Mondial des clubs: le complexe Mohammed VI, joyau du football marocain

Cette photo distribuée par l'Agence nationale de presse marocaine, le 20 décembre 2022, montre le roi du Maroc Mohammed VI (au centre) posant pour une photo avec les joueurs de l'équipe nationale de football du pays au palais royal de Rabat, à leur retour après la Coupe du monde Qatar 2022. (Photo par MAP / AFP)
Cette photo distribuée par l'Agence nationale de presse marocaine, le 20 décembre 2022, montre le roi du Maroc Mohammed VI (au centre) posant pour une photo avec les joueurs de l'équipe nationale de football du pays au palais royal de Rabat, à leur retour après la Coupe du monde Qatar 2022. (Photo par MAP / AFP)
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Publié le Vendredi 10 février 2023

Mondial des clubs: le complexe Mohammed VI, joyau du football marocain

  • Inauguré en décembre 2019, ce domaine de près de 30 hectares est le fer de lance du projet national marocain de relance du football, auréolé de l'épopée du dernier Mondial
  • Le complexe Mohammed VI comprend quatre terrains de football en gazon naturel, trois terrains synthétiques, un terrain hybride, un terrain couvert, des courts de tennis, une piscine olympique en plein air, des salles de sport et un centre médical

RABAT : Le groupe de jeunes filles qui vient de terminer sa séance s'attarde avec fierté: à quelques mètres s'entraîne le grand Real Madrid, hôte pour quelques jours du complexe Mohammed VI, joyau du football marocain, dans la banlieue de Rabat.

Depuis mardi, l'équipe madrilène profite des installations «royales» pour y préparer le Mondial des clubs. Le Real s'est qualifié mercredi pour la finale qui l'opposera aux Saoudiens d'Al-Hilal, samedi à Rabat.

Fières et heureuses, les joueuses pouvaient l'être, à voir évoluer les stars madrilènes, sous un soleil couchant et une effervescence médiatique.

Ces jeunes filles, «115 au total, font partie des équipes U15 et U17. Depuis deux ans elles vivent ici et combinent sport et études», explique à l'AFP Hassan Kharbouch, le directeur du complexe, à propos des seules résidentes permanentes du centre.

Inauguré en décembre 2019, ce domaine de près de 30 hectares est le fer de lance du projet national marocain de relance du football, auréolé de l'épopée du dernier Mondial: une élimination en demi-finale contre la France et une quatrième place historique pour une équipe africaine.

«Plus moderne que Clairefontaine»

«Je connais Clairefontaine - le centre national du football français - c'est un bijou, et nous sommes au moins au même niveau, c'est l'un des meilleurs centres du monde», assure Hassan Kharbouch.

«Mais nous sommes plus modernes», ajoute-t-il. «Nous avons une meilleure technologie, ce n'est pas un hasard si le Real Madrid est ici, c'est une infrastructure extraordinaire».

Il y a quelques mois, Vahid Halilhodzic, le sélectionneur qui a qualifié le Maroc pour la Coupe du monde mais a été limogé avant le début de la compétition, était encore plus direct: «C'est de loin le meilleur centre technique du monde, c'est phénoménal», avait dit le technicien franco-bosnien au magazine So Foot. «Les terrains, l'équipe médicale, la piscine, le restaurant: c'est cinq fois mieux que Clairefontaine».

Walid Regragui, le sélectionneur qui a succédé à Halilhodzic avec la réussite que l'on sait au Qatar, travaille tous les jours au complexe Mohammed VI. Il est ainsi ravi d'être aux premières loges pour l'entraînement du Real et de son coach Carlo Ancelotti, avec lequel il a pu échanger.

«J'ai beaucoup appris de vous, vous êtes le meilleur», lui a dit Regragui, devenu une idole au Maroc.

À quelques mètres des deux hommes, seuls les oiseaux et parfois le coq du domaine se font entendre dans les allées verdoyantes où même les poubelles sont équipées de chargeurs USB et de capteurs d'énergie solaire. L'atmosphère est on ne peut plus calme aux abords de la forêt de Maâmora, considérée comme la plus grande forêt de chênes-lièges du monde.

L'équipe féminine au Mondial

Outre les quatre résidences réservées aux stages d'équipes nationales, se trouvent quatre terrains de football en gazon naturel, trois terrains synthétiques, un terrain hybride, un terrain couvert, des courts de tennis, une piscine olympique en plein air, des salles de sport et un centre médical.

