Espagne: un homme arrêté pour l'envoi de lettres piégées à l'ambassade d'Ukraine et à Sanchez

sur cette photo prise le 1er décembre 2022, la police espagnole monte la garde près de l'ambassade des États-Unis à Madrid, après avoir reçu une lettre piégée, semblable à celle qui a explosé à l'ambassade d'Ukraine. (Photo, AFP)
sur cette photo prise le 1er décembre 2022, la police espagnole monte la garde près de l'ambassade des États-Unis à Madrid, après avoir reçu une lettre piégée, semblable à celle qui a explosé à l'ambassade d'Ukraine. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 25 janvier 2023

Espagne: un homme arrêté pour l'envoi de lettres piégées à l'ambassade d'Ukraine et à Sanchez

  • Cet homme, «un retraité de 74 ans», a été arrêté à Miranda de Ebro, dans le nord de l'Espagne, a précisé une source policière
  • Le chargé de sécurité de l'ambassade d'Ukraine à Madrid avait été légèrement blessé à la main droite lors de l'ouverture de l'une de ces lettres

MADRID: Un homme de 74 ans a été arrêté mercredi en Espagne, soupçonné d'avoir envoyé fin 2022 une salve de lettres piégées, notamment à l'ambassade d'Ukraine et au Premier ministre espagnol, dans laquelle Kiev voyait la main de Moscou.

"Des membres de la Police nationale ont arrêté ce matin un homme de nationalité espagnole à Miranda de Ebro (ville du nord du pays), considéré comme l'auteur présumé de l'envoi de six lettres contenant du matériel explosif (...) fin novembre et début décembre", a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un message transmis à la presse.

Transféré dès mercredi à Madrid, il sera présenté à un juge de l'Audience nationale vendredi, a précisé un porte-parole de ce tribunal chargé des affaires de terrorisme.

Ces lettres avaient été adressées au Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, à sa ministre de la Défense Margarita Robles, à l'ambassade d'Ukraine et à celle des Etats-Unis en Espagne, mais aussi à une entreprise d'armement fabriquant des lance-grenades donnés par Madrid à Kiev, et à une importante base militaire espagnole.

Une source policière a précisé à l'AFP que cet homme était un "retraité de 74 ans".

"Il semble que la personne arrêtée a fabriqué et envoyé, seule, les engins explosifs", mais "la Police nationale n'exclut pas la participation ou l'influence d'autres personnes", a souligné le ministère, alors que des perquisitions au domicile du suspect étaient toujours en cours.

"Nous travaillons sur toutes les hypothèses", a déclaré à la presse le ministre de l'Intérieur, Fernando Grande-Marlaska.

Lors de l'ouverture de l'une de ces lettres, adressée à l'ambassadeur d'Ukraine en Espagne, le chargé de sécurité de la représentation diplomatique avait été légèrement blessé à la main droite le 30 novembre. Les autres lettres avaient été interceptées par les services de sécurité.

La justice espagnole avait immédiatement ouvert une enquête pour des faits présumés de "terrorisme", tandis que Kiev avait ordonné un renforcement de la sécurité dans toutes ses représentations après l'explosion de la lettre dans son ambassade, qualifiée d'"attentat" par le chef de la diplomatie espagnole.

Accusations contre la Russie

L'ambassadeur d'Ukraine en Espagne, Serhii Pohoreltsev, avait implicitement accusé la Russie d'être à l'origine du courrier piégé qui lui avait été adressé.

"Nous connaissons bien les méthodes terroristes du pays agresseur", avait-il affirmé à la télévision publique espagnole. "Les méthodes, les attaques de la Russie nous obligent à être prêts à n'importe quel type d'incident, de provocation, ou d'attentat".

