Otan : « il est temps maintenant» d'intégrer Suède et Finlande, dit Stoltenberg à Ankara

Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu et le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, donnent une conférence de presse conjointe à la suite d'entretiens au ministère des Affaires étrangères à Ankara, le 16 février 2023. (Photo, AFP)
Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu et le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, donnent une conférence de presse conjointe à la suite d'entretiens au ministère des Affaires étrangères à Ankara, le 16 février 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 16 février 2023

Otan : « il est temps maintenant» d'intégrer Suède et Finlande, dit Stoltenberg à Ankara

  • « Je continue de penser qu'il est temps maintenant de ratifier [l'adhésion] à la fois de la Finlande et de la Suède», a déclaré M. Stoltenberg lors d'une conférence de presse avec le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu
  • Le président turc Recep Tayyip Erdogan a suggéré début février que le Parlement turc pourrait ratifier l'adhésion de la Finlande sans celle, déposée conjointement, de la Suède, qui reste bloquée par Ankara

ANKARA: Le chef de l'Otan Jens Stoltenberg a appelé jeudi à Ankara à intégrer "maintenant" la Finlande et la Suède, dont les candidatures à l'Alliance atlantique sont bloquées depuis mai par la Turquie.

"Je continue de penser qu'il est temps maintenant de ratifier [l'adhésion] à la fois de la Finlande et de la Suède", a déclaré M. Stoltenberg lors d'une conférence de presse avec le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu.

Le secrétaire général de l'Otan, venu en Turquie témoigner du soutien de l'Alliance après le séisme dévastateur du 6 février qui a fait plus de 36 000 morts dans le pays, avait pour la première fois mardi évoqué publiquement l'hypothèse d'une entrée de la Finlande avant la Suède dans l'Alliance.

Il avait cependant affirmé chercher à obtenir "le plus rapidement possible" les dernières ratifications de la Turquie et de la Hongrie pour les deux pays.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a suggéré début février que le Parlement turc pourrait ratifier l'adhésion de la Finlande sans celle, déposée conjointement, de la Suède, qui reste bloquée par Ankara.

"Il ne serait pas réaliste d'affirmer que la Suède a pleinement rempli ses obligations découlant du protocole d'accord" signé en juin entre la Turquie, la Suède et la Finlande, a réaffirmé jeudi le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu.

M. Cavusoglu a répété que la Turquie était prête à "évaluer le processus d'adhésion de la Finlande à l'Otan séparément de celui de la Suède".

La Turquie reproche entre autres à la Suède d'héberger des militants et des sympathisants kurdes qu'elle qualifie de "terroristes", notamment ceux du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Les dirigeants des 30 pays membres de l'Otan ont pris la décision d'inviter la Suède et la Finlande à rejoindre l'Alliance lors d'un sommet à Madrid en juillet 2022.

Trente pays ont signé les protocoles d'adhésion et 28 les ont ratifiés. Seules la Turquie et la Hongrie n'ont pas encore fait ratifier leur accord.

La décision en janvier des autorités suédoises d'autoriser une manifestation devant l'ambassade de Turquie à Stockholm, au cours de laquelle un Coran a été brûlé, a provoqué l'ire d'Ankara qui a mis un coup d'arrêt aux négociations en reportant notamment une réunion tripartite prévue pour février.

Les pays membres de l'Otan ont offert quarante conteneurs et 20 000 tentes pour abriter les sinistrés du tremblement de terre.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.