À dix minutes de l'aéroport de Rabat-Salé, le complexe Mohammed VI est également situé à deux kilomètres de l'académie du même nom, un centre qui accueille en pension depuis 2009 cent footballeurs âgés de 12 à 18 ans. Une académie où sont passés les internationaux Azzedine Ounahi, Nayef Aguerd et Youssef En-Nesyri.

«Quand les garçons sont appelés en équipe nationale, ils viennent ici pour s'entraîner. C'est la locomotive du football marocain», ajoute M. Kharbouch à propos du lien naturel entre l'académie et les installations de l'équipe nationale.

L'équipe féminine marocaine a, à son tour, confirmé les progrès du football national sur l'échiquier mondial: les vice-championnes d'Afrique seront cette année à la Coupe du monde en Australie et en Nouvelle-Zélande (20 juillet-20 août).


Le ministre israélien de la Défense s'oppose à ce qu'Israël contrôle Gaza après la guerre

Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
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  • «Je le répète clairement: je n'accepterai pas l'établissement d'une administration militaire israélienne dans Gaza, Israël ne doit pas avoir de contrôle civil sur la bande de Gaza»
  • Netanyahu avait plus tôt estimé vaine toute discussion sur l'avenir de la bande de Gaza avant que le Hamas soit anéanti

TEL-AVIV: Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, s'est opposé mercredi à ce qu'Israël exerce un "contrôle" militaire ou civil sur la bande de Gaza une fois la guerre terminée et appelé à une alternative palestinienne au Hamas pour gouverner le territoire palestinien.

"Je le répète clairement: je n'accepterai pas l'établissement d'une administration militaire israélienne dans Gaza, Israël ne doit pas avoir de contrôle civil sur la bande de Gaza", a déclaré M. Gallant lors d'un point de presse.

"J'appelle le Premier ministre Benjamin Netanyahu à (...) déclarer qu'Israël ne mettra pas en place un contrôle civil sur la bande de Gaza (...) pas en place une direction militaire dans la bande de Gaza et qu'une alternative gouvernementale au Hamas va être préparée immédiatement", a-t-il ajouté.

M. Netanyahu avait plus tôt estimé vaine toute discussion sur l'avenir de la bande de Gaza avant que le Hamas soit anéanti. "Les discours sur le +jour d'après+, tant que le Hamas n'est pas détruit, resteront de simples mots, des mots vides de contenu", a-t-il déclaré.

"La fin de la campagne militaire doit s'accompagner d'une action politique", a répondu M. Gallant, alors qu'Israël mène depuis près de 10 jours des opérations au sol dans Rafah, à l'extrême-sud du territoire palestinien, pour y anéantir les derniers bataillons du mouvement islamiste palestinien.

Selon M. Gallant, "le +jour d'après le Hamas+ n'existera qu'avec des entités palestiniennes prenant le contrôle de Gaza, accompagnées par des acteurs internationaux, formant une alternative de gouvernement au régime du Hamas. C'est, par dessus tout, dans l'intérêt de l'Etat d'Israël".

"L'idée d'une direction militaire et civile dans Gaza" est "négative et dangereuse pour l'Etat d'Israël", a-t-il insisté.

Si cela devait arriver "l'administration militaire de Gaza deviendrait le principal effort militaire et sécuritaire de l'Etat d'Israël ces prochaines années (...). Le prix à payer serait un bain de sang et des victimes, ainsi qu'un lourd coût économique".

Volée de critiques

Selon lui, le "plan de bataille" présenté par l'appareil militaire après l'attaque sanglante menée le 7 octobre par le Hamas en Israël, prévoyait d'oeuvrer "simultanément" à la destruction militaire du Hamas et "à la mise en place d'une alternative gouvernementale palestinienne non hostile" à Israël.

"J'ai soulevé ce sujet de façon répétée au gouvernement et n'ai reçu aucune réponse", a déploré M. Gallant.

"La première condition pour préparer le terrain à une autre entité est de détruire le Hamas et le faire sans chercher des excuses", a réagi sur Telegram M. Netanyahu, semblant implicitement critiquer le bilan de son ministre.

"Le ministre de la Défense qui a échoué le 7 octobre et qui continue d’échouer encore aujourd’hui (...) doit être remplacé afin d’atteindre les objectifs de la guerre", a lui réagi le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, d'extrême droite.

"Le peuple israélien n’acceptera pas de remettre Gaza au contrôle de l’Autorité terroriste palestinienne" et sa sécurité "ne sera assurée que par la détermination à gagner" a pour sa part rétorqué le ministre de la Justice, Yariv Levin, membre du Likoud de M. Netanyahu.

