueil, recouvert du drapeau iranien et placé sur un affût de canon tiré par six chevaux, du palais présidentiel à la mosquée Al Rifai. Derrière lui, l'ex-famille impériale, des représentants de familles royales déchues (l'ex-roi Constantin de Grèce, le prince Victor-Emmanuel de Savoie) et plusieurs milliers de soldats égyptiens. Aucun chef d'État n'a fait le déplacement. Les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, le Japon, l'Australie et Israël ont dépêché leurs ambassadeurs. Parmi les invités, l'ancien président américain Richard Nixon juge "honteuse" la politique hésitante de l'administration américaine à l'égard de l'ex-Chah, "un allié et un ami loyal des États-Unis pendant plus de trente ans". Sous un soleil de plomb, le cortège traverse sur deux kilomètres des quartiers populaires habituellement grouillant de monde. Avec un service d'ordre impressionnant, 100.000 personnes se massent le long du parcours.

A la mosquée, le président Sadate et les deux fils de l'ancien Chah, Reza Cyrus et Ali Reza, accompagnent la dépouille à l'intérieur jusqu'à la salle funéraire et 21 coups de canon sont tirés sur la place publique. Il est inhumé à l'endroit même où son père, Reza Chah, fondateur de la dynastie Pahlavi, avait été enterré pendant quelques années, jusqu'au début des années 1950, après sa mort en exil en Afrique du Sud.


La culture et l'histoire du Royaume sont célébrées dans le cadre de l'événement « Mémoire de la terre »

Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
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  • L'événement fait revivre le patrimoine à travers des expositions, de la musique, de l'artisanat et des expériences interactives.
  • Organisé près du parc du roi Abdulaziz, il propose une série d'activités inspirées par le patrimoine naturel et culturel de l'Arabie saoudite.

RIYAD : Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé une manifestation intitulée « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation.

L'événement propose un voyage immersif à travers la riche histoire et le patrimoine culturel du pays, avec des expositions interactives, des spectacles musicaux et des démonstrations d'artisanat qui, selon un rapport de l'agence de presse saoudienne, « donnent vie aux récits historiques ».

À Qassim, une zone est réservée aux enfants et propose des expériences attrayantes pour découvrir l'histoire du Royaume, tandis qu'un espace familial comprend des « activités de divertissement telles que des puzzles et des jeux passionnants », selon la SPA.

L'événement comprend également des spectacles musicaux, des expositions d'arts du spectacle, un espace de restauration pour tous les publics et une section d'artisans soutenant l'initiative de l'Année de l'artisanat.

L'événement a pour but de mettre en valeur le patrimoine culturel du Royaume, de raviver les célébrations de sa fondation et de renforcer la prise de conscience nationale de son histoire.

Dans la région du nord du pays, des expositions comprenant des stations interactives détaillent les étapes importantes qui ont façonné l'État saoudien. 

L'événement vise à sensibiliser la population nationale en recréant des événements, des personnages et des costumes historiques, tout en mettant en valeur le patrimoine culturel grâce à un mélange de styles traditionnels et modernes, a déclaré la SPA.

La zone des artisans a présenté les compétences de ces derniers, offrant aux visiteurs un aperçu du riche patrimoine artisanal du Royaume. Une zone pour les enfants proposait des leçons d'histoire interactives, et il y avait également une zone familiale avec des puzzles et des jeux.

À Najran, l'événement a attiré un nombre « remarquable » de citoyens et de résidents qui ont pu « explorer la création de l'État saoudien à travers des éléments clés de l'histoire, de la culture et du patrimoine, ainsi que des personnages notables et des vêtements traditionnels », a rapporté l'agence SPA.