L'ambassade de Russie en Espagne avait pour sa part condamné l'envoi des lettres piégées. "Face aux informations sur les paquets explosifs envoyés à l'ambassade d'Ukraine en Espagne et à des entités officielles espagnoles, nous déclarons que toute menace ou acte terroriste, de surcroît dirigés contre une mission diplomatique, sont totalement condamnables", avait-elle écrit.

Dans un article publié dimanche et citant des responsables américains, le New York Times assure que les services de renseignements américains et européens soupçonnent un groupuscule paramilitaire russe, le Mouvement impérial russe (MIR), d'être derrière ces lettres piégées.

Ce groupe ultranationaliste et suprémaciste blanc, inscrit sur la liste américaine des organisations terroristes en 2020, aurait agi en sous-main pour le renseignement militaire russe (GRU), affirme le quotidien américain.

"Des membres importants du groupe se sont rendus en Espagne et la police (espagnole) a mis en lumière ses liens avec des organisations espagnoles d'extrême droite", écrit notamment le New York Times.

D'après le quotidien, cette campagne aurait été organisée pour "tester" la capacité de ces groupes à agir en cas d'escalade du conflit en Ukraine. "Ça ressemble à un coup de semonce", a assuré au quotidien Nathan Sales, ancien coordinateur de la lutte antiterroriste au département d'État américain.

Interrogé par l'AFP, le ministère espagnol de l'Intérieur s'est refusé à tout commentaire sur ces informations.

Selon le Centre pour la sécurité internationale et la coopération de l'Université de Standford (CISAC), qui tient à jour un répertoire des principaux groupes suprémacistes dans le monde, le MIR a été fondé en 2002 et combat depuis 2014 aux côté des séparatistes prorusses dans la région ukrainienne du Donbass.

Il entretient "des contacts avec des groupes néonazis et suprémacistes blancs à travers l'Europe et les États-Unis" et "a dispensé une formation paramilitaire à des ressortissants russes et à des membres d'organisations d'autres pays partageant les mêmes idées", détaille-t-il.


Le Vatican en deuil prépare les obsèques du pape

Le pape François dirige la messe d'ouverture du synode des évêques sur la famille à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 3 octobre 2015. (REUTERS/File)
Le pape François dirige la messe d'ouverture du synode des évêques sur la famille à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 3 octobre 2015. (REUTERS/File)
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  • Le Vatican en deuil annoncera mardi la date des funérailles du pape François, décédé lundi à 88 ans d'un AVC
  • Selon les règles du Saint-Siège, les funérailles devraient avoir lieu entre vendredi et dimanche

Cité du Vatican, Saint-Siège: Le Vatican en deuil annoncera mardi la date des funérailles du pape François, décédé lundi à 88 ans d'un AVC, après une première réunion des cardinaux, qui auront aussi la lourde tâche d'élire son successeur dans quelques semaines.

Les cardinaux ont été convoqués à 09H00 (07H00 GMT) pour une première congrégation générale, à l'issue de laquelle devrait être communiquée la date des obsèques du chef de l'Eglise catholique.

Selon les règles du Saint-Siège, les funérailles devraient avoir lieu entre vendredi et dimanche. Comme pour Jean-Paul II en 2005, des dizaines de chefs d'Etat et de têtes couronnées pourraient assister à cette cérémonie solennelle.

Le président américain Donald Trump, a annoncé lundi soir qu'il se rendrait aux funérailles avec sa femme Melania.

Déjà affaibli par une sévère pneumonie, le premier pape sud-américain et jésuite de l'Histoire a succombé lundi matin à un accident vasculaire cérébral (AVC), au terme de 12 ans de pontificat marqués par une grande popularité mais aussi une farouche opposition au sein de l'Eglise.

Sa dépouille devrait être transférée de la résidence Sainte-Marthe vers la basilique Saint-Pierre à partir de mercredi afin d'être exposée aux fidèles, sans catafalque, conformément aux volontés du pape argentin qui a souhaité introduire plus de simplicité et de sobriété.

