Migrants morts dans un camion en Bulgarie: six Bulgares mis en examen

Six Bulgares ont été mis en examen après la découverte vendredi de dix-huit migrants morts par asphyxie dans un camion en Bulgarie, le drame de l'immigration le plus meurtrier survenu dans le pays, a annoncé samedi le parquet. (Photo, AFP)
Six Bulgares ont été mis en examen après la découverte vendredi de dix-huit migrants morts par asphyxie dans un camion en Bulgarie, le drame de l'immigration le plus meurtrier survenu dans le pays, a annoncé samedi le parquet. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 19 février 2023

Migrants morts dans un camion en Bulgarie: six Bulgares mis en examen

  • Le chef des passeurs avait déjà été condamné à une peine de prison avec sursis de cinq mois pour trafic d'êtres humains
  • Les 18 migrants ont été retrouvés morts dans un camion abandonné dans un village près de Sofia

SOFIA: Six Bulgares ont été mis en examen après la découverte vendredi de dix-huit migrants morts par asphyxie dans un camion en Bulgarie, le drame de l'immigration le plus meurtrier survenu dans le pays, a annoncé samedi le parquet.

Le chef du réseau figure parmi ces six mis en examen, a précisé Hristo Krastev, porte-parole du parquet, devant la presse, après l'annonce un peu plus tôt de l'arrestation de sept personnes.

Deux des sept personnes interpellées ne sont pas poursuivies. Et un des mis en examen est toujours en fuite.

Les sept mis en examen risquent jusqu'à 15 ans de prison, a précisé le parquet.

Le chef des passeurs avait déjà été condamné à une peine de prison avec sursis de cinq mois pour trafic d'êtres humains.

Les 18 migrants ont été retrouvés morts dans un camion abandonné dans un village près de Sofia, la capitale de ce pays des Balkans confronté ces derniers mois à un afflux inédit de candidats à l'exil depuis la crise migratoire de 2015.

Selon les premiers éléments de l'enquête, le camion transportait illégalement 52 personnes cachées sous des planches de bois, a priori des migrants afghans venus de Turquie.

Le chauffeur aurait entendu des bruits sourds venant de son chargement mais ne se serait pas arrêté immédiatement. Il avait pris la fuite après voir découvert les morts, selon le procureur général adjoint Borislav Sarafov.

"Les personnes transportées étaient serrées comme dans une boîte à sardines... Ils sont morts lentement, en souffrant, pendant 30 à 60 minutes", a dit M. Sarafov, déplorant "une tragédie humaine extraordinaire".

Chacun avait payé environ 7.000 euros aux trafiquants pour ce passage, selon M. Sarafov, dénonçant "la cupidité des passeurs", qui "avaient jusque-là transporté entre 25 et 35 personnes par voyage, au moins deux fois par mois".

Une fois sur les lieux, les enquêteurs avaient découvert une scène macabre avec des corps éparpillés sur l'herbe autour du camion.

Quelques 34 migrants ont pu être secourus et transportés vendredi à l'hôpital.

Certains d'entre eux sont soignés pour intoxication au monoxyde de carbone après avoir inhalé des gaz de pot d'échappement, selon Spas Spaskov, médecin aux urgences de l'hôpital Pirogov à Sofia.

"Ils recevaient de l'oxygène en quantité très limitée et ils n'avaient pas d'eau, c'est pourquoi ils sont très déshydratés. Ils n'ont pas mangé depuis plusieurs jours", a-t-il confié à la chaîne de télévision privée Nova.

Porte d'entrée dans l'Union européenne (UE), la Bulgarie a observé l'an dernier une recrudescence de l'immigration clandestine sur son territoire, malgré la présence d'une clôture en barbelés de 234 kilomètres le long de la frontière avec la Turquie.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.