Organisé près du parc du roi Abdulaziz, l'événement proposait une série d'activités inspirées par le patrimoine naturel et culturel de l'Arabie saoudite. L'espace réservé aux artisans a été l'un des points forts de l'événement, avec la présentation d'objets traditionnels tels que les brûleurs d'encens et le tissage Sadu, ainsi que l'Al-Khous, une méthode de tissage traditionnelle utilisant des feuilles de palmier, qui constitue une part importante du patrimoine culturel et social de Najran. 

« Le processus consiste à les couper, les laver, les sécher et les empaqueter, puis à les tremper dans l'eau pour les ramollir. Elles sont ensuite cousues ensemble, façonnées en tissu et soigneusement découpées pour éliminer les épines. Une fois préparées, les frondes sont colorées et transformées en produits finis », explique la SPA.

À Jazan, les habitants ont exprimé leur fierté nationale en portant des vêtements traditionnels et en arborant des drapeaux et des symboles saoudiens. Accompagnés de leurs parents, les enfants ont pu explorer l'événement et découvrir l'histoire de l'Arabie saoudite, qui s'étend sur plus de trois siècles.

L'événement comprenait également une série d'activités s'inspirant des éléments naturels et culturels de l'Arabie saoudite et apportant une touche de modernité. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le président du Conseil de la Choura dirige la délégation saoudienne à la conférence du Parlement arabe

Le président du Conseil de la Shoura, Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, a conduit la délégation saoudienne à la septième conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes, qui s'est tenue  samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire. (SPA
Le président du Conseil de la Shoura, Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, a conduit la délégation saoudienne à la septième conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes, qui s'est tenue samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire. (SPA
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  • La conférence a porté sur le renforcement de l'unité parlementaire arabe, avec un point clé de l'ordre du jour consacré au soutien du peuple palestinien.
  • Les participants ont travaillé à la formulation d'une position parlementaire arabe unifiée pour défendre les droits des Palestiniens.

Le Caire : Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, président du Conseil de la Choura, a conduit la délégation saoudienne à la 7e Conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes.

La conférence, qui s'est tenue samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire, portait sur le renforcement de l'unité parlementaire arabe.

Un point de l'ordre du jour était consacré au soutien du peuple palestinien et au rejet de toute proposition de déplacement forcé. Dans le cadre des discussions, les participants ont travaillé à la formulation d'une position parlementaire arabe unifiée pour défendre les droits des Palestiniens. Le résultat a été la publication d'un plan d'action parlementaire arabe unifié décrivant les mesures concrètes que les parlementaires arabes pourraient prendre.

Avant son approbation officielle, les présidents des conseils et parlements arabes ont tenu une session consultative à huis clos pour finaliser les principaux aspects du plan, qui sera soumis au sommet arabe pour adoption.

La délégation du Royaume à la conférence comprenait le secrétaire général du Conseil de la Choura, Mohammed bin Dakhil Al-Mutairi, ainsi que les membres du Conseil Saad bin Salib Al-Otaibi, Tariq bin Saeed Al-Shammari, Hanan bint Abdullah Al-Sammari, Abdullah bin Abdulaziz bin Aifan et Amal bint Abdulaziz Al-Hazani.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'ambassade saoudienne en Syrie célèbre le jour de la fondation du Royaume

Le vice-ministre des affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration. (Photo Fournie)
Le vice-ministre des affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration. (Photo Fournie)
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  • Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration.
  • Le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a rencontré des cadres supérieurs de grandes entreprises mondiales lors de la Future Investment Initiative à Miami.

DAMAS : L'ambassade d'Arabie saoudite en République arabe syrienne a organisé une réception à l'occasion de la Journée de la fondation du Royaume à son siège dans la capitale syrienne, Damas.

Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration, a rapporté samedi l'agence de presse saoudienne.

Parallèlement, le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a tenu des réunions de haut niveau avec des cadres supérieurs de grandes entreprises mondiales lors de la Future Investment Initiative à Miami, afin de renforcer les partenariats dans les domaines de la technologie, de l'intelligence artificielle, de l'investissement et du secteur spatial.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com