LONDRES: Craignant que les séismes survenus en Turquie et en Syrie le 6 février dernier ne provoquent une nouvelle vague de migrants fuyant vers l'Europe, la Grèce a renforcé la sécurité de ses frontières, selon The Observer.
Notis Mitarachi, le ministre grec des Migrations, a déclaré que son pays avait déployé des centaines de gardes supplémentaires à la frontière terrestre turque à Evros, et qu'il allait acquérir de nouveaux bateaux de patrouille sur la mer Égée. «Le déplacement massif de millions de personnes n'est pas une solution» à la crise, a-t-il ajouté.
Au moins 50 000 personnes sont mortes dans la catastrophe, et des centaines de milliers d'autres sont sans abri et ont besoin d'assistance.
M. Mitarachi a affirmé que la Grèce avait l'intention de poursuivre la construction d'un mur de séparation et d'un système de clôture de plus de 35 kilomètres à Evros, indépendamment du soutien de l'Union européenne.
Il a ajouté que le renforcement des infrastructures de surveillance et l'aide fournie aux régions touchées par le séisme étaient essentiels pour maintenir la sécurité des frontières européennes.
«La clôture s'étendra sur toute la longueur de la rivière (Evros) afin que nous puissions protéger le continent européen des flux illégaux», a-t-il indiqué.
«Il est à ce stade crucial pour l'Europe de déterminer la politique migratoire que nous voulons, et plus précisément la manière dont nous voulons gérer les frontières.»
«Il est clair que nous devons offrir l'asile aux personnes qui ont besoin de protection, mais en respectant les procédures... Aujourd'hui, malheureusement, au lieu de nous montrer proactifs dans la gestion de l'asile, ce sont les passeurs qui vendent des places dans nos sociétés, non pas à ceux qui en ont le plus besoin, mais à ceux qui peuvent payer les frais.»
La position de la Grèce à l'égard des migrants qui tentent de pénétrer sur son territoire depuis la Turquie s'est durcie sous la houlette du Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, avec notamment des politiques controversées d'expulsions forcées et de refoulement des navires de migrants dans les eaux grecques.
Plusieurs voix se sont élevées au sein de l'Union européenne pour critiquer cette politique. Bruxelles a toutefois accordé à Athènes l'aide financière la plus importante de tous les autres gouvernements de l'Union européenne pour la surveillance de ses frontières contre les migrants.
Cet argent a été en partie utilisé pour construire des centres «fermés et contrôlés» sur plusieurs îles grecques au lieu de camps de migrants.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
Face aux réfugiés du séisme, la Grèce renforce ses frontières
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Face aux réfugiés du séisme, la Grèce renforce ses frontières
- Des centaines de gardes supplémentaires vont être déployés aux frontières terrestres avec la Turquie à la suite des séismes du 6 février
- Selon le ministre des Migrations, Athènes poursuivra le projet de construction d'une clôture frontalière avec ou sans le soutien de l'Union européenne
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