Eprouvée par les maux du Mali, la diaspora en France veut garder espoir

Un homme est assis devant un portrait du président russe Vladimir Poutine lors d'une manifestation organisée par la plateforme panafricaniste Yerewolo pour célébrer l'annonce par la France du retrait de ses troupes du Mali, à Bamako, le 19 février 2022 (Photo, AFP).
Un homme est assis devant un portrait du président russe Vladimir Poutine lors d'une manifestation organisée par la plateforme panafricaniste Yerewolo pour célébrer l'annonce par la France du retrait de ses troupes du Mali, à Bamako, le 19 février 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 15 février 2023

Eprouvée par les maux du Mali, la diaspora en France veut garder espoir

  • Le Mali subit depuis 2012 la propagation djihadiste et une crise multidimensionnelle: sécuritaire, politique, économique, humanitaire
  • Le Mali, très pauvre, est l'un des pays au monde qui reçoit le plus d'argent de sa diaspora, selon la Banque mondiale

MONTREUIL: "Tous les matins, je suis inquiet... J'ai peur de me lever et d'apprendre de mauvaises nouvelles sur ma famille à Mopti" au Mali, confie Ousmane Sangaré, luttant contre le froid dans la rôtisserie ouverte aux quatre vents où il travaille en banlieue parisienne.

Surnommée "la Venise du Mali" pour sa situation à la confluence du fleuve Niger et de la rivière Bani, Mopti se trouve depuis plusieurs années dans une région martyrisée par les violences djihadistes, intercommunautaires et les exactions de toutes sortes.

Là-bas, "j'ai mes oncles, mes amis, mes connaissances d'enfance; chaque fois que je me réveille, je commence par prendre de leurs nouvelles...", témoigne avec fébrilité Ousmane, 32 ans.

Arrivé en France en 2012, il travaille chez "Crousti Poulet" à Montreuil, où il s'affaire à rôtir des dizaines de cuisses de poulet et prépare un copieux riz d'accompagnement.

"Le Mali c'est mon pays... j'ai des liens très forts là-bas et tant que cette situation n'est pas réglée, ça pèse sur ma vie ici", lâche-t-il.

Le Mali subit depuis 2012 la propagation djihadiste et une crise multidimensionnelle: sécuritaire, politique, économique, humanitaire. Les militaires, qui y ont pris le pouvoir en 2020, ont rompu l'alliance avec la France - l'ancienne puissance coloniale - et l'Europe, pour se tourner vers la Russie.

Comme nombre de membres de l'importante diaspora, légale ou irrégulière, et les Franco-Maliens (des centaines de milliers de personnes au total), Ousmane Sangaré se sent ces derniers temps, encore plus qu'auparavant, tenu d'aider financièrement ses proches restés au pays.

Le Mali, très pauvre, est l'un des pays au monde qui reçoit le plus d'argent de sa diaspora, selon la Banque mondiale.

"On vit plus pour nos familles que pour nous-mêmes ici: tout ce qu'on gagne on le partage. Si la situation s'améliorait au Mali, on aurait moins de pression...", dit-il.

«Stress permanent»

Cette "pression économique" qui s'aggrave, Kadiatou Coulibaly, 50 ans, en témoigne en sortant de la maison de la presse de la Ferté-Gaucher, à quelque 70 kilomètres de Montreuil. Elle vient d'y faire un envoi d'argent via "RIA Money Transfer".

"J'en suis à envoyer 150 euros par mois, parfois 200 euros, pour ma mère et mon jeune frère, alors qu'il y a un an avec 70 euros c'était suffisant", confie cette chargée des relations fournisseurs au groupe Printemps Logistique, arrivée en France en 2011. "C'est pour leur survie!"

Sa mère et son frère vivent à Ségou, autre épicentre des violences. "On est en stress permanent; quand je vois un appel en provenance du Mali, avant de décrocher, j'ai peur...", dit-elle, la voix brisée.

