Biden veut parler à Xi du ballon chinois et dit ne pas chercher de «Guerre froide»

Joe Biden a indiqué jeudi vouloir "parler" au président chinois Xi Jinping au sujet du ballon chinois abattu le 4 février alors qu'il survolait les Etats-Unis, incident qui a provoqué un nouveau refroidissement des relations entre les deux pays. (AFP)
Joe Biden a indiqué jeudi vouloir "parler" au président chinois Xi Jinping au sujet du ballon chinois abattu le 4 février alors qu'il survolait les Etats-Unis, incident qui a provoqué un nouveau refroidissement des relations entre les deux pays. (AFP)
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Publié le Vendredi 17 février 2023

Biden veut parler à Xi du ballon chinois et dit ne pas chercher de «Guerre froide»

  • L'incident du ballon «souligne l'importance de conserver des voies de communication ouvertes entre nos diplomates et nos militaires», a insisté le président américain
  • La Chine avait exprimé son «fort mécontentement» après que la chasse américaine eut abattu l'aéronef, un simple ballon de recherche météo ayant dérivé involontairement dans l'espace aérien américain selon elle

WASHINGTON: Joe Biden a indiqué jeudi vouloir "parler" au président chinois Xi Jinping au sujet du ballon chinois abattu le 4 février alors qu'il survolait les Etats-Unis, incident qui a provoqué un nouveau refroidissement des relations entre les deux pays.

"J'espère pouvoir parler avec le président Xi et aller au fond de cette affaire, mais je ne m'excuse pas d'avoir fait abattre ce ballon", a-t-il déclaré dans sa première allocution publique sur le sujet.

"Nous ne voulons pas d'une nouvelle Guerre froide", a assuré le chef d'Etat.

Le survol du territoire américain par cet aéronef, que Washington a accusé d'espionnage, avait suscité l'annulation in extremis d'une rare visite à Pékin du secrétaire d'Etat américain Antony Blinken.

La Chine avait de son côté exprimé son "fort mécontentement" après que la chasse américaine eut abattu l'aéronef, un simple ballon de recherche météo ayant dérivé involontairement dans l'espace aérien américain selon elle.

Pékin avait confirmé avoir refusé un appel téléphonique du chef du Pentagone Lloyd Austin après cette destruction, survenue au large de la Caroline du Sud. La Chine a à son tour accusé des ballons américains d'avoir survolé son territoire, ce que Washington a nié.

Cette décision d'abattre l'aéronef envoie "un message clair", a jugé jeudi Joe Biden: "toute violation de notre souveraineté est inadmissible". "Si un objet (volant) représente une menace pour la sécurité des Américains, je le ferai abattre", a-t-il encore déclaré.

Les relations sino-américaines s'étaient déjà dégradées après la visite en août à Taïwan de Nancy Pelosi, alors présidente de la Chambre des représentants.

Pékin avait répliqué en menant près de cette île qu'elle revendique des exercices militaires d'ampleur, les présentant comme une réponse aux "provocations" des Etats-Unis.

«Solide» engagement pour Taïwan 

Jeudi, le Financial Times a indiqué qu'un haut fonctionnaire du département de la Défense, Michael Chase, s'apprêtait à effectuer une visite à Taïwan.

Contacté par l'AFP, un porte-parole du Pentagone, Marty Meiners, n'a pas souhaité commenter ces informations, soulignant toutefois que l'"engagement" américain aux côtés de Taïwan restait "solide comme le roc" face à la "menace" chinoise.

Le ministre de la Défense taïwanais, Chiu Kuo-cheng a indiqué vendredi matin ne pas pouvoir "confirmer à ce stade" une éventuelle visite américaine, tout en précisant que son pays était disposé à accueillir toute aide pour "renforcer" sa défense.

M. Biden a assuré jeudi vouloir "continuer à parler avec la Chine". "Nous recherchons la concurrence, pas le conflit", a-t-il souligné.

L'incident du ballon "souligne l'importance de conserver des voies de communication ouvertes entre nos diplomates et nos militaires", a insisté le président américain.

Il a par ailleurs reconnu, comme d'autres responsables américains avant lui, que "rien pour l'instant" ne montrait que trois autres "objets" détruits les 10, 11 et 12 février et pour l'heure non identifiés, étaient "liés au programme chinois de ballons espions".

"Ces trois objets sont vraisemblablement liés à des entreprises privées, à des activités de loisirs ou à des institutions de recherche" scientifique, a dit le président américain.

Joe Biden a ordonné les trois dernières opérations de destruction au nom de la sécurité du transport aérien, qui aurait pu être compromise selon la Maison Blanche par ces "objets" volant à des altitudes proches de celles d'avions de ligne.

Les débris de ces "objets" volants feront l'objet d'une analyse pour déterminer avec certitude leur nature, leur usage ou leur provenance, mais les opérations de récupération s'annoncent incertaines étant donné qu'ils ont été abattus au-dessus d'eaux gelées ou dans des zones reculées, avait précisé mardi John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de l'exécutif américain.7


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.