Londres et Bruxelles arrivent à un compromis sur l'Irlande du Nord

Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ont tenu une conférence de presse conjointe à l'issue de leur rencontre au Fairmont Hotel à Windsor, à l'ouest de Londres, le 27 février 2023. (Photo, AFP)
Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ont tenu une conférence de presse conjointe à l'issue de leur rencontre au Fairmont Hotel à Windsor, à l'ouest de Londres, le 27 février 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 28 février 2023

Londres et Bruxelles arrivent à un compromis sur l'Irlande du Nord

  • Rishi Sunak se prépare à des explications délicates lundi soir devant les députés, dont certains ont déjà exprimé leur mécontentement
  • Avant de repartir, Ursula von der Leyen a quant à elle pris le thé au château de Windsor avec Charles III, une visite critiquée par certains conservateurs

LONDRES: Le Royaume-Uni et l'Union européenne sont parvenus lundi à un compromis concernant les dispositions post-Brexit en Irlande du Nord, espérant ouvrir "un nouveau chapitre" après des mois de relations tumultueuses et de blocage politique dans la province britannique.

Alors que Londres et Bruxelles semblaient encore récemment au bord de la guerre commerciale à cause de cette crise, le Premier ministre britannique Rishi Sunak et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont présenté l'accord lors d'une conférence de presse commune à Windsor, à l'ouest de Londres.

Un accord "historique", a déclaré la dirigeante européenne, qui "protège la paix durement obtenue grâce à l'accord du Vendredi Saint" de 1998 qui a mis fin au conflit entre unionistes surtout protestants et républicains en majorité catholiques et dont le 25e anniversaire sera célébré en avril.

Le président américain Joe Biden, attaché à ses racines irlandaises, a salué dans l'accord conclu lundi une "étape essentielle" dans la préservation et le renforcement de la paix et a espéré le redémarrage prochain des institutions nord-irlandaises.

Devant la Chambre des Communes, Rishi Sunak a de nouveau exhorté les unionistes à revenir dans les institutions locales qu'ils boycottent depuis un an. "Je comprends et ai écouté votre frustration et votre mécontentement", a lancé le chef du gouvernement, pour qui l'accord marque un "tournant" pour la population nord-irlandaise.

Blocage politique

Signé en 2020, le protocole nord-irlandais, négocié par l'ancien Premier ministre Boris Johnson, réglemente la circulation des marchandises entre le reste du Royaume-Uni et l'Irlande du Nord, qui dispose d'une frontière terrestre avec la République d'Irlande, membre de l'UE.

Ce protocole voulait éviter une frontière entre l'Irlande et l'Irlande du Nord qui risquerait de fragiliser la paix, tout en protégeant le marché unique européen.

Mais il posait des problèmes pratiques en imposant notamment des contrôles douaniers sur les produits arrivant en Irlande du Nord depuis la Grande-Bretagne.

Le protocole a ainsi généré des tensions entre l'Union européenne et Londres mais est aussi devenu un problème de politique intérieure pour Rishi Sunak, confronté à l'opposition de l'aile droite de sa majorité et à celle des unionistes du Democratic Unionist Party (DUP), opposés à toute remise en cause de la place de l'Irlande du Nord au sein du Royaume-Uni.

Ces derniers refusent toute application de facto du droit européen dans la province britannique et bloquent le fonctionnement de l'exécutif local depuis un an.

Réagissant de manière mitigée à l'accord, le chef du DUP Jeffrey Donaldson a averti que subsistaient à ses yeux des "sujets d'inquiétude", réservant sa décision quant à une fin du boycott des institutions locales, réclamé par la cheffe du Sinn Fein nord-irlandais Michelle O'Neill.

Vote prévu des députés 

Avec ce "cadre de Windsor" présenté lundi "nous avons supprimé la frontière en mer d'Irlande", a fait valoir devant la Chambre des Communes Rishi Sunak, qui joue gros politiquement avec cet accord. Il apporte des "garanties solides" pour la protection du marché unique européen, selon Ursula von der Leyen.

Seules les marchandises qui risquent de se retrouver en République d'Irlande, et donc sur le marché unique européen, seront soumises à des contrôles.

Pour répondre aux préoccupations des unionistes, qui veulent avoir leur mot à dire sur l'application de nouvelles règles européennes en Irlande du Nord, le Parlement local disposera d'un "frein d'urgence". S'il est actionné, "le gouvernement britannique disposera d'un veto", a souligné Rishi Sunak.

Brexit: Du référendum de 2016 au compromis sur l'Irlande du Nord

Du référendum de juin 2016 en faveur du Brexit à la sortie effective du marché unique européen puis au laborieux compromis sur l'Irlande du Nord trouvé lundi, rappel des principales étapes du divorce mouvementé entre le Royaume-Uni et l'Union européenne.

«Yes» au Brexit 

Le 23 juin 2016, les Britanniques votent en faveur d'une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE). Le lendemain, le Premier ministre conservateur David Cameron démissionne. Il est remplacé par Theresa May, une eurosceptique qui a toutefois voté contre le Brexit.

Le 29 mars 2017, Theresa May active l'article 50 du Traité de Lisbonne, enclenchant le processus de sortie de l'UE, censé alors aboutir deux ans plus tard.