Baïdy Dramé, 60 ans, est une figure publique de la diaspora. Mais il a aussi été touché personnellement par les violences, après la mort de son neveu "assassiné par les djihadistes il y a un an". "Il avait 28 ans, il était militaire. C'était le premier garçon de ma petite soeur. Ca été très dur...", souffle-t-il dans un café de Montreuil.

Le blogueur et lanceur d'alerte franco-malien Samba Gassama est aussi le témoin des inquiétudes éprouvant la diaspora.

A 36 ans, il compte quelque 100 000 abonnés, et est l'un des Maliens les plus suivis sur les réseaux sociaux. Il mène depuis dix ans un combat "contre la mauvaise gouvernance au sommet de l'Etat" malien.

"Je suis relativement inquiet de la situation dans laquelle le pays se trouve. On peine à voir l'issue de ce qui se passe depuis 10 ans... Quotidiennement, on a peur d'apprendre une mauvaise nouvelle, un nouveau coup d'Etat, une nouvelle histoire politique", explique-t-il dans un café parisien.

Garder «espoir»

Un autre sujet d'inquiétude de la diaspora réputée pour sa solidarité concerne les ONG.

La junte a annoncé fin novembre l'interdiction des activités de toutes les ONG financées ou soutenues par la France. Paris a, de son côté, suspendu son aide publique au développement à destination du Mali.

Pour Aminata Konaté, 44 ans, Franco-Malienne née en France et qui oeuvre dans plusieurs associations dont une au Mali, "c'est un arrêt direct aux actions que nous menons", se "désole" cette cadre dans l'Education nationale.

La dégradation des relations avec la France alimente une autre peur: d'éventuelles répercussions pour les migrants.

Un soir glacé de février à Montreuil, l'entrée d'un foyer ne désemplit pas. Les travailleurs, sacs sur le dos et mines fatiguées, sont employés dans le nettoyage, la restauration, le bâtiment.

Dans le café du foyer, ils échangent des nouvelles, un thé à la main. Sur une table, noix de kola et arachides offrent un peu de réconfort du pays.

"Le Mali a fait virer l'ambassadeur de France... et si la France fait pareil ?", s'inquiète Daby Traoré, 42 ans. "Ici, il y a beaucoup de sans-papiers, et comme on ne peut pas obtenir de carte de séjour française tant qu'on a pas de passeport malien il faut qu'on puisse accéder à l'ambassade malienne", dit-il.

Mais il garde "espoir", tout comme Samba Gassama. "Les relations entre la France et le Mali ne sont pas seulement les discussions entre dirigeants: des associations, des ONG, les mairies ont des jumelages, c'est tentaculaire ! Les va-et-vient, cela n'arrête pas", selon M. Gassama.

«Égal à égal»

"C'est vrai que c'est pas évident à vivre", lance la chanteuse franco-malienne Manda Sira, 29 ans, dans un studio d'enregistrement sophistiqué à La Courneuve, en région parisienne. La pétillante artiste, boucles d'oreille et manucure dorées, enregistre sa future chanson, "clin d'oeil" à Bamako et à "tous ses souvenirs positifs là-bas".

"J'ai cette appartenance aux deux pays, et c'est comme si on voit son père et sa mère en train de s'engueuler, c'est dur de prendre parti...". Mais "une part de moi est convaincue qu'il y a un terrain d'entente possible entre la France et le Mali, si les relations sont entretenues d'égal à égal; il y a un travail à faire de ce côté-là", estime cette enfant de la deuxième génération qui chante en français et en bambara.

Au foyer de Montreuil, le café s'est vidé, mais Yeli Doucouré, 68 ans, s'attarde. Sourire malicieux, ce délégué du foyer s'enquiert d'éventuels problèmes. Arrivé en 1974 et retraité après 42 ans de travail dans le secteur du nettoyage "jusqu'à devenir contremaître", il envisage un retour au Mali.

Se disant "triste de la situation", il clame que "les populations malienne et française n'ont rien à voir là-dedans!". Et il en est persuadé: "Les problèmes, ça va finir", France et Mali "vont aller ensemble! Et longtemps encore".


