Macron au salon de l'Agriculture, entre sifflets et applaudissements

Le président français Emmanuel Macron (C) attrape une huître après sa rencontre avec des membres de l'industrie de la pêche, le jour de l'inauguration de la 59e édition du salon de l'Agriculture à Paris le 25 février 2023. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron (C) attrape une huître après sa rencontre avec des membres de l'industrie de la pêche, le jour de l'inauguration de la 59e édition du salon de l'Agriculture à Paris le 25 février 2023. (AFP)
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Publié le Dimanche 26 février 2023

Macron au salon de l'Agriculture, entre sifflets et applaudissements

  • M. Macron tourne ainsi la page de plusieurs semaines de diète médiatique sur fond de bataille sur la réforme des retraites
  • Au moment où certains redoutent un «mars rouge», qui verrait les prix alimentaires flamber encore davantage, Macron a considéré que «ceux qui doivent faire un effort sur leurs marges, c'est les distributeurs»

PARIS: Le président Emmanuel Macron a esquissé samedi des solutions aux maux qui inquiètent les Français, comme l'inflation, la concurrence internationale, les retraites ou la sécheresse, lors d'une visite, entre sifflets et applaudissements, au Salon de l'agriculture à Paris, un rendez-vous traditionnel pour les dirigeants français.

Selfies, bains de foules mais aussi parfois des huées ont accompagné, le président dans sa longue déambulation (13 heures), son deuxième contact direct en une semaine avec les Français après sa visite mardi au marché de gros alimentaire de Rungis (sud de Paris).

M. Macron tourne ainsi la page de plusieurs semaines de diète médiatique sur fond de bataille sur la réforme des retraites, qui prévoit notamment de repousser l'âge de départ de 62 à 64 ans.

Alors qu'elle a déjà fait descendre dans les rues des millions de Français et donné lieu à des débats houleux à l'Assemblée nationale, les huit principaux syndicats français et cinq organisations de jeunesse ont dit vouloir mettre "la France à l'arrêt" le 7 mars si le président n'y renonçait pas.

Si quelques visiteurs munis de pancartes appelant à un retour à la retraite à 60 ans ont été tenus à distance de la déambulation du chef de l'Etat, celui-ci a défendu sa réforme qui maintient le système par répartition - "un trésor" -, en faisant observer qu'il n'y avait "qu'une solution: travailler davantage".

"Je n'ai pas trouvé de colère chez nos compatriotes", a-t-il assuré, reconnaissant toutefois percevoir "de l'inquiétude".

Trois jours avant l'examen du texte par le Sénat, il a dit souhaiter que ce dernier "l'enrichisse", notamment sur les droits des femmes.

Alors que la France connaît un épisode de sécheresse historique cet hiver, après un été déjà très sec, M. Macron a par ailleurs plaidé pour un "plan de sobriété pour l'eau" sur le modèle du "plan de sobriété énergétique" lancé pour contenir les effets de la guerre en Ukraine.

La formule avait fait mouche et la consommation d'électricité a sensiblement diminué en France.

«A quoi tu sers ?»

"On sait qu'on sera confronté comme on était l'été dernier à des problèmes de raréfaction (d'eau): plutôt que de s'organiser sous la contrainte au dernier moment (...) on doit planifier tout ça", a-t-il expliqué, ajoutant qu'il fallait se résoudre à la "fin de l'abondance".

Cela implique de "mieux récolter l'eau de pluie", "avoir moins de fuites dans les réseaux d'eau" et améliorer le recyclage des eaux usées, un domaine dans lequel la France accuse un gros retard par rapport à ses voisins.

Au milieu d'échanges bon enfant, c'est sur cette question du climat que le chef de l'Etat a été vivement interpellé par un militant écologique.

"Je suis là pour vous dire qu'on n'arrêtera pas, parce qu'on n'en peut plus de demander gentiment", lui a lancé le jeune homme qui arborait un T-shirt barré d'un "A quoi tu sers?". "Vous êtes la démonstration d'une forme de violence civique", a répliqué le président.

Quelques instants plus tard, le service d'ordre a expulsé sans ménagement un autre militant qui tentait de l'interpeller, notamment en lui tirant les cheveux et en le plaquant au sol, une scène massivement partagée sur les réseaux sociaux.

"Je n'ai pas vu ce jeune homme", a déclaré ensuite M. Macron, en disant "réprouver tous les gestes de violence quels qu'ils soient, quand il s'agit d'interpeller quelqu'un, qu'elle soit d'ailleurs physique ou verbale".

A l'intention des agriculteurs, éleveurs et pêcheurs, le président a multiplié les gestes. Il a ainsi exclu de soutenir en l'état un accord commercial avec les quatre pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay), conclu en 2019 avec l'UE mais pas encore ratifié.

