RIYAD: L'Organisation de coopération numérique a appelé à une collaboration mondiale pour combler le fossé technologique, dévoilant sa feuille de route pour 2030 lors de sa deuxième assemblée générale annuelle à Riyad.
Ce plan aspire à un avenir ambitieux dans lequel l'économie numérique contribue à hauteur de 30% au produit intérieur brut mondial et crée 30 millions d'emplois dans le monde.
Il est conçu pour promouvoir les intérêts communs, plaider en faveur d'une coopération accrue, mettre en place un cadre réglementaire et un climat propice aux affaires, et préserver l'inclusivité et la fiabilité de l'économie numérique aux niveaux local, régional et mondial.
«La beauté de cette feuille de route est qu'elle est agile et flexible», a déclaré à Arab News la secrétaire générale de l'OCN, Deemah al-Yahya.
«Elle se penche sur tous les défis auxquels nous sommes actuellement confrontés dans nos pays membres. Elle examine en profondeur les besoins, les réformes que nous devons adopter et les initiatives que nous devons lancer pour atteindre ces objectifs.»
En Bref
Le plan aspire à un avenir ambitieux dans lequel l'économie numérique contribue à hauteur de 30 % au produit intérieur brut mondial et crée 30 millions d'emplois dans le monde.
«Nous sommes vraiment convaincus que si les gouvernements, le secteur privé et la société civile coopèrent efficacement, nous pourrons dépasser les objectifs fixés d'ici 2030», a-t-elle ajouté.
Cet appel à l'action fait écho aux objectifs de l'organisation qui vise à créer un espace pour promouvoir les groupes sous-représentés, tels que les femmes et les jeunes, et les valoriser au sein de l'infrastructure numérique.
Lors de sa première réunion physique, l'OCN a rassemblé divers États membres pour discuter de l'état actuel des économies numériques et des obstacles que rencontrent les pays dans leurs efforts de croissance.
«En encourageant et en facilitant la coopération et en développant la transformation dans tous les secteurs, nous pouvons libérer tout le potentiel de l'économie numérique mondiale», a affirmé Mme Al-Yahya.
Alors que la transformation numérique gouvernementale et industrielle s'accélère en raison de la pandémie, il est indispensable de reconnaître le rôle essentiel des technologies pour favoriser une croissance durable dans les économies formelles et informelles.
«[La pandémie] a mis à l'épreuve la capacité à opérer une transformation numérique rapide, ce qui est un programme énorme. Aucun pays ne peut à lui seul opérer une telle transformation et exploiter l'opportunité offerte par l'économie numérique sans se donner la main et partager les bonnes pratiques», a indiqué Mme Al-Yahya.
Par ailleurs, l'OCN a adopté un nouveau règlement intérieur et approuvé la création de l'association Stride, qui aura pour mission de renforcer les micro, petites et moyennes entreprises (MPME) dans les États membres.
La secrétaire générale a expliqué que l'autonomisation des MPME, qui représentent 90% de toutes les entreprises, est cruciale pour la réussite et la croissance au sein d'une économie numérique dynamique.
L'organisation a également mis en place un nouveau comité d'observateurs, ainsi qu'un nouveau comité exécutif composé de représentants des pays membres, dont Bahreïn, la Jordanie, le Nigeria et Oman, et présidé par un représentant du Royaume jusqu'en 2030.
«J'ai rencontré une femme autrefois à Taif, et elle créait des produits à partir des fleurs de Taif. Elle était veuve avec six enfants et n'avait de sources de revenus que les produits qu'elle confectionnait à partir des roses», raconte Mme Al-Yahya pour illustrer le pouvoir des économies numériques.
Après avoir trouvé un moyen d'établir un commerce en ligne, la femme a pu vendre ses produits dans une centaine de localités à travers le monde et recruter 60 autres femmes pour travailler dans son entreprise.
Pour Mme Al-Yahya, l'économie numérique se développera en permettant aux communautés sous-représentées qui constituent la majorité de nos populations de se développer.
Le conseil de l'OCN a également officiellement accueilli deux nouveaux États membres: la Gambie et le Ghana. L'organisation représente désormais 13 pays et couvre environ 600 millions de personnes, avec un produit intérieur brut collectif de plus de 2 000 milliards de dollars.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com