Les points-clés de la grand-messe annuelle de la politique chinoise

Un homme passe devant une photo du président chinois Xi Jinping au Musée du Parti communiste chinois à Pékin le 3 mars 2023, avant l'ouverture de la session annuelle de l'Assemblée populaire nationale le 5 mars. (AFP)
Un homme passe devant une photo du président chinois Xi Jinping au Musée du Parti communiste chinois à Pékin le 3 mars 2023, avant l'ouverture de la session annuelle de l'Assemblée populaire nationale le 5 mars. (AFP)
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Publié le Vendredi 03 mars 2023

Les points-clés de la grand-messe annuelle de la politique chinoise

  • Le vrai rendez-vous des «Deux réunions» est celle de l'Assemblée nationale populaire (ANP), l'organe législatif du pays avec quelque 3 000 membres. Cette session doit commencer dimanche à Pékin
  • La Chine veille à ce qu'aucun incident embarrassant ne se produise durant cette grand-messe, brandie par le Parti comme la preuve qu'il apporte des réponses aux Chinois, malgré son monopole du pouvoir

PEKIN: Des milliers de représentants de toute la Chine se réunissent à partir de ce week-end à Pékin pour démarrer la grande session législative nationale annuelle, connue sous les noms de "lianghui" ou "Deux réunions".

Il est cependant improbable que les participants votent des changements majeurs à la législation déjà pré-approuvée par le Parti communiste chinois (PCC) au pouvoir, qui contrôle largement les scrutins.

Mais ce rassemblement donne un aperçu du fonctionnement de la politique en Chine et de ses priorités. Les observateurs scruteront les objectifs économiques après trois années de "zéro Covid", les changements institutionnels et les tractations politiciennes.

Voici ce qu'il faut savoir de cette grand-messe:

Que sont les «Deux réunions» ?

La première, qui doit démarrer samedi, est la Conférence consultative politique du peuple chinois (CPPCC), qui réunit quelque 2.000 représentants de minorités ethniques, de religions, du monde économique, du sport et des arts.

Ses membres - dont, par le passé, des célébrités comme l'ancien basketteur de la NBA Yao Ming ou l'acteur Jackie Chan - attirent bien l'attention mais n'ont en fait que peu de poids. Leur rôle est de faire des suggestions politiques aux législateurs, qui ont le plus souvent peu, voire aucun effet.

Le vrai rendez-vous des "Deux réunions" est celle de l'Assemblée nationale populaire (ANP), l'organe législatif du pays avec quelque 3.000 membres. Cette session doit commencer dimanche à Pékin.

Les deux tiers de ses siégeants sont issus du PCC au pouvoir.

La plupart des propositions qui seront votées par ce Parlement, qui fait office de chambre d'enregistrement, ont déjà été décidées en amont par le comité au sommet du Parti.

Quelle est leur importance ?

La Chine veille à ce qu'aucun incident embarrassant ne se produise durant cette grand-messe, brandie par le Parti comme la preuve qu'il apporte des réponses aux Chinois, malgré son monopole du pouvoir.

Pour l'occasion, le Palais du peuple reçoit un coup de neuf, le trafic est interrompu, les usines à l'arrêt afin d'avoir un ciel bleu, les policiers déployés à chaque coin de rue et les dissidents politiques invités - ou forcés - à partir en "vacances" loin de la capitale.

C'est aussi la seule fois dans l'année où tout le gratin de la politique chinoise est présent au même endroit, faisant du rassemblement un événement de choix pour se lancer dans des manoeuvres politiciennes en tout genre.

C'est également lors de cette grand-messe qu'est nommé le président, tous les cinq ans. Cette année, Xi Jinping devrait décrocher un troisième mandat présidentiel consécutif, qu'il cumulerait alors avec deux autres postes-clefs à la tête du Parti, obtenus lors du congrès en octobre.

Cette réunion majeure sera la première depuis que la Chine a abandonné sa politique dite du "zéro Covid". Les médias devront cependant effectuer une quarantaine dans un hôtel la veille de l'événement, témoignant d'une inquiétude persistante face au virus.

Quels sont les sujets majeurs ?

La reprise économique post-pandémie sera au centre de l'attention de nombreux observateurs, au moment où les analystes interrogés par l'AFP prédisent un objectif de croissance de 5,3% en 2023, un chiffre modeste pour le pays.

Un communiqué publié cette semaine après la conclusion d'une session plénière du 20ème Comité central a révélé que les réunions comprendront des discussions sur un "plan de réforme du Parti et des institutions de l'Etat", amenant les experts à penser qu'une refonte de l'appareil sécuritaire du pays serait en préparation.

Et l'annonce de son budget de la Défense donnera des informations sur la confiance de la Chine sur le plan géopolitique, entre les tensions dans le détroit de Taïwan et l'invasion russe en Ukraine.

Les observateurs scruteront également toute annonce de plans d'affectation de fonds publics dans les secteurs-clés de la tech, où tout autre projet majeur de développement d'infrastructures.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.