Le Salon de l'agriculture ouvre ses portes samedi, Macron et Ovalie tête d'affiche

Des agriculteurs traient des vaches à la veille de la journée d'ouverture du Salon de l'Agriculture à Paris le 24 février 2023 (Photo, AFP).
Des agriculteurs traient des vaches à la veille de la journée d'ouverture du Salon de l'Agriculture à Paris le 24 février 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 25 février 2023

Le Salon de l'agriculture ouvre ses portes samedi, Macron et Ovalie tête d'affiche

  • Le chef de l'Etat va renouer avec le rituel présidentiel de ce grand rendez-vous aussi prisé des politiques que du public
  • Il est attendu dès 07H15 pour un échange avec les acteurs de la filière pêche puis donnera le coup d'envoi à 08H50

PARIS: Tapoter le dos des vaches, déguster du "100% français" et riposter aux interpellations: Emmanuel Macron inaugure samedi l'incontournable Salon de l'Agriculture avec une longue déambulation entre les stands destinée à prendre le pouls de la France rurale et du pays, en plein bras-de-fer sur les retraites.

Après une apparition expresse à l'édition 2022, au tout début de la guerre en Ukraine, et un salon annulé en 2021 pour cause de Covid, le chef de l'Etat va renouer avec le rituel présidentiel de ce grand rendez-vous aussi prisé des politiques que du public.

Il passera toute la journée - près de treize heures en 2020 - au contact des professionnels de l'élevage, des cultures, de la pêche et de l'industrie agro-alimentaire, mais aussi des visiteurs qui afflueront dès le premier jour.

Après une première sortie à la rencontre des "Français qui travaillent tôt" mardi au marché de Rungis, Emmanuel Macron tourne ainsi la page de plusieurs semaines de diète médiatique sur fond de bataille des retraites et revient pleinement dans l'arène.

Il est attendu dès 07H15 pour un échange avec les acteurs de la filière pêche puis donnera le coup d'envoi à 08H50 du Salon qui permet chaque année depuis 1964 aux citadins d'aller à la rencontre du monde agricole, porte de Versailles, dans le sud de Paris.

Un an après le déclenchement de la guerre en Ukraine, qui a fait flamber les prix de l'alimentation, et alors qu'une sécheresse chronique s'installe en France, Emmanuel Macron va insister sur la nécessité de "renforcer la souveraineté" alimentaire du pays et de soutenir les agriculteurs face aux défis environnementaux, a indiqué l'Elysée.

Enjeu de l'eau

Après la sécheresse historique de l'été, la France pourrait de nouveau connaître de nombreuses restrictions d'eau dès le mois de mars faute de pluie depuis le tournant de l'hiver.

Dans les allées du salon, le chef de l'Etat devrait fixer "un cap" sur les économies d'eau à réaliser "collectivement", un enjeu crucial pour le monde agricole, selon l'Elysée.

Cela implique "une meilleure irrigation", des "variétés plus résistantes à la sécheresse" et le recyclage d'eaux usées, un domaine dans lequel la France accuse un gros retard par rapport à ses voisins.

Il devrait aussi évoquer la construction de réserves d'eau pour les agriculteurs, un sujet qui hérisse les écologistes, selon le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau.

Emmmanuel Macron, qui a reçu jeudi et vendredi les professionnels du secteur, posera par ailleurs un "cadre pour une nouvelle approche" sur les produits phytosanitaires, avec notamment un moindre recours aux pesticides, et lancera une réflexion sur l'élevage de demain, intégrant le bien-être animal.

Les prix alimentaires, en hausse de 12% depuis un an à cause de la guerre en Ukraine et de l'envolée des coûts de l'énergie, seront aussi au centre de l'attention porte de Versailles.

«Pauvre con»

La présidente de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), Christiane Lambert, réclame pour sa part moins de contraintes environnementales et préconise l'instauration d'un chèque alimentaire pour les plus démunis afin de compenser l'envolée des prix.

Rite oblige, l'égérie du 59e salon, la vache Ovalie, de race salers et de robe acajou, aura droit dès l'ouverture à la visite du chef de l'Etat.

Si Jacques Chirac, le président dont le nom est le plus associé au Salon, se vantait de savoir "tâter le cul des vaches" et voyait dans les salers des "chefs d'oeuvre", Emmanuel Macron se veut moins lyrique sur le sujet. En 2018, il fustigeait même ceux qui se contentent de "tapoter les vaches".

Sa visite sera néanmoins scrutée de près, le rituel le cédant souvent à l'imprévisible. Il pourrait notamment être interpellé sur l'impopulaire réforme des retraites, qui a donné lieu à des débats houleux à l'Assemblée et sera examinée à partir de mardi prochain au Sénat, et sur la flambée des prix.

En 2008, Nicolas Sarkozy, pris de court, avait lancé son célèbre "casse-toi, pauvre con !" à un visiteur qui refusait de lui serrer la main.


Condamnation de Marine Le Pen: Macron rappelle au gouvernement l'indépendance de la justice

Le président français Emmanuel Macron (Photo AFP)
Le président français Emmanuel Macron (Photo AFP)
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  • Le président français Emmanuel Macron a « rappelé » que l'autorité judiciaire est indépendante et que les magistrats doivent être protégés
  • Le chef de l'État a également affirmé que « tous les justiciables ont droit au recours ».

