DJEDDAH: «J’ai trouvé ma passion dans le chocolat, bien que ce ne soit pas un domaine facile, a déclaré le chef pâtissier et chocolatier saoudien Rida al-Amri à Arab News. Il présente de nombreux défis, mais c’est ainsi que l’on devient créatif.»
M. Al-Amri a plus de treize ans d’expérience dans le monde de la pâtisserie. Au cours de sa carrière, il a travaillé dans de nombreux grands hôtels d’Arabie saoudite, notamment le Rosewood, l’Assila Rocco Forte et le Ritz Carlton.
Il a accordé un entretien à Arab News en début de semaine au Salon du chocolat – une foire commerciale annuelle pour l’industrie du chocolat, soutenue par le ministère français des Affaires étrangères – qui s’est tenu au Royaume pour la première fois cette année au Super Dome de Djeddah.
Grâce à ses divers ateliers, expositions et discussions sur le chocolat, l’événement a permis à des chocolatiers, tels que Rida al-Amri, d’exposer leurs talents artistiques et de présenter de nombreuses créations extravagantes à base de chocolat et de pâte.
«J’ai décidé de faire carrière dans la pâtisserie en raison de mon amour pour les douceurs. J’ai toujours voulu élever le niveau culinaire de mon pays et représenter ma nation, et c’est la première fois que je participe à un tel événement. C’est une occasion pour moi de pratiquer ce que j’aime en dehors de mon travail principal», déclare-t-il. «Il donne aux chocolatiers un espace pour montrer leurs compétences et leur technique.»
L’une des expositions s’inspirait des vêtements féminins traditionnels du golfe Arabique, présentant huit abayas recouvertes de chocolat réalisées par des chefs du monde entier, dont Rida al-Amri, qui a créé un modèle recouvert de feuilles et de fleurs.
«Il m’a fallu vingt heures pour fabriquer les pièces en chocolat que j’ai utilisées pour décorer mon abaya. J’ai utilisé trois kilogrammes de chocolat pour confectionner la pâte au chocolat de ma recette pour ce projet», précise M. Al-Amri, ajoutant que l’événement l’avait incité à envisager de proposer des ateliers d’art en chocolat dans un avenir proche.
L’exposition des abayas en chocolat avait pour but d’aider les gens et les participants à explorer les différentes techniques de confection et de décoration du chocolat. Certaines abayas ont été faites à la main, tandis que d’autres ont été réalisées à l’aide de méthodes de moulage colorées et créatives.
L’événement comprenait également des ateliers sur le chocolat et les dattes, animés par des chefs pâtissiers de renom, qui ont permis aux visiteurs d’apprendre à confectionner de délicieux desserts.
Le chef Yasser Jad, président de l’Association des chefs d’Arabie saoudite, explique à Arab News que, bien que cet événement soit à l’origine français et axé sur le chocolat, il est important que les dattes soient mises en avant en tant qu’ingrédient majeur des desserts, car elles sont l’une des ressources naturelles les plus importantes du pays et se marient parfaitement avec le chocolat.
«Cette année, j’ai préparé une arikah, un plat saoudien que l’on consomme surtout en hiver. J’ai créé une recette en utilisant de la châtaigne à la place du blé et je l’ai enrobée de chocolat noir et blanc. C’était très bon; cette idée m’est venue pendant le Salon du chocolat.»
Selon lui, l’accueil du Salon du chocolat par le Royaume constitue une grande opportunité pour les talents saoudiens. «Je vois beaucoup de jeunes Saoudiens et Saoudiennes qui sont très enthousiastes à l’idée de participer à cet événement international consacré au chocolat», remarque-t-il. «La beauté du chocolat requiert un sens de l’élégance.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com