RIYAD: La demande d’électricité devrait augmenter de façon spectaculaire au Moyen-Orient, alors que d’importants travaux de reconstruction ont lieu dans la région, selon Majid al-Monif, président de l’Association saoudienne pour l’économie d’énergie.
Dans un entretien accordé au Meed, M. Al-Monif déclare que l’expansion des activités industrielles pourrait également renforcer le besoin de produire plus d’électricité.
«Il y aura une demande croissante d’électricité dans de nombreux pays, notamment en Irak, en Syrie et en Libye, où d’importants efforts de reconstruction devraient avoir lieu, ainsi que l’expansion des activités industrielles dans d’autres juridictions», affirme M. Al-Monif.
Le président de l’Association saoudienne pour l’économie d’énergie note par ailleurs que la production d’électricité dans la région devrait être augmentée. De plus, l’électricité devrait être utilisée de manière efficace.
M. Al-Monif, qui est également président du Comité consultatif international du Centre d’études et de recherches sur le pétrole du roi Abdallah, basé à Riyad, ajoute que l’Arabie saoudite est sur la voie d’un avenir durable, au moment où le Royaume augmente sa capacité de production d’énergie renouvelable.
Il soutient que le Royaume fera en sorte que les sources solaires et éoliennes représentent la moitié de la capacité totale de production d’électricité d’ici à 2030.
«Nous nous engageons à atteindre zéro émission nette de carbone d’ici à 2060. Nous augmenterons considérablement notre capacité d’énergie renouvelable pour atteindre cet objectif. Nous exploiterons également les technologies de capture de carbone pour soutenir et augmenter la capacité de nos centrales électriques au pétrole ou au gaz», ajoute-t-il.
Selon M. Al-Monif, les tensions géopolitiques comme le conflit en cours en Ukraine et la pandémie de Covid-19 ont contribué à retarder la transition énergétique.
Il a en outre souligné que les efforts de transition énergétique ne représentaient aucune menace pour les fournisseurs et les exportateurs d’énergie conventionnelle de la région.
«Ce sont de nouveaux ajouts à la panoplie énergétique. […] Nous avons besoin de davantage d’énergies renouvelables, d’hydrogène et de nucléaire. Nous avons besoin de plus de pétrole et de gaz», poursuit M. Al-Monif.
Plus tôt dans le mois de janvier, lors du Forum économique mondial (WEF) de Davos, le directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie, Fatih Birol, a fait savoir que le monde assistait à la plus grande crise énergétique jamais enregistrée dans l’histoire, en particulier après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Selon M. Birol, les préoccupations actuelles ont donné un grand coup de pouce au développement de l’énergie propre. Il a ajouté que les problèmes de sécurité étaient à l’origine des progrès qu’enregistre le secteur des énergies renouvelables.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com