L’Occident doit soutenir la révolution démocratique iranienne, estiment les députés britanniques

Manifestation à la suite de la mort de Mahsa Amini, à Téhéran (Photo, AFP).
Manifestation à la suite de la mort de Mahsa Amini, à Téhéran (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 24 février 2023

L’Occident doit soutenir la révolution démocratique iranienne, estiment les députés britanniques

  • Les participants à la réunion ont reconnu le Conseil national de la résistance iranienne comme une «alternative démocratique viable au régime»
  • «Le peuple iranien ne voit qu’une seule voie vers la liberté et les droits de l’homme, celle d’un Iran soumis à un véritable régime populaire», souligne le député Steve McCabe

LONDRES: La révolution démocratique de l’Iran doit être soutenue par les pays occidentaux, y compris le Royaume-Uni, selon un groupe transpartisan de députés et de Lords.

La réunion qui a eu lieu mercredi au Parlement britannique a démontré qu’un nombre important d’Iraniens rejettent le régime et soutiendraient l’établissement d’une République libre, démocratique et laïque.

Cependant, pour que les Iraniens puissent faire face à l’«autocratie brutale» qui réprime la contestation depuis des mois, le Royaume-Uni doit prendre des mesures pour aider les manifestants. Le classement du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) parmi les organisations terroristes et le soutien au mouvement de résistance, font figure de priorité pour les députés.

Les participants à la réunion ont reconnu le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) comme une «alternative démocratique viable au régime».

Dirigé par Maryam Radjavi, le CNRI a présenté un plan de réforme en dix volets pour l’avenir démocratique de l’Iran. Ce plan est soutenu par des milliers d’Iraniens de la diaspora.

L’ancien député européen écossais Struan Stevenson, qui coordonne la Campagne pour le changement en Iran, a exhorté le gouvernement britannique à couper les liens avec Téhéran et à apporter son soutien au CNRI.

«Pendant les manifestations actuelles, les mollahs utilisent désormais une tactique différente, en essayant de lier l’opposition à la monarchie, afin de décourager les gens de se joindre aux manifestations», a-t-il indiqué.

«Toutefois, au mépris de cette nouvelle ruse, on peut régulièrement entendre des manifestants scander “à bas l’oppresseur, qu’il s’agisse du chah ou du Guide suprême” et “non au chah, non aux mollahs”, dans les villes et villages d’Iran. [L’ancien chah] Reza Pahlavi ne représente pas la diaspora iranienne.»

Lors de la réunion, M. Stevenson a présenté son nouveau livre, intitulé Dictatorship and Revolution: Iran, a Contemporary History, qui retrace le passé politique du pays et révèle ses problèmes futurs les plus urgents.

«Comme l'explique Struan dans son livre, le peuple iranien ne voit qu’une seule voie vers la liberté et les droits de l’homme, celle d’un Iran soumis à un véritable régime populaire, une république démocratique», a souligné le député Steve McCabe, coprésident du Comité britannique pour la liberté en Iran.

«Le peuple rejette le chah et les mollahs car ils sont l’antithèse de la démocratie et du pouvoir populaire.»

M. McCabe a relevé des similitudes entre l’utilisation par le régime iranien du CGRI pour se maintenir au pouvoir et l’emploi par Reza Pahlavi de l’agence de police secrète Savak pour terroriser les dissidents.

Le député Bob Blackman, coprésident du Comité parlementaire international pour un Iran démocratique, a affirmé que «pour une majorité de la population iranienne, le chah et les mollahs sont synonymes de dictature totalitaire».

«C’est la raison pour laquelle des générations d’Iraniens ont payé le prix le plus élevé pour faire en sorte que l’Iran soit libre et démocratique aussi longtemps qu’il le faudra.»

La baronne Verma, membre de la chambre des Lords, a noté que les femmes jouent un «rôle de premier plan» dans le mouvement de protestation iranien et sont le «moteur du changement» ainsi que les «garantes de la démocratie» dans le pays.

Elle a insisté sur l’importance du soutien britannique au plan en 10 points du CNRI, qui vise à promouvoir une égalité totale entre les sexes dans la société iranienne.

«Les femmes jouent un rôle de premier plan dans la lutte pour la démocratie en Iran, qui se poursuit depuis la révolution constitutionnelle menée il y a près d’un siècle», a précisé la baronne. 

«Aujourd’hui, les femmes et les jeunes filles d’Iran disposent d’un mouvement populaire et d’une plate-forme démocratique, présentés par le CNRI et le plan en 10 points de Maryam Radjavi, qui garantit ce qui suit aux femmes iraniennes après le renversement des mollahs: une égalité totale entre les sexes dans le domaine des droits politiques, sociaux, culturels et économiques, et une participation égale des femmes à la direction politique.»

