RENNES: Des sites universitaires ont été fermés mercredi à Rennes, Nantes et Paris en raison de blocages par des étudiants ou de possibles occupations dans le cadre de la mobilisation contre le projet de réforme des retraites.
A Rennes, la présidence de l'université de Rennes 2 a annoncé dans un communiqué avoir décidé la fermeture administrative de l'établissement mercredi et jeudi en raison d'informations sur une possible occupation dans le cadre de la mobilisation contre le projet de réforme des retraites.
"Nous avons eu connaissance d'éléments laissant craindre une réelle volonté d'occupation des locaux à l'occasion du blocage annoncé ce mercredi midi", indique un communiqué de la présidence. "En conséquence, nous avons pris la décision d'une fermeture administrative des campus (...) pour les mercredi 15 et jeudi 16 février inclus".
"La fermeture administrative signifie la suspension de l'ensemble des activités administratives, culturelles, pédagogiques, et de recherche", selon le communiqué.
Fer de lance traditionnel de la contestation étudiante, Rennes 2, qui compte quelque 21 000 étudiants, avait déjà été fermée pendant trois jours la semaine dernière, à la suite d'un blocage étudiant.
A l'université de Nantes, plusieurs bâtiments ont été fermés par la présidence "pour la journée du mercredi", dont la faculté de langues ainsi que celle de droit et sciences politiques. Cette mesure a été prise "compte tenu des incertitudes sur l'évolution de la situation", a fait savoir l'institution sur Instagram.
En effet, explique la direction, "depuis ce matin, le campus du Tertre est bloqué par des étudiants mobilisés contre la réforme des retraites".
L'université invite les étudiants à consulter leur boîte mail ainsi que les réseaux sociaux pour être tenus "informés de l'évolution de la situation dès que possible".
Selon le site de l'université, celle-ci accueillait près de 38 000 étudiants en 2020-21.
A Paris, le site de Tolbiac de l'université de Paris 1 a été fermé mercredi après-midi suite à un blocage par des étudiants commencé le matin, suivi par une assemblée générale à la mi-journée rassemblant plusieurs centaines d'étudiants. Ceux-ci ont voté l’occupation immédiate des locaux.
"Afin, de préserver la sécurité du bâtiment et de ses usagers, la présidence de l'université a pris, avec regret, la décision de fermer le centre Pierre-Mendès-France (nom officiel de Tolbiac, ndlr) dès à présent", a indiqué l'université dans un mail transmis aux étudiants vers 15H00.
"L'université a fermé le centre et procédé à l'évacuation de la plus grande partie des étudiants assez rapidement", a indiqué Augustin, un étudiant présent sur place, membre du collectif étudiant d'extrême gauche Le Poing Levé. Il estime que près de 80 personnes étaient encore présentes à l'intérieur en fin d'après-midi.
Une assemblée générale était appelée à 20H00 pour décider de la suite de la situation avant un nouveau blocage jeudi, ont précisé des étudiants à l'AFP.
Le site de Tolbiac, l'un des 25 centres de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, accueille 6.500 personnels et étudiants chaque jour, selon l'université.