Premier accord

Le 13 novembre 2018, les négociateurs britanniques et européens concluent un accord de sortie, approuvé le 25 novembre lors d'un sommet européen extraordinaire.

Trois fois de suite (le 15 janvier 2019, le 12 mars et le 29 mars), les députés britanniques rejettent l'accord. Le Brexit est reporté au 22 mais, puis au 31 octobre. Theresa May est contrainte d'organiser les élections européennes le 23 mai. Le lendemain, elle annonce qu'elle démissionnera le 7 juin.

Boris Johnson aux manettes 

Le 23 juillet, Boris Johnson, partisan d'un Brexit au 31 octobre avec ou sans accord, est désigné par le Parti conservateur pour succéder à Theresa May.

Le 17 octobre, l'UE et le Royaume-Uni annoncent être parvenus à un nouvel accord. Le 22, le Parlement britannique entérine le principe du nouvel accord mais vote contre son examen en accéléré.

Le 28 octobre, les 27 accordent au Royaume-Uni un report jusqu'au 31 janvier 2020.

Brexit 

Boris Johnson remporte haut la main les élections législatives anticipées. Son accord de Brexit est approuvé par la Chambre des communes le 9 janvier 2020. Le texte est ratifié le 29 par le Parlement européen.

Le 31 janvier, les Britanniques quittent formellement l'UE. Ils entrent dans une période de transition jusqu'au 31 décembre 2020, pendant laquelle ils continuent d'appliquer les normes de l'UE.

Négociations post-Brexit 

Début mars 2020, l'UE et le Royaume-Uni débutent les négociations sur leur future relation commerciale et sécuritaire, avec l'objectif d'arriver à un accord de libre-échange sans quotas ni droits de douane. Perturbés par la pandémie de Covid-19, les pourparlers butent notamment sur les conditions de concurrence équitable et la pêche, sujet sur lequel Paris et Londres ne s'accorderont qu'au bout d'un an de bataille.

Le 9 septembre, le gouvernement britannique annonce son intention de revenir sur certains engagements pris au moment du Brexit concernant l'Irlande du Nord. Le 1er octobre, l'UE déclenche une procédure d'infraction.

Accord au finish 

Le 15 octobre, les 27 demandent à Londres de faire des concessions pour arriver à un accord commercial. Boris Johnson demande aux Britanniques de se préparer à un "no deal".

Après une semaine d'impasse, les discussions reprennent le 22 octobre et sont prolongées à plusieurs reprises. Le 8 décembre, Londres et Bruxelles annoncent un accord sur l'application des dispositions douanières et fiscales spéciales pour l'Irlande du Nord. Le gouvernement britannique retire les articles de sa loi contestés par l'UE.

La veille de Noël, après une ultime nuit de pourparlers, Boris Johnson et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen annoncent la conclusion d'un accord de libre-échange.

Ce dernier entre en vigueur le 31 décembre à 23H00 GMT, quand les règles européennes cessent de s'appliquer au Royaume-Uni, qui quitte le marché unique et l'union douanière.

Crise politique et menace de guerre commerciale 

Le protocole nord-irlandais, qui maintient l'Irlande du Nord au sein du marché unique européen mais créée de fait une frontière douanière avec la Grande-Bretagne, est rapidement tenu pour responsable de difficultés d'approvisionnement.

Début avril 2021, des violences éclatent principalement à Belfast où les conséquences du Brexit ont créé un sentiment de trahison. A la fin du mois, la première ministre nord-irlandaise, l'unioniste Arlene Foster, démissionne, ouvrant une période d'instabilité.

En mai 2022, le parti républicain Sinn Fein remporte pour la première fois les élections au Parlement local. Faute d'obtenir l'abandon des contrôles, les unionistes du DUP bloquent les institutions locales.

En juin, le gouvernement de Boris Johnson propose un projet de loi pour outrepasser le protocole nord-irlandais. Furieux les Européens agitent le spectre de représailles commerciales.

Avec le "cadre de Windsor", nom donné à l'accord annoncé lundi par la présidente de la Commission et le Premier ministre britannique Rishi Sunak, Londres renonce à ce projet de loi et Bruxelles à ses procédures judiciaires.

L'accord, salué à Paris - une "décision importante" selon le président français Emmanuel Macron - Berlin et Dublin, ainsi que les milieux d'affaires britanniques, prévoit aussi que Londres renonce à un projet de loi grâce auquel le gouvernement britannique voulait s'arroger unilatéralement la faculté de passer outre certaines dispositions du protocole nord-irlandais.

Ce faisant, Rishi Sunak obtient en contrepartie le retrait des procédures judiciaires lancées par les Européens, mais se prive d'un levier cher au coeur de l'aile droite de son parti.

Selon les premières réactions venant de son propre camp, il semble en mesure d'éviter une fronde majeure qui affecterait son autorité après quatre mois au pouvoir, mais après avoir entretenu le flou, il a confirmé que le nouvel accord serait soumis à un vote "au moment opportun".

Le chef de l'opposition travailliste Keir Starmer a dores et déjà fait savoir que son parti voterait en faveur de l'accord.

Avant de repartir, Ursula von der Leyen a quant à elle pris le thé au château de Windsor avec Charles III, une visite critiquée par certains conservateurs comme une manoeuvre mêlant le roi à des discussions politiques aussi controversées.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.