Plusieurs centaines de personnes ont manifesté lors d'un rassemblement antifasciste à Paris

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  • Plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées samedi après-midi à Paris contre le fascisme, après l'agression d'un homme à l'arme blanche devant une association culturelle turque la semaine passée.
  • « Nous sommes là car nous avons été attaqués. Nous sommes là pour montrer que Paris n'est pas à eux. Nous continuerons la lutte antifasciste et révolutionnaire », a lancé au micro un leader de Young Struggle.

PARIS : Plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées samedi après-midi à Paris contre le fascisme, après l'agression d'un homme à l'arme blanche devant une association culturelle turque la semaine passée, pour laquelle six membres de l'ultradroite ont été inculpés, a constaté un journaliste de l'AFP.

« Paris, Paris, Antifa ! », « Pas de quartier pour les fachos, pas de fachos dans nos quartiers », « Nous sommes tous antifascistes », ont scandé les manifestants réunis place de la République. Un drapeau rouge « No pasaran » a été accroché sur un flanc de la statue, au centre de la place emblématique.

Ce rassemblement se tient six jours après l'agression à l'arme blanche d'un homme membre du collectif Young Struggle, qui se présente comme une « organisation de jeunesse socialiste » et adhérent au syndicat CGT. Il avait dû être hospitalisé quelques heures.

Dimanche dernier, « une vingtaine de personnes » appartenant à la mouvance d'ultradroite, « cagoulées et munies de tessons de bouteille » selon la préfecture de police, avaient pénétré dans la cour d'un immeuble où se situe une association culturelle de travailleurs immigrés de Turquie et agressé une personne avant de prendre la fuite.

Six jeunes hommes ont été inculpés pour violences volontaires aggravées. L'un d'eux, qui avait du sang sur ses vêtements et qui a reconnu sa participation, a été incarcéré.

« Nous sommes là car nous avons été attaqués. Nous sommes là pour montrer que Paris n'est pas à eux. Nous continuerons la lutte antifasciste et révolutionnaire », a lancé au micro un leader de Young Struggle, avant de faire siffler le nom de Bruno Retailleau, ministre français de l'Intérieur et connu pour ses positions très conservatrices.

« Partout, l'extrême droite se répand, encouragée par les saluts nazis de Elon Musk et Steve Bannon », a déclaré à sa suite Mathilde Panot, cheffe des députés du parti de gauche radicale LFI (La France Insoumise).

Steve Bannon, ancien conseiller de Donald Trump, a récemment été sous le feu des projecteurs pour un geste qualifié de salut nazi lors de la convention CPAC, la grand-messe des conservateurs américains près de Washington.

Il a brièvement tendu sa main en l'air après avoir déclaré devant les supporters de Donald Trump : « Nous n'allons pas reculer, nous n'allons pas capituler, nous n'allons pas abandonner. Luttez, luttez, luttez ! »

En janvier, le milliardaire Elon Musk, conseiller de Donald Trump, avait lui-même été épinglé pour un geste ambigu analogue.


Macron dira à Trump qu'entre alliés on ne peut pas "faire souffrir l'autre" avec des droits de douane

Le président français Emmanuel Macron (C) et la ministre française de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire Annie Genevard (D) écoutent des artisans du cuir lors de la journée d'ouverture et de l'inauguration par le président français du 61e Salon international de l'agriculture au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, le 22 février 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron (C) et la ministre française de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire Annie Genevard (D) écoutent des artisans du cuir lors de la journée d'ouverture et de l'inauguration par le président français du 61e Salon international de l'agriculture au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, le 22 février 2025. (AFP)
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  • "Entre alliés, on ne peut pas faire souffrir l'autre avec des tarifs" douaniers, a déclaré Emmanuel Macron samedi au premier jour de l'ouverture du Salon de l'agriculture à Paris
  • Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump a annoncé la mise en place de droits de douane réciproques

PARIS: "Entre alliés, on ne peut pas faire souffrir l'autre avec des tarifs" douaniers, a déclaré Emmanuel Macron samedi au premier jour de l'ouverture du Salon de l'agriculture à Paris alors que Donald Trump menace d'imposer des droits de douane sur de multiples produits européens.