Dans son testament, Jorge Bergoglio dit vouloir être inhumé à la basilique Sainte-Marie-Majeure dans une sépulture "sans décoration", avec pour seule inscription son nom en latin: "Franciscus".

Lundi soir, des milliers de fidèles, dont certains venus avec des fleurs ou des bougies, ont afflué au coucher du soleil place Saint-Pierre pour prier.

François "essayait de faire comprendre aux gens que peu importe l'orientation sexuelle, la race, aux yeux de Dieu. Je crois que c'est ce qui est le plus proche de ce que Jésus voulait dire", a confié à l'AFP Mateo Rey, un Mexicain de 22 ans étudiant à Rome.

- Hommages unanimes -

De l'Iran à l'Allemagne en passant par les Etats-Unis, l'UE, l'ONU, le Liban, Israël ou l'Autorité palestinienne, les dirigeants du monde entier ont rendu un hommage unanime à François.

Le chef d'Etat russe Vladimir Poutine a salué un "défenseur" de "l'humanisme et de la justice", tandis que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a remercié celui qui "a prié pour la paix en Ukraine et pour les Ukrainiens".

Son compatriote, la star du football Lionel Messi qu'il avait rencontré, a évoqué "un pape différent, proche, argentin... Repose en paix, pape François", a-t-il écrit sur Instagram.

Le pape, sorti de l'hôpital le 23 mars, avait multiplié les apparitions publiques ces derniers jours en dépit de l'avis des médecins lui ayant prescrit un strict repos de deux mois.

Apparu épuisé dimanche, à l'occasion des célébrations de Pâques, il s'était tout de même offert un bain de foule en "papamobile" sur la place Saint-Pierre.

En 12 ans de pontificat, "Papa Francesco" s'est engagé sans relâche pour la défense des migrants, l'environnement et la justice sociale, sans remettre en cause les positions de l'Eglise sur l'avortement ou le célibat des prêtres.

Opposant acharné au commerce des armes, l'ancien archevêque de Buenos Aires est toutefois resté impuissant face aux conflits en Ukraine ou au Proche-Orient, malgré d'innombrables appels à la paix.

Ce politique madré au franc-parler abrasif a aussi voulu réformer une Curie - le gouvernement central du Saint-Siège - rongée par l'inertie, y développer la place des femmes et des laïcs et assainir les sulfureuses finances du Vatican.

Face au drame de la pédocriminalité dans l'Eglise, il a levé le secret pontifical et obligé religieux et laïcs à signaler les cas à leur hiérarchie. Sans convaincre les associations de victimes, qui lui ont reproché de ne pas être allé assez loin.


Le pape François est mort à 88 ans

Le pape François salue la foule lors d'une audience avec les groupes de prière de Padre Pio, au Vatican, le 6 février 2016. Le pape François est décédé le 21 avril 2025, a annoncé le Vatican. (Photo par Tiziana FABI / AFP)
Le pape François salue la foule lors d'une audience avec les groupes de prière de Padre Pio, au Vatican, le 6 février 2016. Le pape François est décédé le 21 avril 2025, a annoncé le Vatican. (Photo par Tiziana FABI / AFP)
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  • Le pape François est mort lundi matin au Vatican à l'âge de 88 ans, un mois après avoir été hospitalisé pour une sévère pneumonie.
  • Les réactions internationales ont afflué à l'annonce de son décès.

Cité du Vatican, Saint-Siège : Le pape François, populaire chez les fidèles mais confronté à une farouche opposition au sein même de l'Église catholique, est mort lundi matin au Vatican à l'âge de 88 ans, un mois après avoir été hospitalisé pour une sévère pneumonie.

« Ce matin à 7 h 35 (5 h 35 GMT), l'évêque de Rome, François, est revenu auprès du Père. Toute sa vie a été consacrée au service du Seigneur et de son Église », a annoncé le cardinal camerlingue Kevin Farrell dans un communiqué publié par le Vatican.