Ce ne sera "pas possible s'ils ne respectent pas comme nous les accords de Paris (sur le climat) et s'ils ne respectent pas les mêmes contraintes environnementales et sanitaires qu'on impose à nos producteurs", a-t-il dit.

Et concernant la forte inflation, il a demandé aux distributeurs de "faire un effort sur leurs marges".

Echange musclé avec un activiste écolo, Macron entre applaudissements et sifflets au Salon de l'agriculture

"Vous êtes la démonstration d'une forme de violence civique": Emmanuel Macron s'est écharpé samedi avec un membre du collectif "Dernière rénovation" lors de sa déambulation au Salon de l'agriculture, où se sont disputés bruyants sifflets et applaudissements nourris.

Le jeune homme, qui arborait un t-shirt barré de la mention "A quoi tu sers?", a interpellé le chef de l'Etat en l'appelant à "écouter les rapports scientifiques" sur le changement climatique.

"Je suis là pour vous dire qu'on n'arrêtera pas, parce qu'on n'en peut plus de demander gentiment. Entendez-ça, sinon ça va être terrible. J'ai fini ce que j'avais à dire", a-t-il lancé en pointant son index sur le chef de l'Etat, mais en refusant d'écouter sa réponse. "On vous a déjà entendu!", s'est-il justifié.

"Vous êtes la démonstration d'une forme de violence civique", lui a alors rétorqué Emmanuel Macron, en l'interrogeant: "Je suis élu par le peuple français, vous êtes élus par qui?".

"C'est pas un débat!", a insisté le militant. "Et ben alors, partez, si c'est pas un débat!", lui a répondu le président de la République.

Alors que le jeune homme a promis de "ne pas se laisser faire", en faisant valoir que "c'est la vie de (sa) petite sœur qui (était) en jeu", Emmanuel Macron l'a repris en évoquant "la vie des agriculteurs, c'est la vie de nos compatriotes".

Encore interpellé sur "la rénovation thermique des bâtiments", Emmanuel Macron a répondu: "C'est ce qu'on fait!"

"Je veux bien vous répondre, mais vous n'avez pas le courage et la cohérence d'écouter une réponse. Ça vous ressemble, et ça, ça ne sert à rien!", a conclu le chef de l'Etat.

Adepte de la stratégie du coup d'éclat, le collectif Dernière rénovation, fondé début 2022, a déjà perturbé le Tour de France, Roland-Garros ou un match PSG-OM. Vendredi soir, l'une de ses militantes s'est brièvement introduite sur scène lors de la cérémonie des César.

Dans un communiqué, le collectif a revendiqué l'action de son militant en déplorant qu'"aucune mesure d'ampleur pour contrer le dérèglement climatique n'(ait) été prise par le gouvernement".

Emmanuel Macron est revenu à plusieurs reprises sur l'épisode dans les travées du salon: "Moi, j'accepte de me faire engueuler, de me faire bousculer, mais j'aime pas tellement l'interpellation sans le débat", a-t-il fait valoir auprès de visiteurs, souvent sous des applaudissements nourris.

Mais de nombreux sifflets ont également jalonné le parcours du chef de l'Etat au cours de l'après-midi, alors que certains manifestants ont été écartés par les agents de sécurité.

"L'ambiance est très conviviale et sympathique: c'est un salon qui se passe bien", a toutefois voulu convaincre le chef de l'Etat, en estimant que "ces petits événements" étaient "normaux".

"Et on ne me parle pas tant que ça des retraites !", a-t-il glissé à plusieurs journalistes, quelques minutes après avoir défendu auprès d'une visiteuse une réforme de "progrès social (pour) ne pas laisser les agriculteurs sans retraite".


« Attentat terroriste » en France : un mort, le ministre de l'Intérieur blâme l'Algérie sur l'immigration

La police scientifique française travaille sur le site d'une attaque au couteau où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux policiers à Mulhouse, dans l'est de la France, le 22 février 2025. (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
La police scientifique française travaille sur le site d'une attaque au couteau où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux policiers à Mulhouse, dans l'est de la France, le 22 février 2025. (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
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  • dans l'est de la France, un homme de 37 ans, fiché pour risque de « terrorisme », a tué une personne et blessé au moins trois policiers à l'arme blanche.
  • Selon le président Emmanuel Macron, il s'agit d'un « acte de terrorisme », tandis que le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a mis en cause la non-coopération de l'Algérie sur l'immigration.

MULHOUSE, FRANCE : Samedi, dans l'est de la France, un homme de 37 ans, fiché pour risque de « terrorisme », a tué une personne et blessé au moins trois policiers à l'arme blanche. Selon le président Emmanuel Macron, il s'agit d'un « acte de terrorisme », tandis que le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a mis en cause la non-coopération de l'Algérie sur l'immigration.

