Le fils de l'ancien shah appelle l'Occident à soutenir les manifestants en Iran

Un partisan de Reza Pahlavi devant la Conférence de Munich sur la sécurité, à Munich, em Allemagne, le 17 février 2023 (Photo, Reuters).
Un partisan de Reza Pahlavi devant la Conférence de Munich sur la sécurité, à Munich, em Allemagne, le 17 février 2023 (Photo, Reuters).
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Publié le Mardi 28 février 2023

Le fils de l'ancien shah appelle l'Occident à soutenir les manifestants en Iran

  • Reza Pahlavi demande la suppression du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) et appelle à un Internet libre pour les Iraniens
  • Il affirme que les responsables politiques et les membres du CGRI sont prêts à abandonner le régime si l'Occident fait pression

LONDRES: Le fils aîné du dernier shah d'Iran a exhorté les gouvernements occidentaux à soutenir les mouvements populaires qui cherchent à renverser le régime de Téhéran.
Reza Pahlavi, actuellement en Europe pour soutenir les jeunes militants de son pays, a déclaré au quotidien The Guardian que l'Occident devrait proscrire le Corps des gardiens de la révolution islamique en tant qu'organisation terroriste et aider les Iraniens à contourner les restrictions imposées par le régime sur Internet.
«La raison pour laquelle la révolution se poursuit, est que tout le monde comprend que c'est une situation de "marche ou crève". Les Iraniens réclament "la mort du dictateur". Ils se font tirer dans les yeux ou se font emprisonner, torturer ou exécuter, et ils sont toujours là», a indiqué Pahlavi. «Le monde doit réagir et être à leurs côtés.»
Pahlavi, souvent appelé le prince héritier de l'Iran, a assuré que les politiciens réformateurs et les membres du CGRI abandonneraient le régime si des pressions externes et internes assez fortes étaient exercées sur Téhéran.
«Le discours des réformistes s'oriente de plus en plus vers: "Oubliez la réforme. Elle ne fonctionnera pas. Nous devons penser au-delà de ce régime". Ce discours converge avec le nôtre», a-t-il observé.
Jusqu'à présent, les gouvernements occidentaux ont hésité à prendre des mesures autres que des sanctions à l'encontre du Corps des gardiens de la révolution islamique, craignant de compromettre toute possibilité de relance de l'accord sur le nucléaire iranien, le Plan d'action global conjoint.
Pour Pahlavi, le CGRI «est une mafia paramilitaire armée qui contrôle tous les aspects du pays, mais seuls les hauts responsables du CGRI en bénéficient».
«Les rangs inférieurs doivent choisir entre servir d'instrument de répression ou considérer que ce régime est à bout de souffle, et suivre ainsi la stratégie de sortie qui leur est proposée à travers la vérité et la réconciliation pour revenir dans le giron de la nation.»
«Dans ma vision du changement de régime, les rangs paramilitaires inférieurs s'éloignent du régime, mais cela nécessite une pression maximale de la part de l'Occident» a-t-il ajouté.
«L'opportunisme politique a souvent un problème avec les mouvements épris de liberté. Le fait que certains gouvernements suggèrent que les manifestations faiblissent est peut-être dû au fait qu'ils veulent justifier un réengagement et des négociations. C'est un peu comme en Afrique du Sud à la fin de l'apartheid. Les gouvernements ont essayé d'ignorer la question jusqu'à se trouver dans l'impossibilité de le faire.»
«Je trouve curieux que l'administration Biden soit si déterminée à raviver le Plan d'action globale conjoint, alors que la première fois, l'Occident n'en a pas profité économiquement. Tant que ce régime sera au pouvoir, la coopération avec l'Occident sera totalement bloquée. Il en est ainsi», a-t-il noté.
Pahlavi, exilé d'Iran depuis l'âge de 17 ans, a déclaré qu'il élaborait avec des militants une charte basée sur des principes démocratiques pour un futur système politique iranien.
«Elle provient du cœur de l'Iran, c'est pourquoi elle est légitime», a-t-il expliqué. «Nous ne l'avons pas concoctée pour l'exporter en Iran. C'est plutôt le contraire. Nous sommes la voix de ceux qui, à l'intérieur de l'Iran, ne peuvent pas défendre ouvertement leur cause pour des raisons évidentes. C'est un groupe varié: gauche, droite, centre, républicains et monarchistes.»
«Je ne suis pas ici pour être président ou le prochain monarque. Je suis ici pour utiliser mon capital politique et la confiance que les gens ont en moi pour contribuer au processus de transition», a-t-il assuré.
«Ma seule mission dans la vie est de voir le jour où les Iraniens se rendront aux urnes et décideront de leur destin», a-t-il ajouté. «Si, par la suite, je peux apporter ma contribution en participant à l'institutionnalisation des mécanismes de contrôle du pouvoir, de la corruption, de l'abus de pouvoir ou à l'instauration d'une nouvelle culture politique... c'est à ce niveau-là que je pense pouvoir être le plus efficace.»
Par ailleurs, Pahlavi se distancie de toute association avec le régime de son père, qui a pris fin avec la révolution iranienne de 1979. «Aux yeux des gens, je ne suis pas un retour vers le passé mais plutôt quelqu'un qui avance vers l'avenir», a-t-il insisté.
«Sans cette révolution, nous aurions au moins pu devenir comme la Corée du Sud. Au lieu de cela, nous ressemblons à la Corée du Nord.»
Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.