NANTERRE: Deux hommes ont été condamnés mercredi à trois et quatre ans de prison ferme par la justice française pour le cambriolage du domicile de l'ex-joueur du Paris SG Angel Di Maria en mars 2021 près de Paris.
Deux femmes et deux hommes comparaissaient depuis mardi devant le tribunal de Nanterre (ouest de Paris) pour "vol en bande organisée" pour ce cambriolage de la maison du joueur à Neuilly-sur-Seine, une banlieue cossue de la capitale. Le vol avait eu lieu dans la soirée du 14 mars 2021, alors que le footballeur jouait avec le PSG un match de Ligue 1 contre Nantes au Parc des Princes.
Le tribunal a relaxé une des deux femmes et a condamné à six mois de prison avec sursis la deuxième pour avoir aidé et hébergé les deux premiers.
Les quatre prévenus comparaissaient aussi pour "association de malfaiteurs criminelle".
Une quarantaine de montres de luxe, des bijoux, du numéraire rangés dans un coffre-fort installé dans un dressing avaient été volés, pour un préjudice estimé à environ 500 000 euros.
Selon l'enquête, au moins un cambrioleur s'est introduit dans le domicile d'Angel Di Maria, par une terrasse du troisième étage, sans trace d'effraction.
La compagne et les deux enfants du joueur étaient présents mais n'ont pas croisé le cambrioleur.
Le bornage de plusieurs lignes téléphoniques, la présence de véhicules identiques, plusieurs jours précédant les faits, repérée grâce aux images de vidéosurveillance, ont établi que ce cambriolage avait été préparé par les malfaiteurs, qui connaissaient bien les lieux.
Selon l'avocate du joueur, Clémence Witt, ce vol a entraîné un "préjudice moral particulier" car il "s'inscrit dans un contexte de cambriolages systématiques de joueurs de foot internationaux lorsqu'ils sont sur le terrain", générant une "inquiétude constante, celle d'être, avec sa famille, une cible."
Le même jour que le vol chez Angel Di Maria, pendant le même match, un autre cambriolage avait été commis au domicile de la famille du capitaine brésilien du PSG, Marquinhos, à Chatou, également à l'ouest de Paris.
Dans cette affaire, deux hommes ont été condamnés en janvier, l'un à à sept ans de prison avec maintien en détention, l'autre à cinq ans de prison dont trois assortis de sursis probatoire. Un troisième homme a été relaxé.