Selon des témoignages concordants obtenus par l'AFP, l'assaillant a crié « Allah u Akbar » (« Dieu est le plus grand » en arabe) à plusieurs reprises samedi, lors de l'attaque menée dans la ville de Mulhouse, ainsi que lors de son interpellation par les forces de l'ordre.

Selon le parquet de Mulhouse, l'assaillant a agressé les victimes avec un couteau, blessant notamment un Portugais de 69 ans qui est décédé.

Deux policiers municipaux ont été grièvement blessés, l'un à la carotide et l'autre au thorax, a affirmé à l'AFP le procureur de Mulhouse Nicolas Heitz. Si le second a pu sortir de l'hôpital, le premier doit être transféré dimanche au centre hospitalier de Colmar, à environ 40 kilomètres de Mulhouse. Trois autres policiers municipaux auraient été plus légèrement atteints, a précisé le procureur.

En déplacement au Salon de l'agriculture à Paris, Emmanuel Macron a dénoncé un « acte de terrorisme islamiste » qui ne fait pas de doute.

Nicolas Heitz a déclaré que le suspect était inscrit au fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste.

Interrogé sur la chaîne TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et accusé l'Algérie de l'avoir refusé à dix reprises.

« Une fois de plus, c'est le terrorisme islamiste qui a frappé. Et, une fois de plus, j'ajoute que ce sont les désordres migratoires qui sont aussi à l'origine de cet acte terroriste », a-t-il lancé.

Devant l'hôtel de police de Mulhouse, où il a rendu hommage au sang-froid des policiers, M. Retailleau a précisé que le suspect présentait également « un profil schizophrène » et que son acte présentait « une dimension psychiatrique ».

Selon des sources syndicales, le suspect était placé sous contrôle judiciaire avec assignation à résidence.

Les faits se sont déroulés à 15 h 40 (14 h 40 GMT), près d'un marché très animé du quartier populaire.

L'homme a d'abord blessé grièvement des agents de stationnement, puis un sexagénaire portugais, mortellement atteint d'un coup de couteau.

« Nous ne savons pas s'il s'est trouvé par hasard sur son chemin ou s'il a fait un acte de bravoure en s'interposant », a indiqué le ministre.

L'assaillant a ensuite été poursuivi par des policiers municipaux qui sont parvenus à le maîtriser sans faire usage d'armes à feu.

À la nuit tombée, plusieurs membres de la police scientifique s'affairaient encore à la lueur d'un projecteur sur la dalle située à l'extérieur du marché couvert. Le périmètre était gardé par des militaires.

« Le fanatisme a encore frappé et nous sommes en deuil », a réagi le Premier ministre centriste François Bayrou, qui a adressé ses « félicitations aux forces de l'ordre pour leur intervention rapide ».

« L'horreur vient de saisir notre ville », a déploré la maire de Mulhouse, Michèle Lutz, sur Facebook.

En janvier, un homme de 32 ans avait blessé une personne au couteau dans un supermarché d'Apt, dans le sud de la France, en criant « Allah Akbar ». Il a été inculpé et écroué pour tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste.

Fin janvier, le procureur antiterroriste, Olivier Christen, avait souligné que « l'absence d'actes terroristes mortels en France en 2024 ne reflète pas une diminution du risque terroriste », rappelant que neuf attentats ont été déjoués l'an dernier sur le territoire français.


Plusieurs centaines de personnes ont manifesté lors d'un rassemblement antifasciste à Paris

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  • Plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées samedi après-midi à Paris contre le fascisme, après l'agression d'un homme à l'arme blanche devant une association culturelle turque la semaine passée.
  • « Nous sommes là car nous avons été attaqués. Nous sommes là pour montrer que Paris n'est pas à eux. Nous continuerons la lutte antifasciste et révolutionnaire », a lancé au micro un leader de Young Struggle.

PARIS : Plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées samedi après-midi à Paris contre le fascisme, après l'agression d'un homme à l'arme blanche devant une association culturelle turque la semaine passée, pour laquelle six membres de l'ultradroite ont été inculpés, a constaté un journaliste de l'AFP.

« Paris, Paris, Antifa ! », « Pas de quartier pour les fachos, pas de fachos dans nos quartiers », « Nous sommes tous antifascistes », ont scandé les manifestants réunis place de la République. Un drapeau rouge « No pasaran » a été accroché sur un flanc de la statue, au centre de la place emblématique.

Ce rassemblement se tient six jours après l'agression à l'arme blanche d'un homme membre du collectif Young Struggle, qui se présente comme une « organisation de jeunesse socialiste » et adhérent au syndicat CGT. Il avait dû être hospitalisé quelques heures.

