La corruption mine les rêves de grandeur de Xi Jinping pour le football chinois

L'entraîneur chinois Li Tie participe à une séance d'entraînement avec des membres de l'équipe nationale chinoise de football à Shanghai (Photo, AFP).
L'entraîneur chinois Li Tie participe à une séance d'entraînement avec des membres de l'équipe nationale chinoise de football à Shanghai (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 18 février 2023

La corruption mine les rêves de grandeur de Xi Jinping pour le football chinois

  • Chen Xuyuan, un ancien docker de Shanghai, avait promis de mettre de l'ordre dans un championnat réputé pour ses dépenses excessives
  • Fan de football, Xi Jinping ne cache pas qu'il aimerait voir la Chine, accueillir voire même remporter une Coupe du monde

PEKIN: Le rêve du président Xi Jinping de voir la Chine devenir un géant du football mondial paraît plus éloigné que jamais, au moment où des enquêtes pour corruption visent des sommités de ce sport dans le pays.

Fan de football, M. Xi ne cache pas qu'il aimerait voir la Chine, géant économique et démographique, accueillir voire même remporter une Coupe du monde.

Il y a quelques années de cela, les clubs chinois faisaient les gros titres pour les sommes astronomiques dépensées dans le but d'acquérir des joueurs étrangers. Mais, depuis, des dizaines d'équipes ont disparu en raison de difficultés financières ou de la politique "zéro Covid" qui a coupé la Chine du reste du monde pendant près de trois ans.

Et la campagne anticorruption tous azimuts lancée par M. Xi s'étend aussi au football national, dont au moins quatre responsables ont eu des ennuis judiciaires depuis novembre.

Le principal d'entre eux est le président de la Fédération chinoise de football (CFA), Chen Xuyuan, qui fait l'objet d'une enquête pour "violations graves de la discipline et de la loi", selon une déclaration de l'agence gouvernementale des sports cette semaine.

L'ancien sélectionneur national, Li Tie, passé par la Premier League dans les années 2000, s'est aussi retrouvé sous le coup d'une enquête l'année dernière.

Enquête sans précédent 

C'est "sans doute la plus grande enquête sur la corruption jamais menée dans le football chinois", affirme à l'AFP William Bi, consultant sportif basé à Pékin. Bien plus importante, selon lui, que celle qui avait révélé des matchs truqués, des pots-de-vin et des jeux d'argent interdits il y a dix ans.

M. Chen, un ancien docker de Shanghai, avait promis de mettre de l'ordre dans un championnat réputé pour ses dépenses excessives et sa mauvaise gestion. Mais le changement s'est fait attendre et la Chine a échoué à se qualifier pour le Mondial-2022 au Qatar, ce qui a coûté son poste au sélectionneur Li.

La Chine, qui occupe une modeste 79e place au classement mondial de la Fifa -entre la Géorgie et le Honduras- ne s'est qualifiée pour la Coupe du monde qu'une seule fois, en 2002. En Corée du Sud, elle avait perdu ses trois matches, sans inscrire le moindre but.

Après MM. Li et Chen, deux autres hauts responsables de la CFA -Chen Yongliang et Liu Yi- se sont retrouvés sur le gril en janvier.

Aucune des infractions reprochées aux quatre hommes n'a été révélée, et l'Administration générale des sports n'a pas répondu à une demande de commentaire de l'AFP.

Là où l'argent brille... 

Le football d'élite en Chine est "super riche par rapport aux autres sports" du pays, explique Ping Wu, maître de conférences en sociologie du sport à l'Université britannique de Bedfordshire.

Et "là où l'argent brille en abondance, la corruption est fréquente. C'est un phénomène universel", rappelle-t-elle.

Mais, avant même la saison actuelle, les clubs chinois avaient renoncé aux dépenses à outrance qui attiraient des joueurs de renom comme les Brésiliens Oscar et Hulk ou encore l'Argentin Carlos Tevez.

Depuis 2020, la politique "zéro Covid" a bouleversé le championnat, vidé les stades et provoqué l'annulation d'événements internationaux comme la Coupe d'Asie, que la Chine devait accueillir.

"De nombreuses équipes se débattent dans des difficultés financières et la plupart ont des arriérés de paiement", explique M. Bi. "C'est un contraste saisissant avec la ruée vers l'or d'il y a sept ou huit ans".

"Le développement du football chinois a atteint un nouveau point bas", affirme-t-il.

Pour Simon Chadwick, professeur à la Skema Business School de Paris, la corruption n'est qu'une composante d'un "problème structurel et systémique beaucoup plus important" dans le football chinois.

Ce problème est "un mélange toxique d'Etat autoritaire et d'entrepreneurs et investisseurs spéculatifs" qui ont tenté de forcer son développement, estime-t-il.

"Les pays mettent normalement des décennies à établir les fondations d'un succès au niveau de l'élite", rappelle-t-il, décrivant l'agitation autour de la corruption comme une "réaction instinctive à un échec à court et moyen terme".

Malgré tout, "la Chine est devenue une grande puissance dans le sponsoring du football", affirme pour sa part Mme Wu, qui s'attend à ce que le pays fasse le ménage dans ce sport, le plus populaire au monde, et redouble d'efforts pour se qualifier au Mondial de 2026, le premier à 48 nations. Avant d'espérer accueillir la compétition.

"L'organisation des Jeux olympiques d'été de Pékin en 2008 et d'hiver en 2022 a permis à la Chine de progresser dans de nombreux sports qui n'étaient pas ses points forts", fait-elle remarquer. "De même, l'accueil de la phase finale de la Coupe du monde favorisera le développement sain du football masculin en Chine."


Trump dit que Washington et Téhéran «se rapprochent» d'un accord sur le nucléaire iranien

Le président américain Donald Trump a affirmé mercredi à Doha que Washington et Téhéran "se rapproch(ai)ent" d'un accord sur le dossier du nucléaire iranien, exprimant son optimisme quant à la possibilité d'éviter des frappes militaires sur les sites iraniens. (AFP)
Le président américain Donald Trump a affirmé mercredi à Doha que Washington et Téhéran "se rapproch(ai)ent" d'un accord sur le dossier du nucléaire iranien, exprimant son optimisme quant à la possibilité d'éviter des frappes militaires sur les sites iraniens. (AFP)
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  • "On ne va pas faire de poussière nucléaire en Iran", a affirmé Donald Trump depuis le Qatar, deuxième étape, après Ryad, d'une tournée dans le Golfe qu'il devrait conclure aux Emirats arabes unis.
  • Les prix du pétrole ont immédiatement chuté après les déclarations de Donald Trump, qui a dit fonder son optimisme sur de nouvelles déclarations en provenance d'Iran.

DOHA: Le président américain Donald Trump a affirmé mercredi à Doha que Washington et Téhéran "se rapproch(ai)ent" d'un accord sur le dossier du nucléaire iranien, exprimant son optimisme quant à la possibilité d'éviter des frappes militaires sur les sites iraniens.

"On ne va pas faire de poussière nucléaire en Iran", a affirmé Donald Trump depuis le Qatar, deuxième étape, après Ryad, d'une tournée dans le Golfe qu'il devrait conclure aux Emirats arabes unis.  "Je pense qu'on se rapproche de la conclusion d'un accord", a-t-il ajouté.

Les prix du pétrole ont immédiatement chuté après les déclarations de Donald Trump, qui a dit fonder son optimisme sur de nouvelles déclarations en provenance d'Iran. "Vous avez probablement lu aujourd'hui l'article concernant l'Iran. Ils ont en quelque sorte accepté les conditions", a déclaré Trump.

Le président de la première puissance mondiale n'a pas précisé à quel article il faisait référence.

Mercredi, Ali Shamkhani, conseiller du guide suprême iranien Ali Khamenei, a toutefois déclaré à la chaîne américaine NBC News que l'Iran était prêt à accepter un accord avec les Etats-Unis sur son programme nucléaire, en échange d'une levée immédiate des sanctions.

Selon le site de NBC News, Ali Shamkhani a affirmé que l'Iran s'engagerait à ne jamais fabriquer d'armes nucléaires, à se débarrasser de ses stocks d'uranium hautement enrichi, à n'enrichir l'uranium qu'aux niveaux nécessaires à un usage civil et à autoriser des inspecteurs internationaux à superviser le processus en échange de la levée immédiate de toutes les sanctions économiques à l'encontre de la République islamique.

L'Iran devrait "dire un grand merci" à l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, qui a exhorté le président américain à éviter une action militaire contre le grand voisin de son pays, a ajouté M. Trump.

"L'Iran a beaucoup de chance d’avoir l’émir, car il se bat réellement pour eux. Il ne veut pas que nous infligions un coup violent à l'Iran", a affirmé le président américain.

Donald Trump a opté pour la voie diplomatique avec l'Iran, dans un contexte de menaces israéliennes de frapper des sites nucléaires en Iran, son ennemi juré.


Trump appelle à l'application des sanctions contre l'Iran en pleine négociations sur le nucléaire

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  • "J'exhorte fermement toutes les nations à se joindre à nous pour appliquer pleinement et totalement les sanctions que je viens d'imposer à l'Iran", a poursuivi le président de la première puissance mondiale
  • Il n'est pas clair à quelles sanctions M. Trump faisait référence en parlant de celles qu'il venait "d'imposer", mais l'administration américaine a récemment sanctionné plusieurs entités liées à l'industrie pétrolière et au programme nucléaire iraniens

RIYAD: Le président américain Donald Trump a appelé mercredi à une application stricte des sanctions américaines visant l'Iran, tout en affirmant espérer parvenir à un accord sur le dossier du nucléaire iranien, dans un contexte d'opposition croissante des Etats-Unis à l'enrichissement de l'uranium par Téhéran.

"Je veux conclure un accord avec l'Iran. Je veux faire quelque chose, si c'est possible", a déclaré Donald Trump pendant un sommet réunissant les six pays du Conseil de Coopération du Golfe à Ryad.

"J'exhorte fermement toutes les nations à se joindre à nous pour appliquer pleinement et totalement les sanctions que je viens d'imposer à l'Iran", a poursuivi le président de la première puissance mondiale.

Il n'est pas clair à quelles sanctions M. Trump faisait référence en parlant de celles qu'il venait "d'imposer", mais l'administration américaine a récemment sanctionné plusieurs entités liées à l'industrie pétrolière et au programme nucléaire iraniens.

Pendant le premier mandat de Donald Trump, les Etats-Unis se sont retirés en 2018 de l'accord conclu en 2015 entre l'Iran et les grandes puissances pour encadrer le programme nucléaire iranien en échange d'une levée des sanctions internationales, le rendant caduc.

Il avait également instauré des sanctions drastiques contre tout pays important du pétrole iranien.

Trump a affirmé que ces sanctions secondaires "sont à certains égards encore plus dévastatrices" que les sanctions directes visant l'Iran.

L'administration Trump a déjà tenu quatre rounds de discussions avec l'Iran, alors que le président tente d'éviter une attaque militaire israélienne contre les installations nucléaires iraniennes.

Lancés le 12 avril, ces pourparlers visent à conclure un nouvel accord censé empêcher l'Iran de se doter de l'arme atomique, une ambition que Téhéran a toujours niée, en échange d'une levée des sanctions qui paralysent l'économie iranienne.

Les deux pays ont déclaré que les discussions s'étaient déroulées dans une "atmosphère positive", mais elles ne semblent pas avoir abordé en profondeur les aspects techniques d'un éventuel accord.

L'Iran enrichit actuellement l'uranium à 60%, bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l'accord nucléaire de 2015, alors qu'un taux de 90% est nécessaire pour un usage militaire. Ses stocks de matière fissile inquiètent les puissances occidentales.

L'Iran, qui nie vouloir se doter de l'arme nucléaire, a indiqué qu'il comptait également poursuivre les négociations avec le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne vendredi en Turquie.


Le pape appelle les chrétiens d'Orient à ne pas «abandonner» leurs terres

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  • Le pape Léon XIV a appelé mercredi les chrétiens d'Orient à ne pas "abandonner" leurs terres, demandant pour eux "tous les droits nécessaires à une existence sûre"
  • "Je voudrais remercier (...) les chrétiens – orientaux et latins – qui, surtout au Moyen-Orient, persévèrent et résistent sur leurs terres, plus forts que la tentation d'abandonner ces terres"

CITE DU VATICAN: Le pape Léon XIV a appelé mercredi les chrétiens d'Orient à ne pas "abandonner" leurs terres, demandant pour eux "tous les droits nécessaires à une existence sûre".

"Je voudrais remercier (...) les chrétiens – orientaux et latins – qui, surtout au Moyen-Orient, persévèrent et résistent sur leurs terres, plus forts que la tentation d'abandonner ces terres", a-t-il affirmé lors d'une audience au Vatican aux participants au jubilé des Eglises d'Orient.