PARIS: Fleurs à la main et colère "toujours aussi vivace", la communauté ukrainienne a commémoré vendredi à Paris le "triste" anniversaire de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, il y a un an jour pour jour, avec l'espoir que s'ouvre "l'année de la victoire".
Réunies dans l'église ukrainienne de la capitale pour une cérémonie religieuse, plus de cent Ukrainiens, leurs représentants associatifs et leurs soutiens ont prié dans la matinée avant de déposer des gerbes dans le square Taras Chevtchenko, accolé à la cathédrale gréco-catholique ukrainienne Saint Volodymyr le Grand, sur laquelle flottaient les drapeaux ukrainien et français.
"C'était une année de douleur, de désolation, de foi et de dignité", a déclaré l'ambassadeur d'Ukraine en France Vadym Omelchenko, au terme de la cérémonie religieuse dans une cathédrale pleine, où des chaises avaient été ajoutées pour compléter les deux rangées de bancs qui accueillent les fidèles.
Mais l'année qui s'ouvre "sera l'année de notre victoire", a poursuivi le diplomate, espérant que "la lumière vaincra les ténèbres".
Le président du Comité représentatif de la communauté ukrainienne en France, Taras Horiszny, a pour sa part remercié la France "d'avoir accueilli plus de 100.000 réfugiés", essentiellement des femmes et des enfants dont certains étaient présents vendredi.
"C'est un triste anniversaire, on aurait préféré ne pas être là", a confié à l'AFP Marika Wankewycz, une retraitée ukrainienne arrivée en France après la Seconde Guerre mondiale, accompagnée vendredi de trois amies pour "communier" avec "ceux qui souffrent en Ukraine".
Après un an passé à "s'occuper de nos réfugiés" et à faire "beaucoup d'humanitaire", Marika Wankewycz se "sent toujours très mal": "On va gagner, c'est une question de temps. Mais même si on est chrétien, on ne pardonnera pas", lance-t-elle, assise sur le banc du square où les fleurs ont été déposées.
"Poutine Terroriste" inscrit sur sa broche aux couleurs de l'Ukraine, Zoriana Haniak, 29 ans, oscille également entre la certitude que "l'Ukraine va gagner" et une "colère toujours aussi vivace".
Elle aussi est venue dans cette cathédrale transformée depuis un an en "QG de la communauté" pour "partager la même souffrance" et "se recueillir", mais sans "aucune résignation".