Dimanche dernier, « une vingtaine de personnes » appartenant à la mouvance d'ultradroite, « cagoulées et munies de tessons de bouteille » selon la préfecture de police, avaient pénétré dans la cour d'un immeuble où se situe une association culturelle de travailleurs immigrés de Turquie et agressé une personne avant de prendre la fuite.

Six jeunes hommes ont été inculpés pour violences volontaires aggravées. L'un d'eux, qui avait du sang sur ses vêtements et qui a reconnu sa participation, a été incarcéré.

« Nous sommes là car nous avons été attaqués. Nous sommes là pour montrer que Paris n'est pas à eux. Nous continuerons la lutte antifasciste et révolutionnaire », a lancé au micro un leader de Young Struggle, avant de faire siffler le nom de Bruno Retailleau, ministre français de l'Intérieur et connu pour ses positions très conservatrices.

« Partout, l'extrême droite se répand, encouragée par les saluts nazis de Elon Musk et Steve Bannon », a déclaré à sa suite Mathilde Panot, cheffe des députés du parti de gauche radicale LFI (La France Insoumise).

Steve Bannon, ancien conseiller de Donald Trump, a récemment été sous le feu des projecteurs pour un geste qualifié de salut nazi lors de la convention CPAC, la grand-messe des conservateurs américains près de Washington.

Il a brièvement tendu sa main en l'air après avoir déclaré devant les supporters de Donald Trump : « Nous n'allons pas reculer, nous n'allons pas capituler, nous n'allons pas abandonner. Luttez, luttez, luttez ! »

En janvier, le milliardaire Elon Musk, conseiller de Donald Trump, avait lui-même été épinglé pour un geste ambigu analogue.


Macron dira à Trump qu'entre alliés on ne peut pas "faire souffrir l'autre" avec des droits de douane

Le président français Emmanuel Macron (C) et la ministre française de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire Annie Genevard (D) écoutent des artisans du cuir lors de la journée d'ouverture et de l'inauguration par le président français du 61e Salon international de l'agriculture au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, le 22 février 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron (C) et la ministre française de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire Annie Genevard (D) écoutent des artisans du cuir lors de la journée d'ouverture et de l'inauguration par le président français du 61e Salon international de l'agriculture au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, le 22 février 2025. (AFP)
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  • "Entre alliés, on ne peut pas faire souffrir l'autre avec des tarifs" douaniers, a déclaré Emmanuel Macron samedi au premier jour de l'ouverture du Salon de l'agriculture à Paris
  • Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump a annoncé la mise en place de droits de douane réciproques

PARIS: "Entre alliés, on ne peut pas faire souffrir l'autre avec des tarifs" douaniers, a déclaré Emmanuel Macron samedi au premier jour de l'ouverture du Salon de l'agriculture à Paris alors que Donald Trump menace d'imposer des droits de douane sur de multiples produits européens.

"Je vais (lui) en parler parce qu'on a besoin d'apaiser tout ça", a relevé le président français qui doit rencontrer son homologue américain lundi à Washington.

"La filière agricole et agroalimentaire (française), c'est une grande filière d'exportation, donc il faut la défendre pour la rendre encore plus compétitive", a-t-il ajouté.

Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump a annoncé la mise en place de droits de douane réciproques, c'est-à-dire que les États-Unis appliqueront le même niveau de droits de douane sur les produits en provenance d'un pays que le niveau appliqué dans ce pays aux produits américains.

Il a également annoncé le retour de droits de douane sur l'acier et l'aluminium. Et, s'il a déjà visé le Canada, le Mexique et la Chine, il a régulièrement assuré que les pays européens étaient également menacés.

En France, les viticulteurs sont particulièrement inquiets d'un retour des droits de douane américains sur le cognac et le vin, qu'ils exportent en masse vers les États-Unis, d'autant que le cognac souffre déjà d'un différend commercial entre l'UE et la Chine, son premier marché en valeur.

"Je suis déterminé sur tous les sujets pour avoir un échange" avec Donald Trump, a encore dit Emmanuel Macron. "On partagera nos accords, nos désaccords et j'espère surtout qu'on trouvera des solutions sur la question de l'Ukraine".

Le président américain est reparti à la charge vendredi contre son homologue ukrainien. Tout en estimant que Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine allaient "devoir se parler", pour "mettre fin au massacre de millions de personnes", il a jugé que la présence de l'Ukrainien n'était "pas importante" dans des négociations avec la Russie.

Il a ciblé par ailleurs Emmanuel Macron, et Keir Starmer, qui n'ont selon lui "rien fait" pour mettre un terme à la guerre. Le Premier ministre britannique est attendu jeudi à Washington.