PARIS : Mercredi en Conseil des ministres, le président français Emmanuel Macron a « rappelé » que l'autorité judiciaire est indépendante et que les magistrats doivent être protégés, après la condamnation de la cheffe de l'extrême droite Marine Le Pen qui a suscité des attaques contre les juges, ont rapporté des participants.

Le chef de l'État a également affirmé que « tous les justiciables ont droit au recours », selon ces sources. La justice a déjà fait savoir qu'un nouveau procès en appel pourrait se tenir dans des délais qui laissent une porte ouverte à une éventuelle candidature présidentielle en 2027 de la leader du Rassemblement national (RN), principale formation d'extrême droite française. 

Devant la presse, à l'issue du Conseil des ministres, la porte-parole du gouvernement Sophie Primas a rapporté mercredi les propos du chef de l'État.

« La première chose qu'il a rappelée, a poursuivi Mme Primas, est que la justice est évidemment indépendante et prend ses décisions en toute indépendance, et qu'il faut donc la respecter comme l'un des piliers de notre démocratie. La première, a-t-elle dit, est que la justice est indépendante et qu'elle prend ses décisions en toute indépendance et qu'il faut donc la respecter comme un pilier de notre démocratie.

« La troisième chose, pour rappeler que les menaces qui sont faites à l'encontre des magistrats sont absolument insupportables et intolérables, puisque nous sommes encore une fois dans une démocratie. Et la justice est tout à fait indépendante et doit être respectée », a-t-elle ajouté.

« Et la troisième chose, pour rappeler que chacun a le droit à une justice équivalente et que le droit est le même pour tous. »


Bac: l'épreuve de maths en première se précise pour l'an prochain

La ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Elisabeth Borne, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une visite à l'école élémentaire Claude-Monnet à Rueil-Malmaison, en banlieue parisienne, le 28 mars 2025. (Photo Thomas SAMSON / AFP)
La ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Elisabeth Borne, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une visite à l'école élémentaire Claude-Monnet à Rueil-Malmaison, en banlieue parisienne, le 28 mars 2025. (Photo Thomas SAMSON / AFP)
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  • Le Conseil supérieur de l'éducation (CSE, qui rassemble syndicats, associations de parents, collectivités, etc.) a majoritairement voté contre le projet de décret et d'arrêté
  • L'ex-ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, avait annoncé en décembre 2023 la création de cet examen sur le modèle de l'épreuve anticipée de français pour le baccalauréat en fin de première,

PARIS : Le projet d'épreuve de mathématiques en classe de première pour l'an prochain, qui vise à mettre en œuvre le « choc des savoirs » annoncé par l'ex-ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal, a été présenté mardi devant une instance consultative de l'Éducation nationale, étape-clé avant sa publication.

Le Conseil supérieur de l'éducation (CSE, qui rassemble syndicats, associations de parents, collectivités, etc.) a majoritairement voté contre le projet de décret et d'arrêté instaurant cette « épreuve terminale de culture mathématique aux baccalauréats général et technologique ».

Ils ont recueilli 0 voix pour, 27 contre, 31 abstentions et 4 refus de prendre part au vote (l'administration ne votant pas dans cette instance), un vote indicatif qui n'empêche pas la mise en œuvre de la réforme, selon des sources syndicales.

Cette épreuve écrite d'une durée de deux heures, qui entrera en vigueur au printemps 2026, sera « affectée d'un coefficient 2 » (points pris sur l’épreuve du Grand oral en terminale), selon ces textes, consultés par l'AFP.

L'ex-ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, avait annoncé en décembre 2023 la création de cet examen sur le modèle de l'épreuve anticipée de français pour le baccalauréat en fin de première, un projet confirmé en novembre 2024 par sa successeure, Anne Genetet.

Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, principal syndicat du second degré (collèges et lycées), qualifie auprès de l'AFP la mesure de « rafistolage supplémentaire du bac Blanquer », décidé en 2019 par l'ex-ministre Jean-Michel Blanquer.

Pour Jérôme Fournier, secrétaire national du SE Unsa, la nouvelle épreuve « alourdit la fin de l'année pour les élèves et les correcteurs ».

La première partie, qui est commune à tous les élèves, sera sous forme de QCM et pourrait être corrigée automatiquement, ce à quoi « de nombreuses organisations syndicales sont opposées », a-t-il ajouté, tandis que la deuxième partie devrait consister en des résolutions de problèmes.

Des projets de textes ont par ailleurs été votés au CSE relatif à « la mise en place du +parcours renforcé+ en classe de seconde générale et technologique » ou professionnelle à partir de la rentrée 2026, avec trois votes pour, 45 contre et 13 abstentions.

Mis en place par la ministre Élisabeth Borne, ce parcours est destiné aux élèves n’ayant pas obtenu le diplôme du brevet. Son organisation relèvera « de l’autonomie de l’établissement sur la base indicative de deux heures hebdomadaires sur tout ou partie de l’année », selon le projet d'arrêté.

Sophie Vénétitay déplore « une coquille vide » tandis que Tristan Brams (CFDT Éducation) regrette l'absence de « moyens supplémentaires ».  


Boualem Sansal fait appel de sa condamnation en Algérie, indique son avocat français

Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
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  • L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray
  • Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier

PARIS: L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray.

Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier. Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué.