Le monde et le foot perdent leur «Dieu» Maradona, mort à 60 ans

Légende du football, l'Argentin Diego Maradona. (AFP)
Légende du football, l'Argentin Diego Maradona. (AFP)
Diego Maradona lors  d'un match  pour Al-Ahli à Djeddah en 1987 (Twitter)
Diego Maradona lors d'un match pour Al-Ahli à Djeddah en 1987 (Twitter)
Diego Maradona lors  d'un match  pour Al-Ahli à Djeddah en 1987 (Twitter)
Diego Maradona lors d'un match pour Al-Ahli à Djeddah en 1987 (Twitter)
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Publié le Jeudi 26 novembre 2020

Le monde et le foot perdent leur «Dieu» Maradona, mort à 60 ans

  • BUENOS-AIRES : Légende du football, l'Argentin Diego Maradona est mort mercredi à 60 ans, laissant le monde du sport en deuil devant la disparition d'un des joueurs les plus doués, les plus charismatiques et les plus controversés de l'histoire
  • Son aura a en effet dépassé le cadre des passionnés de football, tant Maradona aura marqué les esprits par ses buts et ses dribbles spectaculaires comme ses excès, oscillant entre grandeur et flamboyance, et déchéance, drogue et polémiques

BUENOS-AIRES : Légende du football, l'Argentin Diego Maradona est mort mercredi à 60 ans, laissant le monde du sport en deuil devant la disparition d'un des joueurs les plus doués, les plus charismatiques et les plus controversés de l'histoire.

Le «Pibe de Oro» («gamin en or»), l'auteur de la «Main de Dieu», Diego Armando Maradona est décédé des suites d'un arrêt cardiaque en Argentine, selon son porte-parole Sebastian Sanchi. 

L'Argentine a immédiatement décrété trois jours de deuil national dans le pays qui perd l'une de ses personnalités les plus adulées, et plongeait mercredi dans les larmes.

Le champion du monde 1986 au Mexique avait subi une intervention chirurgicale pour un hématome au crâne début novembre et se remettait dans une maison de la périphérie de Buenos Aires. Depuis sa sortie, l'Argentine restait inquiète quant à la santé de son ancien international.

Son aura a en effet dépassé le cadre des passionnés de football, tant Maradona aura marqué les esprits par ses buts et ses dribbles spectaculaires comme ses excès, oscillant entre grandeur et flamboyance, et déchéance, drogue et polémiques. 

Le souvenir des buts légendaires de ce dribbleur hors-pair au 1,65 m laissera une trace indélébile dans tous les clubs où il est passé, de Boca Juniors, son club de cœur à Buenos Aires, à Naples, où il a évolué de 1984 à 1991 au sommet de sa carrière en Europe, après un passage à Barcelone.

Une minute de silence sera respectée mercredi et jeudi dans les stades européens en Ligue des champions et en Ligue Europa pour lui rendre hommage, a annoncé l'UEFA, tandis que le stade de Naples restera allumé toute la nuit.

Main de Dieu et santé fragile

Le légendaire numéro 10 a aussi étincelé en équipe nationale, sous le maillot de l'Albiceleste. Son but de la main contre l'Angleterre en quart de finale du Mondial-1986, qu'il avait aussitôt rebaptisé «main de Dieu», restera comme l'une des images les plus mémorables de l'histoire du football, tout comme son second but, tout en dribbles et en culot, dans cette rencontre au stade Aztèque de Mexico. 

Après une finale perdue en 1990, l'histoire avec le Mondial finira mal, par une exclusion lors de l'édition 1994 après un contrôle antidopage positif. Le crépuscule sportif pour Maradona malgré plusieurs tentatives de retour.

Moins retenus, ses passages sur les bancs des entraîneurs l'auront mené de la sélection argentine (2008-2010), au Mexique, et finalement au Gimnasia La Plata en Argentine, où il exerçait encore juste avant sa mort.

Si la planète savait la santé du «Pibe de Oro» fragile, l'annonce de son décès, avancée dans un premier temps par la presse argentine, a entraîné un déluge de tristesse et d'éloges dans le monde du ballon rond, où seul le Brésilien Pelé (80 ans) rivalise dans le classement informel des plus grands de l'histoire.

Celui-ci s'est ému sur Instagram d'une «triste nouvelle». «J'ai perdu un grand ami et le monde a perdu une légende (...) Un jour, j'espère qu'on pourra jouer au foot ensemble au ciel», a écrit le «Roi» Pelé.

 «Le plus grand»

Son compatriote Lionel Messi, autre génie argentin avec lequel il a entretenu une relation complexe, a affirmé sur Instagram que Maradona » nous laisse mais il ne s'en va pas, parce que Diego est éternel» . «Je garde en moi tous les beaux moments vécus avec lui», a écrit «La Pulga».

Le Portugais quintuple Ballon d'Or Cristiano Ronaldo a lui dit adieu à «un génie éternel» et «un magicien inégalable», tandis que l'ex-meneur de jeu français et ancien dirigeant de l'UEFA Michel Platini a indiqué à l'AFP que «Diego Maradona restera dans le coeur des Napolitains, dans le coeur des Argentins (...) comme une étoile, et pour l'éternité».

L'ancien international Gary Lineker, buteur anglais lors du célèbre Angleterre-Argentine du Mondial-1986, a salué «de loin le meilleur joueur de (sa) génération et sans doute le plus grand de tous les temps».  «Après une vie bénie mais troublée, espérons qu'il trouve enfin du réconfort dans les mains de Dieu», a-t-il écrit sur Twitter. 

La Fédération argentine de football «exprime sa plus profonde douleur pour la mort de notre légende, Diego Armando Maradona. Tu seras toujours dans nos cœurs», a-t-elle réagi.

«Merci éternel. Eternel Diego», a sobrement réagi Boca Juniors, le club argentin où le génial N.10 a séduit l'Europe, en 1981-1982, avant son départ le FC Barcelone (1982-1984) et Naples (1984-1991). «Pour toujours, ciao Diego», s'est incliné le club italien. 

«Tu nous a emmenés sur le toit du monde. Tu nous as rendus immensément heureux. Tu as été le plus grand de tous. Merci d'avoir existé, Diego. Tu vas nous manquer pendant toute notre vie», a déclaré le président de l'Argentine, Alberto Fernandez.

 


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.