À AlUla, Once Upon an Azeema rend hommage au patrimoine saoudien par le biais de la mode

Rae Joseph, collectionneuse saoudienne de pièces vintage, entrepreneuse de mode et consultante créative. (AN)
Rae Joseph, collectionneuse saoudienne de pièces vintage, entrepreneuse de mode et consultante créative. (AN)
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Publié le Vendredi 17 février 2023

À AlUla, Once Upon an Azeema rend hommage au patrimoine saoudien par le biais de la mode

  • L’événement se déroule à Tafoni, une maison patrimoniale restaurée située dans le quartier d'Al-Jadidah
  • Once Upon an Azeema raconte l'héritage saoudien en mettant en avant des éléments de mode dans un contexte qui rappelle l'azeema traditionnelle

DJEDDAH: Rae Joseph, collectionneuse saoudienne de pièces vintage, entrepreneuse de mode et consultante en création, mise sur la nostalgie du Royaume en mettant à l’honneur l'azeema – un rassemblement qui avait lieu dans les foyers saoudiens traditionnels entre 1980 et 2000 – dans le cadre d'un événement organisé dans sa boutique de la vallée d'AlUla. 

Rae invite les habitants et les visiteurs d'AlUla dans un voyage dans le temps grâce à un événement de mode unique intitulé «Once Upon an Azeema», qui a débuté le 26 janvier et se terminera le 25 février. Il se déroule à Tafoni, une maison patrimoniale restaurée située dans le quartier d'Al-Jadidah. 

«Je trouve que nos azeema sont extrêmement glamour et magnifiques. Elles génèrent une certaine esthétique ainsi qu’une vibration. C'est beau et cela correspond à notre essence; c'est pourquoi nous voulions les mettre à l’honneur à Tafoni», confie Rae. 

Cette dernière explique à Arab News qu'elle a organisé cet événement parce que les Saoudiens font rarement référence à leur propre patrimoine culturel comme sources d'inspiration pour la mode.

Once Upon an Azeema raconte l'héritage saoudien en mettant en avant des éléments de mode dans un contexte qui rappelle l'azeema traditionnelle: Tafoni est la maison, Rae et les détaillants locaux sont les hôtes et les visiteurs les invités.

«À l'entrée, les visiteurs peuvent scanner un code QR qui les conduit à une courte vidéo qui me permet de les accueillir et de leur expliquer le concept», précise Rae.

Parmi les pièces vendues, il y a des vêtements pour femmes et hommes, des accessoires, des bijoux fins, des produits de beauté et de la décoration intérieure. Le magasin propose par ailleurs des marques régionales et locales 100% saoudiennes telles que Abadia, Noura Hifzi, Qormuz, Moushi, Mashael Altorath, Bisht Manahel, Zal Official, Haal, Jeed Jewelry, Dalal Jewelry, Th'haba Jewelry, Érth Studio, Teeb, Clay et Mzn Skincare.

«La boutique raconte une histoire saoudienne et nous voulions y rester fidèles en travaillant et en soutenant les marques et les créateurs locaux», indique Rae.

Dans le majlis, une pièce que l'on trouve dans les foyers saoudiens pour recevoir les invités, les visiteurs peuvent se procurer des tenues de soirée, des bijoux et des objets de décoration intérieure. 

Dans la salle à manger, connue en Arabie saoudite sous le nom de «mugalla», sont exposés des articles de cuisine et de décoration.

Après le dîner, la tradition saoudienne est respectée, avec la présence d'encens, ou bukhoor. Les visiteurs sont conduits au coin bukhoor où ils peuvent acheter des brûleurs d'encens locaux auprès des détaillants.

Des produits de beauté, des crèmes pour la peau et des parfums sont exposés sur une coiffeuse et des objets de décoration sont alignés sur des étagères d'une chambre et d'un dressing, où les visiteurs ont la possibilité d'acheter une grande variété de vêtements pour hommes et femmes ainsi que des accessoires. 

La salle des bijoux, connue en Arabie saoudite sous le nom de «tujoori», est l'endroit où sont exposées les pièces de joaillerie fine. 

Enfin, dans la salle d'eau, les clients peuvent découvrir d'autres articles d'hygiène et de soins de la peau. 

«Notre objectif est de proposer des pièces haut de gamme et adaptées au marché actuel tout en faisant référence aux styles, aux modes et aux produits utilisés dans les azeema saoudiennes à l'époque. En ce qui concerne la mode, nous nous sommes attachés à proposer des pièces qui évoquent l'élégance et le glamour, car c'est ainsi que l'on s'habille dans une azeema», explique Rae. 

L’enseigne s'adresse aux visiteurs locaux puisqu’elle évoque des souvenirs du passé, mais elle attire également les non-Saoudiens, qui peuvent y trouver un aperçu du patrimoine culturel du Royaume.

Les visiteurs n’ont d’ailleurs pas caché leur enthousiasme. 

«Les gens se sentent culturellement en osmose au magasin à travers la mode et la vente au détail», souligne Rae.

«La réaction des visiteurs a été très positive et elle a dépassé toutes nos attentes. Nous n'aurions pas pu espérer un meilleur résultat.»

Rae Joseph souhaite désormais diffuser le concept dans le monde entier pour raconter l'histoire saoudienne.

«J'adorerais présenter ce concept dans le monde entier et donner aux gens de différents pays l’occasion de découvrir notre culture par le biais de la mode», déclare-t-elle.

AlUla propose régulièrement des événements de mode et de vente au détail de luxe. 

L'Ashar Valley Fashion accueille une série d'événements de vente au détail de luxe avec des marques locales et internationales de premier plan, des œuvres d'art et des restaurants (Samer Halimeh, Assouline, Michael Cinco, Azza Fahmy, Vianney Halter, le café The Terrace by L'Opera et l'œuvre du sculpteur Anachar Basbous). 

Avec pour décor les magnifiques paysages de la vallée d'Ashar, ces pop-ups promettent un shopping sensoriel et inoubliable. Ils proposent des articles exclusifs et des designs inspirés par AlUla. 

L'événement a été lancé le 23 décembre et se poursuivra jusqu'au 23 mars.

L'année dernière, la ville a accueilli la maison de mode de luxe italienne Dolce & Gabbana, où ses collections Alta Moda, Alta Sartoria et Alta Gioielleria ont été présentées.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.co


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".