Somalie: 10 civils tués par des shebab à Mogadiscio

Les forces de sécurité patrouillent devant un bâtiment qui a été attaqué par des militants d'Al-Shabaab dans la capitale somalienne Mogadiscio, le 21 février 2023 (Photo, AFP).
Les forces de sécurité patrouillent devant un bâtiment qui a été attaqué par des militants d'Al-Shabaab dans la capitale somalienne Mogadiscio, le 21 février 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 22 février 2023

Somalie: 10 civils tués par des shebab à Mogadiscio

  • Les shebab combattent depuis 2007 le gouvernement fédéral soutenu par la communauté internationale
  • Chassés des principales villes du pays en 2011-2012, ils restent solidement implantés dans de vastes zones rurales

MOGADISCIO:  Dix civils ont été tués mardi en Somalie dans une attaque revendiquée par les islamistes radicaux shebab dans la capitale Mogadiscio, a annoncé le gouvernement.

Vers 15 heures (12H00 GMT), des shebab ont "attaqué une maison dans le district d'Abdiaziz", au nord de Mogadiscio, selon un communiqué du gouvernement, précisant que 10 civils avaient été tués et trois blessés.

Les forces de sécurité somaliennes "ont secouru et extrait de nombreux civils de cette maison et dans les immeubles aux alentours durant cette attaque", selon les autorités, indiquant que les quatre assaillants ont été tués.

L'attaque a été revendiquée par les shebab, groupe affilié à Al-Qaïda.

Un soldat présent sur les lieux, Mohamed Ali, a affirmé à l'AFP que les assaillants ont "pris d'assaut le bâtiment après avoir fait exploser la porte principale". Les shebab "attaquent les maisons des civils après avoir été défaits sur le champ de bataille", a-t-il poursuivi.

Les shebab combattent depuis 2007 le gouvernement fédéral soutenu par la communauté internationale. Chassés des principales villes du pays en 2011-2012, ils restent solidement implantés dans de vastes zones rurales.

Le président Hassan Cheikh Mohamoud, revenu au pouvoir en mai 2022, leur a promis une "guerre totale" et a récemment qualifié leurs membres de "punaises de lit".

Cette offensive, appuyée par la force de l'Union africaine en Somalie (Atmis) et des frappes aériennes américaines, a permis de reconquérir de vastes territoires de deux États du centre du pays, l'Hirshabelle et le Galmudug.

Représailles 

Le gouvernement a notamment affirmé début décembre avoir repris Adan Yabal, localité emblématique du Hirshabelle tenue par les shebab depuis 2016 et présentée comme un "terrain d'entraînement" et un nœud logistique des insurgés dans la région.

Le 16 janvier, l'armée somalienne avait annoncé avoir repris, sans aucun combat, Harardhere, ville portuaire située à environ 500 km au nord de Mogadiscio et contrôlée depuis 2010 par les shebab. Le gouvernement avait assuré que la reprise de cette ville "stratégique" constituait une "victoire historique".

Les autorités avaient annoncé le même jour la reprise de la ville de Galcad, toujours sans aucun combat, les shebab ayant quitté les lieux avant l'arrivée des forces pro-gouvernementales.

Mais les shebab continuent de mener des attentats sanglants en représailles, soulignant leur capacité à frapper au cœur des villes et des installations militaires somaliennes.

Le 20 janvier, sept soldats avaient été tués à la suite d'une attaque contre un camp militaire revendiquée par les shebab.

Le 29 octobre 2022, deux voitures piégées avaient explosé à Mogadiscio, tuant 121 personnes et en blessant 333, dans l'attaque la plus meurtrière depuis cinq ans dans ce pays de la Corne de l'Afrique, également touché par une sécheresse historique.

Début octobre, un triple attentat à Beledweyne (centre), chef-lieu de la province de Hiran, avait par ailleurs fait 30 morts, dont des responsables locaux. En août, au moins 21 clients d'un hôtel de Mogadiscio avaient été tués dans un spectaculaire assaut de 30 heures.