"Je vais (lui) en parler parce qu'on a besoin d'apaiser tout ça", a relevé le président français qui doit rencontrer son homologue américain lundi à Washington.

"La filière agricole et agroalimentaire (française), c'est une grande filière d'exportation, donc il faut la défendre pour la rendre encore plus compétitive", a-t-il ajouté.

Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump a annoncé la mise en place de droits de douane réciproques, c'est-à-dire que les États-Unis appliqueront le même niveau de droits de douane sur les produits en provenance d'un pays que le niveau appliqué dans ce pays aux produits américains.

Il a également annoncé le retour de droits de douane sur l'acier et l'aluminium. Et, s'il a déjà visé le Canada, le Mexique et la Chine, il a régulièrement assuré que les pays européens étaient également menacés.

En France, les viticulteurs sont particulièrement inquiets d'un retour des droits de douane américains sur le cognac et le vin, qu'ils exportent en masse vers les États-Unis, d'autant que le cognac souffre déjà d'un différend commercial entre l'UE et la Chine, son premier marché en valeur.

"Je suis déterminé sur tous les sujets pour avoir un échange" avec Donald Trump, a encore dit Emmanuel Macron. "On partagera nos accords, nos désaccords et j'espère surtout qu'on trouvera des solutions sur la question de l'Ukraine".

Le président américain est reparti à la charge vendredi contre son homologue ukrainien. Tout en estimant que Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine allaient "devoir se parler", pour "mettre fin au massacre de millions de personnes", il a jugé que la présence de l'Ukrainien n'était "pas importante" dans des négociations avec la Russie.

Il a ciblé par ailleurs Emmanuel Macron, et Keir Starmer, qui n'ont selon lui "rien fait" pour mettre un terme à la guerre. Le Premier ministre britannique est attendu jeudi à Washington.


Au Salon de l'agriculture, Macron attendu au tournant

Une femme marche devant une affiche sur laquelle on peut lire "Fiers et unis avec nos agriculteurs" à la veille de l'ouverture du 61e Salon international de l'agriculture (SIA), au parc des expositions de la Porte de Versailles, à Paris, le 21 février 2025. (AFP)
Une femme marche devant une affiche sur laquelle on peut lire "Fiers et unis avec nos agriculteurs" à la veille de l'ouverture du 61e Salon international de l'agriculture (SIA), au parc des expositions de la Porte de Versailles, à Paris, le 21 février 2025. (AFP)
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  • Le 61e Salon de l'agriculture est inauguré samedi à Paris par Emmanuel Macron, attendu au tournant par des agriculteurs toujours remontés et par des organisateurs aux aguets après sa visite chaotique de l'an dernier
  • Plus de 600.000 visiteurs sont attendus sur les neuf jours du Salon

PARIS: Visites politiques encadrées et les vaches seront bien gardées? Le 61e Salon de l'agriculture est inauguré samedi à Paris par Emmanuel Macron, attendu au tournant par des agriculteurs toujours remontés et par des organisateurs aux aguets après sa visite chaotique de l'an dernier.

Pas d'incitation à chahuter cette année, mais des appels au calme ambivalents de la part des principaux syndicats agricoles, qui doivent être reçus l'un après l'autre en début de matinée avant la traditionnelle coupe de ruban et la déambulation présidentielle.

Plus de 600.000 visiteurs sont attendus sur les neuf jours du Salon, qui ouvre ses portes au public à 09H00. En 2024, des milliers de personnes avaient été bloquées à l'extérieur pendant plusieurs heures en raison de heurts entre manifestants et CRS en marge de la venue d'Emmanuel Macron, entre huées, insultes, bousculades et violences.