M. Gallant a "annoncé aujourd'hui son soutien à la création d'un Etat terroriste palestinien", a fustigé Betzalel Smotrich, ministre des Finances d'extrême droite.

L'attaque du Hamas a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes, majoritairement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Plus de 250 personnes ont été enlevées et 128 restent captives à Gaza, dont 36 considérées mortes, selon l'armée.

L'offensive israélienne déclenchée en riposte à Gaza a fait plus de 35.000 morts, essentiellement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

 


Pour Erdogan, Israël s'en prendra à la Turquie si le Hamas est vaincu

Le président turc Recep Tayyip Erdogan (AP)
Le président turc Recep Tayyip Erdogan (AP)
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  • La Turquie, rare pays à majorité musulmane à reconnaître Israël, a récemment suspendu ses relations commerciales avec Israël
  • « Ne pensez pas qu'Israël s'arrêtera à Gaza», a lancé le chef de l'Etat aux députés de son parti, l'AKP, à Ankara

ISTANBUL: Le président turc Recep Tayyip Erdogan a soutenu mercredi qu'Israël s'en prendra à la Turquie "tôt ou tard" s'il parvient à défaire le Hamas dans la bande de Gaza.

"Ne pensez pas qu'Israël s'arrêtera à Gaza", a lancé le chef de l'Etat aux députés de son parti, l'AKP, à Ankara.

"Si on ne l'arrête pas, cet État voyou et terroriste jettera tôt ou tard son dévolu sur l'Anatolie", a-t-il jugé, faisant référence à la partie de la Turquie située en Asie mineure et qui représente la plus grande partie de son territoire.

La Turquie, rare pays à majorité musulmane à reconnaître Israël, a récemment suspendu ses relations commerciales avec Israël pour le "forcer à accepter un cessez-le-feu et à augmenter le volume d'aide humanitaire entrant" à Gaza.

Contrairement aux Etats-Unis, à Israël et à l'Union européenne qui considèrent le Hamas comme une organisation terroriste, Recep Tayyip Erdogan multiplie les déclarations de soutien au mouvement palestinien.

"Nous continuerons à soutenir le Hamas, qui lutte pour l'indépendance de son propre pays et qui défend l'Anatolie", a-t-il affirmé devant les députés de l'AKP.

Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque contre Israël, faisant plus de 1.170 morts, majoritairement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Plus de 250 personnes ont été enlevées ce jour-là et 128 restent captives à Gaza, dont 36 seraient mortes, selon l'armée.

En riposte, Israël a promis d'anéantir le Hamas, menant une vaste opération militaire dans la bande de Gaza, qui a fait plus de 35.000 morts, selon un nouveau bilan communiqué lundi par le ministère de la Santé du Hamas.

 

 


L'émir du Koweït demande au nouveau gouvernement de mener des réformes

L’émir du Koweït, le cheikh Mechaal al-Ahmed al-Jaber al-Sabah. (AFP)
L’émir du Koweït, le cheikh Mechaal al-Ahmed al-Jaber al-Sabah. (AFP)
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  • L’émir du Koweït, le cheikh Mechaal al-Ahmed al-Jaber al-Sabah, s’est entretenu mercredi avec le nouveau Premier ministre et son gouvernement
  • Le cheikh Mechaal a nommé le cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah au poste de Premier ministre en avril

RIYAD: L’émir du Koweït, le cheikh Mechaal al-Ahmed al-Jaber al-Sabah, s’est entretenu mercredi avec le nouveau Premier ministre et son gouvernement.

Selon l’agence de presse du Koweït, le cheikh Mechaal a déclaré: «Nous entamons une nouvelle phase de réformes, ce qui signifie que des mesures sérieuses doivent être prises.»

Il a ajouté que les ministres devraient «accélérer la mise en œuvre des projets de développement tant attendus, s’occuper des dossiers nécessaires et travailler sur les projets d’infrastructure, améliorer les soins de santé et le système éducatif et veiller à la transparence et à la préservation des fonds publics».

Le cheikh Mechaal a nommé le cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah au poste de Premier ministre en avril et il a dissous le Parlement vendredi dernier lors d’un discours télévisé.

Il a exhorté les ministres à faire en sorte que le Koweït dispose d’une économie forte et durable en investissant dans le capital humain et en assurant la promotion de l’innovation et de la recherche scientifique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com