Hezbollah et Amal attaquent des journalistes qui couvrent un incendie

L’un des hommes qui ont attaqué les journalistes de Sawt Beirut International. (Capture d'écran)
L’un des hommes qui ont attaqué les journalistes de Sawt Beirut International. (Capture d'écran)
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Publié le Jeudi 26 novembre 2020

Hezbollah et Amal attaquent des journalistes qui couvrent un incendie

  • Le fondateur de Sawt Beirut International affirme qu'ils ne se laisseront pas intimider et qu'ils poursuivront leur mission
  • Les journalistes de Sawt Beirut International ont été battus alors qu'ils tentaient de s'enfuir par les escaliers, avant d'atteindre la rue, où l'armée libanaise est intervenue

LONDRES : Le journaliste de Sawt Beirut International, Rabih Chantaf et le cameraman Mahmoud Al-Sayyed ont été attaqués et harcelés par les partisans du Hezbollah et du parti Amal, mardi, alors qu'ils couvraient un incendie survenu à Beyrouth.

«Sawt Beirut International entend prendre des mesures supplémentaires à l'avenir pour affirmer sa détermination à poursuivre sa mission face à cette attaque terroriste du Hezbollah», a confié Jerry Maher, fondateur de Sawt Beirut International, à Arab News.

«Nous sommes persuadés que le Hezbollah a donné les ordres aux groupes qui ont attaqué notre équipe et que cette opération était planifiée.»

Dans une vidéo qui retrace l'incident, on voit Chantaf en train de couvrir l'incendie depuis l'appartement situé au 11e étage du quartier Zouqaq Al-Blat à Beyrouth. On y voit aussi des pompiers qui se chargent de contrôler la situation, et, peu de temps après, des hommes en civil qui s'approchent du journaliste et du cameraman pour leur ordonner d'arrêter de filmer. Des voix se font ensuite entendre, avant que la couverture ne s'arrête brutalement.

Chantaf et Al-Sayyed ont été battus alors qu'ils tentaient de s'enfuir par les escaliers, avant d'atteindre la rue, où l'armée libanaise est intervenue, raconte-t-on à Arab News. L'un des terroristes a même menacé un soldat en lui disant «éloignez-vous ou nous vous tirerons dessus».

«Ils sont très provocateurs», a affirmé M. Maher, qui est également le conseiller médiatique de Bahaa Hariri, le frère du Premier ministre désigné Saad Hariri. «Cet incident nous amène à la confrontation. Nous ne reculerons pas, nous n'abandonnerons pas et nous ne permettrons pas à ce système corrompu et à ceux qui le défendent par des armes illégitimes, à savoir le Hezbollah, de compromettre l'avenir du Liban et du peuple libanais avec de tels actes qui sapent la sécurité du peuple libanais», a précisé M. Maher.

Dans un tweet, M. Bahaa Hariri à plus tard condamné «cette agression lâche contre l'équipe de Sawt Beirut International à Beyrouth par les partisans d'un tandem qui ne croit pas en la liberté de la presse».

Le terme tandem désigne le Hezbollah et Amal, les partis politiques à prédominance chiite du Liban.

Ce n'est pas la première fois que le Hezbollah et ses alliés harcèlent des journalistes au Liban. La journaliste Luna Safwan a fait l'objet d'une campagne d'abus en ligne au cours du mois dernier; un tweet qu'elle avait publié et qui critiquait le Hezbollah a été diffusé par une chaîne de nouvelles israélienne, elle a donc été accusée de coopérer avec Israël.

Le Liban traverse actuellement de nombreuses crises. Même avant l'explosion du port qui a causé la mort d'au moins 200 personnes en août, le pays était déjà frappé par un effondrement économique et financier sans précédent, exacerbé par la pandémie de coronavirus.

Saad Hariri a été chargé de former un gouvernement à la suite de la démission de son prédécesseur, le Premier ministre Hassan Diab, après l'explosion du port et la renonciation du Premier ministre désigné, Mustapha Adib. Ce dernier avait tenté de former un gouvernement selon ses propres termes.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Trump annonce la levée des sanctions contre la Syrie

Le président américain Donald Trump s'exprime lors du forum d'investissement américano-saoudien au centre de conférence international King Abdul Aziz à Riyad, le 13 mai 2025. (AFP)
Le président américain Donald Trump s'exprime lors du forum d'investissement américano-saoudien au centre de conférence international King Abdul Aziz à Riyad, le 13 mai 2025. (AFP)
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  • La décision de lever les sanctions a été prise à la suite de discussions avec le prince héritier Mohammed ben Salmane

RIYAD: Donald Trump a créé la surprise mardi en annonçant depuis Riyad qu'il levait les sanctions américaines contre la Syrie, à la veille de rencontrer au moins brièvement le président Ahmad al-Chareh en Arabie saoudite.

"Je vais ordonner l'arrêt des sanctions contre la Syrie pour leur donner une chance de grandeur", a dit le président américain, en indiquant être parvenu à cette décision après des demandes pressantes de son hôte, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.


Le prince héritier saoudien et Trump signent un accord de partenariat économique

Le président américain Donald Trump et le prince héritier saoudien Mohammed Bin Salman se rencontrent à Riyad. (SPA)
Le président américain Donald Trump et le prince héritier saoudien Mohammed Bin Salman se rencontrent à Riyad. (SPA)
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  • Le partenariat comprend des accords sur l'énergie, l'exploitation minière et la défense
  • La coopération en matière de défense entre les deux pays est axée sur la modernisation des capacités des forces armées saoudiennes, ainsi que sur un accord entre l'Agence spatiale saoudienne et la NASA

RIYADH : Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman et le président américain Donald Trump ont signé mardiun accord de partenariat économique stratégique à Riyad, à l'occasion de la visite régionale de M. Trump.

Le partenariat comprend la signature de protocoles d'accord dans les secteurs de l'énergie, des mines et de la défense.

La coopération en matière de défense entre les deux pays est axée sur la modernisation des capacités des forces armées saoudiennes, ainsi que sur un accord entre l'Agence spatiale saoudienne et la NASA.

Parmi les autres accords figurent un protocole d'accord sur les ressources minérales, un accord avec le ministère de la justice et une coopération sur les maladies infectieuses.

M. Trump est arrivé mardi en Arabie saoudite pour une tournée qu'il a qualifiée d'"historique" au Moyen-Orient, au cours de laquelle il mêlera une diplomatie urgente sur Gaza à d'importantes transactions commerciales.

Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman a chaleureusement accueilli M. Trump lorsqu'il est descendu d'Air Force One à l'aéroport international King Khalid dans la capitale saoudienne et a donné le coup d'envoi de sa tournée au Moyen-Orient.

Les deux dirigeants se sont ensuite retirés dans un grand hall de l'aéroport de Riyad, où M. Trump et ses assistants se sont vu servir un café arabe traditionnel par des préposés à l'attente portant des ceintures d'armes de cérémonie.

Des F-15 de l'armée de l'air royale saoudienne ont fourni une escorte honorifique à Air Force One à l'approche de la capitale du royaume. M. Trump et le prince Mohammed ont également participé à un déjeuner à la cour royale, en compagnie d'invités et d'assistants.

Plus tard, le prince héritier fêtera M. Trump lors d'un dîner officiel. M. Trump doit également participer mardi à une conférence américano-saoudienne sur l'investissement.

Air Force One a décollé pour un voyage qui comprendra des visites au Qatar et aux Émirats arabes unis, et peut-être des discussions en Turquie sur la guerre en Ukraine.

* Avec AFP et AP


Le Hamas dément que la libération d'un otage soit liée à une «pression militaire» israélienne

Le Hamas a démenti mardi que la libération de l'otage israélo-américain Edan Alexander la veille ait été liée à une "pression militaire" israélienne comme l'a affirmé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. (AFP)
Le Hamas a démenti mardi que la libération de l'otage israélo-américain Edan Alexander la veille ait été liée à une "pression militaire" israélienne comme l'a affirmé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. (AFP)
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  • Le Hamas a démenti mardi que la libération de l'otage israélo-américain Edan Alexander la veille ait été liée à une "pression militaire" israélienne comme l'a affirmé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu
  • M. Netanyahu avait estimé lundi que la libération du soldat de 21 ans était le résultat d'une "combinaison gagnante" alliant la pression militaire d'Israël et celle, politique, de l'administration de Donald Trump

GAZA: Le Hamas a démenti mardi que la libération de l'otage israélo-américain Edan Alexander la veille ait été liée à une "pression militaire" israélienne comme l'a affirmé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

"Le retour d'Edan Alexander est le résultat de communications sérieuses avec l'administration américaine et des efforts des médiateurs, et non une conséquence de l'agression israélienne ou de l'illusion d'une pression militaire", a affirmé le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué.

"Netanyahu induit son peuple en erreur et a échoué à ramener ses prisonniers (otages, ndlr) par la force", a-t-il ajouté.

Après des discussions avec des représentants des Etats-Unis, le Hamas a libéré lundi Edan Alexander, jusqu'alors le seul otage vivant ayant la nationalité américaine à être encore retenu dans la bande de Gaza depuis l'attaque sanglante perpétrée par le mouvement palestinien dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023.

M. Netanyahu avait estimé lundi que la libération du soldat de 21 ans était le résultat d'une "combinaison gagnante" alliant la pression militaire d'Israël et celle, politique, de l'administration de Donald Trump.

"Cela a été rendu possible grâce à notre pression militaire et à la pression politique exercée par le président Trump. C'est une combinaison gagnante", avait-il affirmé dans une vidéo diffusée par ses services.

Mardi, M. Netanyahu s'est entretenu au téléphone avec Edan Alexander qui rencontrait alors l'émissaire américain Steve Witkoff dans un hôpital de Tel-Aviv.

"Toute la nation israélienne est remplie de joie", a-t-il dit.

"Nous sommes reconnaissants du soutien américain et exprimons notre profonde gratitude envers les soldats de (l'armée) prêts à agir par tous les moyens nécessaires si les otages restants ne sont pas libérés", a-t-il ajouté.

Après deux mois de trêve ayant permis l'échange d'otages israéliens contre des prisonniers palestiniens en début d'année, Israël a repris le 18 mars son offensive contre le Hamas disant vouloir le contraindre à libérer les otages encore retenus dans la bande de Gaza depuis l'attaque du 7 octobre 2023.

Depuis, les négociations indirectes entre Israël et le Hamas pour mettre fin aux combats n'ont pas débouché, les parties s'accusant mutuellement de bloquer le processus.

M. Netanyahu a décidé d'envoyer une délégation à Doha mardi pour des négociations sur les otages, a annoncé son bureau lundi, alors que Donald Trump effectue cette semaine une visite au Moyen-Orient.

Sur les 251 personnes enlevées en Israël lors de l'attaque du Hamas qui a déclenché la guerre le 7 octobre 2023, 57 sont encore retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée israélienne.

Le Hamas retient également la dépouille d'un soldat israélien tué lors d'une précédente guerre dans le territoire palestinien, en 2014.