Sécurité renforcée, commissariat mobile, chartes pour encadrer les visites politiques... Les organisateurs sont sur les dents pour ne pas voir se répéter le scénario catastrophe de l'an dernier.

L'entourage d'Emmanuel Macron lui a conseillé d'éviter une visite marathon, à l'image des 13 heures de déambulation de 2024 parmi les plus de 1.400 exposants et 4.000 animaux accueillis chaque année.

"Le président sera très probablement pris à parti", a averti Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, syndicat historique, qui l'attend sur les dossiers internationaux.

Cet automne, c'est l'opposition à l'accord de libre-échange UE-Mercosur qui a servi de cri de ralliement pour relancer les manifestations d'agriculteurs, qui dénoncent aussi les taxes douanières chinoises et craignent des mesures similaires de la nouvelle administration américaine.

"Je souhaite qu'il en parle à Donald Trump (...): arrêter les importations massives qui ne respectent pas nos normes, lever les contraintes qui nous empêchent d'être compétitifs", renchérit Pierrick Horel des Jeunes Agriculteurs, alliés de la FNSEA.

Pour Patrick Legras, porte-parole de la Coordination rurale, forte de sa percée aux élections professionnelles de janvier, "ça va être tendu". Selon lui, Emmanuel Macron va aussi avoir du mal à "expliquer qu'on négocie encore un accord pour importer du sucre ou du poulet d'Ukraine" — l'accord d'association UE-Ukraine, en cours de révision — évoquant des produits érigés en symboles d'une "concurrence déloyale".

Coutumière des actions coup de poing, la Coordination rurale a toutefois passé à ses sympathisants un message d'apaisement, dans l'espoir qu'Emmanuel Macron "aura vraiment quelque chose" à leur dire, selon sa président Véronique Le Floc'h.

- "Où sont les promesses?" -

Plus d'un an après la mobilisation qui avait bloqué routes et autoroutes, l'heure est au bilan des mesures obtenues par les agriculteurs qui réclament un revenu "décent", plus de considération et moins d'injonctions.

Pour le gouvernement, ses engagements ont été "honorés": "500 millions d'euros d'allégement de charges fiscales prévus dans le budget", "soutien à la trésorerie pour les agriculteurs en difficulté", "indemnisations à hauteur de 75 millions d'euros aux propriétaires du cheptel touché par les épizooties" ou encore "la mise en place du contrôle administratif unique en octobre dernier".

Surtout, deux jours avant le Salon, le Parlement a adopté la loi d'orientation agricole, attendue depuis trois ans par la profession. Ce texte érige l'agriculture au rang "d'intérêt général majeur", facilite les installations, la construction de bâtiments d'élevage et le stockage de l'eau, tout en dépénalisant certaines infractions environnementales.

"Un an après, où sont passés les prix plancher et ses promesses? Au Salon 2024, nous demandions des prix minimum garantis pour les producteurs: non seulement on n'a pas du tout avancé, mais la situation est pire aujourd'hui", s'indigne Laurence Marandola, porte-parole de la Confédération paysanne, troisième syndicat.

Elle estime que les demandes de l'alliance FNSEA-JA et de la CR ont été privilégiées, au détriment d'une "réelle transition agroécologique". Un argument repris par la gauche à propos de la loi d'orientation agricole.

Les personnalités politiques de tous bords devraient se succéder auprès de la vache limousine Oupette, égérie de l'édition 2025. Le Premier ministre François Bayrou est attendu lundi.

Malgré la volonté des organisateurs de limiter les visites à une journée pour chaque parti, Jordan Bardella (RN) a prévu de s'y rendre dimanche et lundi avec une délégation, comme en 2024, où les demandes de "selfies" avec le chef du parti d'extrême droite avaient contrasté avec la visite présidentielle.

En novembre, à la veille de nouvelles mobilisations paysannes, il s'était affiché dans le Lot-et-Garonne avec des cadres de la Coordination rurale, qui faisait campagne de son côté pour "dégager la FNSEA" des chambres d'agriculture.