Ces flacons allemands indispensables aux vaccins contre le Covid-19

Le logo de la compagnie allemande Schott (Photo, Daniel ROLAND/AFP).
Le logo de la compagnie allemande Schott (Photo, Daniel ROLAND/AFP).
Short Url
Publié le Mercredi 25 novembre 2020

Ces flacons allemands indispensables aux vaccins contre le Covid-19

  • Pour les essais cliniques lancés depuis le printemps, Schott a déjà livré des millions de flacons aux laboratoires engagés dans la course au vaccin
  • Le verre « borosilicate », dont Schott a fait sa spécialité, est très recherché pour sa capacité à résister aux températures extrêmes

MAYENCE: Chez le spécialiste du verre Schott, la production de flacons tourne sans relâche : l'entreprise allemande, référence du secteur médical, prépare depuis des mois l'arrivée très prochaine d'un vaccin contre le Covid-19.

Ce groupe qui affiche 130 ans d'existence et porte encore le nom de son fondateur, Otto Schott, n'a pas attendu les annonces spectaculaires des dernières semaines pour satisfaire une demande inédite.

Pour les essais cliniques lancés depuis le printemps, Schott a déjà livré des millions de flacons aux laboratoires engagés dans la course au vaccin. Chez plusieurs développeurs, les fioles sont déjà remplies et n'attendent plus que le feu vert des autorités pour être commercialisées.

Le verre « borosilicate », dont Schott a fait sa spécialité, est très recherché pour sa capacité à résister aux températures extrêmes.

Si le secret professionnel empêche Christina Rettig, directrice de la communication, de nommer les laboratoires clients de l'entreprise, « ceux dont parlent les médias » en font partie.

Au total, trois quarts de la centaine d'essais cliniques en cours utilisent des flacons Schott, selon Rettig.

Parmi les projets de vaccins les plus avancés : ceux du groupe américain Moderna et de l'alliance américano-allemande Pfizer/BioNTech. L'efficacité de ces produits est de près de 95% et les premières injections pourraient avoir être mises sur le marché dès la mi-décembre, selon les autorités européennes et américaines.

Schott et ses principaux concurrents, l'allemand Gerresheimer et la firme italienne Stevanato, sont prêts à relever le défi : les trois géants du secteur ont indiqué en juillet, dans un communiqué commun, travailler en lien étroit avec les laboratoires pour répondre à la demande.

A lui seul, le groupe Schott, dont le siège est situé à Mayence (ouest), comme BioNTech, compte produire assez de flacons pour deux milliards de doses de vaccins Covid-19 d'ici fin 2021, selon Rettig.

Usines protégées

Déjà boosté par la demande chinoise, Schott avait lancé en 2019 un programme d'investissement d'un milliard de dollars (840 millions d'euros) pour développer les capacités de sa branche pharmaceutique. A l'arrivée des commandes liées à la pandémie, les machines supplémentaires étaient déjà prêtes.

« Cela nous a mis dans une bonne position pour accroître rapidement la production », explique Rettig.

Les usines Schott tournent 24 heures sur 24 -- comme c'est la norme dans le secteur -- et aucune personne extérieure à l'entreprise n'est admise sur les chaînes de fabrication pour minimiser les risques d'infection.

Un important site de production du groupe en Bavière, situé à Mitterteich, s'est retrouvé au cœur de la pandémie très tôt, quand cette localité est devenue en mars l'un des premiers foyers allemands du nouveau coronavirus après une fête de la bière.

Conséquence de la fermeture des frontières, plusieurs travailleurs originaires de République Tchèque « n'ont pas vu leurs amis ou familles pendant des semaines ».

« Référence absolue »

Le verre borosilicate a été inventé vers 1890 par Otto Schott, chimiste allemand issu d'une famille de verriers. Il peut supporter des températures allant de -80 à 500 degrés, propriété indispensable au vaccin BioNTech/Pfizer, qui nécessite d'être conservé à -70 dégrés.

Le matériau est également chimiquement inerte, empêchant des réactions potentiellement nocives entre le contenant et le contenu.

Associés aux scientifiques et industriels allemands Ernst Abbe et Carl Zeiss, Otto Schott a fondé un laboratoire qui a établi les bases technologiques du verre moderne.

Le verre borosilicate est ainsi devenu « la référence absolue » pour le conditionnement de médicaments, explique Mme Rettig.

L'entreprise autrefois familiale, détenue intégralement par la fondation Carl Zeiss, emploie aujourd'hui quelque 16 000 employés dans plus de 30 pays pour un chiffre d'affaires de 2,2 milliards d'euros en 2018/2019.

Le groupe vend également des produits d'éclairage spécialisés, notamment pour l'endoscopie.

Contrairement aux laboratoires, les flacons ne font pas les gros titres de la presse, mais, assure Rettig, les employés de Schott « sont fiers de contribuer à lutter contre le coronavirus. »


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Short Url
  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Short Url
  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Short Url
  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.