L'Argentine pleure la mort de son «immense idole» Maradona

Dans le quartier de la Boca, où Maradona a évolué dans le club de Boca juniors, Patricia estime avoir perdu « comme un père » car « ici Maradona était tout pour nous » (Photo, AFP)
Dans le quartier de la Boca, où Maradona a évolué dans le club de Boca juniors, Patricia estime avoir perdu « comme un père » car « ici Maradona était tout pour nous » (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 26 novembre 2020

L'Argentine pleure la mort de son «immense idole» Maradona

  • Dans les rues de la capitale du tango, une infinie tristesse se lisait sur les visages
  • Malgré les excès en tous genres, Maradona reste pour plusieurs générations d'Argentins un symbole de leur identité

BUENOS AIRES : « Je n'arrive pas à y croire », « un mauvais rêve »: l'Argentine pleurait mercredi son idole Diego Maradona, décédé d'une crise cardiaque à 60 ans après une carrière qui a déchaîné les passions jusqu'à la vénération.

« Maradona sera une part indélébile de la mémoire collective de l'Argentine. C'est une immense idole. Nous lui serons éternellement reconnaissants », a résumé le président argentin Alberto Fernandez qui a décrété trois jours de deuil national.

Maradona

Dans les rues de la capitale du tango, une infinie tristesse se lisait sur les visages.

« Je n'arrive pas à y croire », répète hébété Francisco Salaverry, 28 ans. « J'ai l'impression d'un mauvais rêve. Je veux croire que c'est une blague », se lamente le jeune homme, qui n'avait que quatre ans quand Maradona a offert son deuxième titre mondial à l'Argentine.

Gabriel Oturi, 68 ans, a « du mal à en parler », il se dit « totalement choqué, meurtri ».

Nicolas Luna lui non plus n'a « pas de mots » : « J'ai du mal à marcher, ma voix tremble quand je parle, j'ai peur de me mettre à pleurer », hoquète-t-il.

Au pied de l'Obélisque, en plein centre de Buenos Aires, traditionnel lieu de rendez-vous des célébrations sportives, un peu plus d'un millier d'admirateurs se sont rassemblés dans la soirée pour rendre un dernier hommage à leur idole.

« Quand j'ai appris sa mort, c'est comme si mon corps s'était congelé, quelque chose de très lourd s'est abattu sur moi », raconte Gustavo Caballero, venu depuis le sud de la capitale.

L'appel à ce rassemblement, où certains se couvraient les épaules du drapeau argentin, avait été lancé par « l'église maradonienne », formée de fidèles qui vénèrent le « dieu » Maradona.

D'autres fans se sont réunis aux abords du stade qui porte le nom de la star légendaire dans la capitale argentine : devant une peinture murale représentant le visage du champion, un autel a été improvisé, orné de roses, de bougies et de maillots portant l'emblématique numéro 10. 

« Merci pour tant de magie... et maintenant que faisons-nous sans toi », est-il écrit sur un panneau.

« Le plus humain des dieux »

Dans le quartier de la Boca, où Maradona a évolué dans le club de Boca juniors, Patricia estime avoir perdu « comme un père » car « ici Maradona était tout pour nous ».

« Je préfère ne pas parler », pleure Guillermo Rodriguez, 42 ans, qui s'était fait tatouer le 30 octobre le dixième tatouage rendant hommage à son idole, « un cadeau » en l'honneur du 60e anniversaire de l'ex-champion.

Guillermo ne pourra jamais réaliser le rêve de sa vie, celui de « prendre dans (ses) bras » le célèbre numéro 10 dont l'effigie recouvre son corps.

La date des obsèques n'a pas encore été fixée, mais une chapelle ardente sera installée dès jeudi à la Casa rosada, le palais présidentiel. 

Malgré les excès en tous genres, Maradona reste pour plusieurs générations d'Argentins un symbole de leur identité. 

Quatre ans après la guerre des Malouines (1982), il marque le but de la victoire face à l'Angleterre, un des plus beaux si ce n'est le plus beau but de l'histoire du football, après celui inscrit de la fameuse « main de Dieu », gonflant de fierté tout un peuple. 

Avant de le rendre hystérique en soulevant la Coupe du monde à Mexico-1986.

« Rarement dans ma vie j'ai ressenti la douleur qui m'envahit aujourd'hui, rarement j'ai ressenti autant de joie qu'en ce 29 juin 1986 où nous avons touché le ciel avec nos mains, ce même ciel qui aujourd'hui s'assombrit et nous remplit de larmes », a écrit Mauricio Passadore, un admirateur, en évoquant ce match historique.

Sur les réseaux sociaux s'étalait la peine des Argentins. Beaucoup soulignent qu' « il est mort le même jour que Fidel Castro », le dirigeant cubain, décédé le 25 novembre 2016. Les deux se vouaient une admiration mutuelle. 

La mort de Maradona dans un pays passionné de football aura un impact majeur sur l'humeur des Argentins, déjà durement éprouvés par la pandémie de coronavirus et la crise économique. 

« Une autre douleur pour cette merdique année 2020 », écrit Isabel Puente, 70 ans.

Maradona était « un Dieu errant, sale et pécheur. Le plus humain des dieux », a écrit un adorateur anonyme dont le texte est devenu viral.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.