«C’est pourquoi les femmes sont en première ligne du soulèvement pour une nouvelle révolution et mènent le mouvement de résistance. Elles sont le moteur du changement et les garantes de la démocratie en Iran.»

«Je suis donc d’accord avec les autres intervenants sur les recommandations formulées aujourd’hui, notamment sur la nécessité pour notre gouvernement de proscrire le CGRI.» 

 Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les Houthis font état de quatre morts dans des frappes attribuées aux Etats-Unis

Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
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  • Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida
  • Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen

SANAA: Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain.

"Le bilan de l'agression américaine qui a visé mardi soir le bâtiment de la gestion de l'eau dans le district d'al-Mansouriyah, dans le gouvernorat de Hodeida, est monté à quatre morts et trois blessés", a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anis Alasbahi.

Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida.

Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen. Les Etats-Unis n'ont pas confirmé avoir mené ces frappes.

Le 15 mars, Washington a annoncé une nouvelle offensive militaire, promettant de recourir à une force écrasante tant que les rebelles continueront de viser des navires circulant sur les routes maritimes clefs de la mer Rouge et du golfe d'Aden.

"Les frappes contre les Houthis ont été incroyablement efficaces", a déclaré mardi la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt, précisant qu'il y avait eu "plus de 200 frappes réussies contre les Houthis".

Les frappes américaines visent à neutraliser les menaces des Houthis en mer Rouge, une zone maritime essentielle pour le commerce mondial, où les rebelles yéménites ont mené de nombreuses attaques depuis fin 2023 affirmant s'en prendre à des navires liés à Israël, en solidarité avec les Palestiniens.

Les Houthis ciblent également les navires de guerre américains au large du Yémen. Ils ont affirmé tôt mercredi avoir mené une attaque contre le porte-avions Harry S. Truman, "la troisième en 24 heures", selon leur porte-parole militaire, Yahya Saree.

De leur côté, les Etats-Unis ont annoncé mardi l'envoi d'un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, le Carl Vinson, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région".

Le Pentagone n'a pas précisé de date ni la zone où navigueront les deux groupes aéronavals.

Le président Donald Trump a assuré lundi sur son réseau Truth Social que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran". "Nos attaques continueront jusqu'à ce qu'ils ne soient plus une menace pour la liberté de navigation", a encore écrit le président américain.

 


Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient 

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
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  • Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge
  • Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques

WASHINGTON: Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, a annoncé mardi le porte-parole du ministère de la Défense Sean Parnell, évoquant la protection des flux commerciaux.

Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge. Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques.

Les Houthis visent la navigation commerciale en mer Rouge depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023.

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué.

Le ministère n'a pas précisé où exactement navigueraient les deux groupes aéronavals.

Parallèlement, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a ordonné le déploiement dans la région "d'escadrons additionnels et d'autres actifs aériens qui renforceront nos capacités défensives de soutien aérien", selon M. Parnell.

La marine américaine compte une dizaine de porte-avions.

 


Trump s'entretient avec Sissi des Houthis et de Gaza

L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient". (AFP)
L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient". (AFP)
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  • Lundi, Donald Trump avait assuré que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran", alors que les Etats-Unis ont déjà mené plusieurs frappes contre les rebelles du Yémen
  • Donald Trump a indiqué mardi s'être entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, évoquant un appel téléphonique qui s'est "très bien passé"

WASHINGTON: Donald Trump a indiqué mardi s'être entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, évoquant un appel téléphonique qui s'est "très bien passé".

"Nous avons abordé de nombreux sujets, notamment les progrès militaires considérables que nous avons réalisés contre les Houthis au Yémen qui détruisent les navires", a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.

Il n'a pas précisé quand cet appel a eu lieu.

Lundi, Donald Trump avait assuré que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran", alors que les Etats-Unis ont déjà mené plusieurs frappes contre les rebelles du Yémen.

Rapidement après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023, les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran et affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens, ont mené des dizaines d'attaques de missiles contre Israël et en mer Rouge - zone essentielle pour le commerce mondial - contre des navires auxquels ils reprochent des liens divers avec Israël.

Le président américain a également dit avoir discuté avec le dirigeant égyptien de "Gaza et des solutions possibles, de l'état de préparation militaire, etc".

Israël a repris sa campagne militaire le 18 mars avec d'intenses bombardements et une nouvelle offensive au sol, rompant deux mois de trêve avec le Hamas, entrée en vigueur le 19 janvier.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien.

L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient".