GENEVE: Quelque 143 camions d'aide humanitaire sont passés dans le nord-ouest de la Syrie depuis le 9 février en empruntant les deux passages de Bab al-Hawa et Bab al-Salam à la frontière turque, a indiqué l'ONU, selon un décompte arrêté jeudi soir.
"Les mouvements se poursuivent aujourd'hui. Ils se poursuivent le week-end et se poursuivront tous les jours tant qu'il y aura besoin", a déclaré Jens Laerke, porte-parole du Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), lors d'un point de presse régulier de l'ONU à Genève.
"Maintenant, nous avons deux passages frontaliers comme vous le savez, Bab al-Hawa et Bab al-Salama, nous attendons d'en avoir un troisième, comme cela a également été convenu", a expliqué M. Laerke, indiquant que pour l'instant aucune aide n'était passée par le troisième passage, Al Rai, dont le président Bachar al-Assad a également autorisé l'ouverture.
"Je n'ai vu aucun passage jusqu'à présent. Cela ne veut pas dire qu'il ne viendra pas, mais il est un peu plus éloigné du hub et du mécanisme de surveillance de l'ONU qui inspecte toute l'aide qui arrive. Nous nous attendons à ce que des camions traversent chaque jour", a précisé le porte-parole.
L'aide -venue de six agences de l'ONU - a jusqu'à présent inclu des tentes, des articles non alimentaires, tels que des matelas et des couvertures, des vêtements d'hiver, des kits de dépistage du choléra, des médicaments essentiels et de la nourriture du Programme alimentaire mondial", a-t-il ajouté.
Onze jours après le séisme, qui a tué plus de 41 000 personnes en Turquie et en Syrie, la situation dans le nord-ouest de la Syrie, tenu par les rebelles, reste particulièrement difficile en raison d ela lenteur avec laquelle arrivee l'aide dans cette région déjà ravagée par des années de conflit.
Avant le tremblement de terre, presque toute l'aide humanitaire cruciale pour les plus de quatre millions de personnes qui vivent dans cette partie du pays était acheminée par un seul point de passage -Bab al-Hawa- qui a vu ses opérations temporairement interrompues par les dégâts causés par le tremblement de terre.
Il a fallu quatre jours pour que l'aide traverse à nouveau ce passage frontalier, et plus tôt cette semaine, Damas a accepté d'autoriser l'ONU à ouvrir deux autres passages frontaliers pour aider à acheminer plus d'aide.