Le président a annoncé que de nouveaux contingents de soldats somaliens, entraînés en Érythrée, seraient déployés prochainement dans le cadre des opérations anti-shebab.


Les marchés agricoles naviguent à vue, chahutés par la guerre commerciale

Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
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  • De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump
  • Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche

WASHINGTON: De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump, même si certains fondamentaux continuent d'influencer les cours.

"Les décisions erratiques" de Donald Trump sur le plan commercial "fragilisent l'opinion des investisseurs: ils ne savent plus trop dans quoi investir", commente auprès de l'AFP Damien Vercambre, analyste au cabinet Inter-Courtage.

Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche, provoquant par ailleurs des "craintes financières", selon l'analyste.

A la Bourse de Chicago, les prix du blé et du maïs ont baissé sur la semaine, à cause notamment des incertitudes commerciales. Le soja a pour sa part évolué en dents de scie, pour se retrouver au final à des niveaux proches de la semaine passée.

Sur Euronext, "les cours suivent Chicago, qui est déprimé", résume Damien Vercambre.

La pause de 90 jours décidée par Donald Trump sur une partie des surtaxes à l'importation, à l'exception notable de celles visant la Chine, est à nouveau venue bouleverser la donne après un début d'année agité.

En parallèle, le président américain Donald Trump a évoqué mercredi la possibilité d'un accord commercial "équitable" avec la Chine, sans que les négociations aient toutefois réellement commencé, d'après un ministre de premier plan.

La guerre commerciale initiée par l'exécutif américain depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump a débouché sur 145% de droits de douane additionnels sur les produits chinois entrant aux Etats-Unis, et 125% décidés en représailles par Pékin sur les marchandises en provenance des Etats-Unis.

"Un jour ou l'autre, un accord sera conclu avec la Chine", assure l'analyste américain Dewey Strickler, d'Ag Watch Market Advisors.

Mais si le ton de l'administration américaine se veut désormais rassurant, les marchés semblent attendre des actions concrètes de la part de Washington.

"Nous sommes dans une phase d'attente et d'hésitation en ce moment", les investisseurs "attendant la moindre avancée en matière de politique commerciale", confirme Rich Nelson, de la maison de courtage Allendale.

"Il y a (cette) peur que l'économie capote, comme (...) en 2018 (sous le premier mandat de Donald Trump, ndlr) où les prix du soja et du maïs aux Etats-Unis s'étaient cassés la figure, avant qu'il y ait une réconciliation avec la Chine", rappelle M. Vercambre.

- Influence des fondamentaux -

Si le spectre de la guerre commerciale occupe une grande partie du paysage, des éléments fondamentaux influencent tout de même les cours, dont la météo ou encore les perspectives de production.

Aux Etats-Unis, les acteurs du marché sont "moins inquiets des conditions météorologiques et de la menace d'un temps sec" notamment "pour la Corn Belt américaine", ce qui pousse le maïs américain à de "nouveaux plus bas sur deux semaines", explique Michael Zuzolo, de Global Commodity Analytics and Consulting.

"Il y a eu beaucoup de pluie dans le Midwest, en particulier dans les régions du Sud", participant au mouvement baissier du maïs et du blé américain, abonde Dewey Strickler.

Sur le Vieux Continent, "les perspectives de production pour la nouvelle campagne (...) sont aussi meilleures", observe M. Vercambre.

Plus précisément, "le sud de l'Europe a bénéficié de précipitations abondantes, ce qui a amélioré l'humidité des sols et augmenté les perspectives de rendement des cultures", selon un rapport de la Commission européenne.

Selon ce même rapport, néanmoins, dans le centre et le nord de l'Europe, "les conditions sèches prédominent" ce qui pourrait "nuire au développement des cultures d'hiver".


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.