Le pape argentin était sorti de l'hôpital le 23 mars après y avoir été hospitalisé pendant 38 jours pour une pneumonie bilatérale, soit sa quatrième et plus longue hospitalisation depuis le début du pontificat en 2013. Malgré les recommandations des médecins qui lui avaient conseillé d'observer un repos strict de deux mois, il avait multiplié les apparitions publiques ces derniers jours, au contact des fidèles, de prisonniers ou de dirigeants.

Dimanche, à l'occasion des célébrations de Pâques, il était apparu très affaibli mais avait participé à un bain de foule en « papamobile » au milieu de milliers de fidèles sur la place Saint-Pierre. 

Visiblement très éprouvé, il avait toutefois été contraint de déléguer la lecture de son texte à un collaborateur, ne pouvant prononcer que quelques mots, la voix essoufflée.

Les réactions internationales ont afflué à l'annonce de son décès.

Le président français Emmanuel Macron a adressé « ses condoléances aux catholiques du monde entier », rendant hommage à un homme qui a toujours été « aux côtés des plus vulnérables et des plus fragiles ».

Outre l'Allemagne et l'Espagne, l'Iran a présenté ses condoléances. Le président israélien Isaac Herzog a salué « un homme de foi profonde et de compassion sans fin », tandis que la Première ministre italienne Giorgia Meloni l'a qualifié de « grand homme ». La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a évoqué « son humilité et son amour si pur pour les plus démunis ».

Lundi matin, de nombreux fidèles du Vatican ont appris la nouvelle sur leur téléphone portable tandis que les cloches des églises de Rome sonnaient le glas.

« J'étais là par hasard, j'ai entendu la nouvelle dans un magasin à la radio, c'est un grand pape qui est parti », a confié à l'AFP Fabio Malvesi, âgé de 66 ans. « Il a changé bien des choses, brisé des barrières, c'était quelqu'un de simple et de grand. » 

Problèmes de hanche, douleurs au genou, opérations, infections respiratoires : le pape, qui se déplaçait en fauteuil roulant, affichait une santé déclinante, mais avait tenu à maintenir un rythme effréné.

Selon les prévisions, les obsèques devraient durer neuf jours et un délai de 15 à 20 jours sera nécessaire pour organiser le conclave au cours duquel les cardinaux électeurs, dont près de 80 % ont été choisis par François lui-même, devront élire son successeur.

Entre-temps, c'est le cardinal camerlingue, l'Irlandais Kevin Farrell, qui assurera l'intérim.

Fin 2023, François avait révélé qu'il souhaitait être inhumé dans la basilique Sainte-Marie-Majeure, dans le centre de Rome, plutôt que dans la crypte de la basilique Saint-Pierre, une première depuis plus de trois siècles. 

En outre, en novembre, le Vatican a publié un rituel simplifié pour les funérailles papales, notamment l'inhumation dans un simple cercueil de bois et de zinc, marquant ainsi la fin des trois cercueils imbriqués en cyprès, en plomb et en chêne.

En 12 ans de pontificat, le premier pape jésuite et sud-américain de l'histoire s'est engagé sans relâche pour la défense des migrants, de l'environnement et de la justice sociale, sans remettre en cause les positions de l'Église sur l'avortement ou le célibat des prêtres.

- Réformes multiples -

Ces derniers temps, les alertes sur sa santé se sont multipliées, alimentant les spéculations sur une éventuelle renonciation dans la lignée de son prédécesseur Benoît XVI.

Le chef spirituel de près de 1,4 milliard de catholiques avait déjà connu deux hospitalisations en 2023, dont une pour une lourde opération de l'abdomen, et avait été contraint d'annuler plusieurs engagements ces derniers mois. 

Amateur de musique et de football, François, allergique aux vacances, enchaînait souvent une dizaine de rendez-vous par jour. En septembre, il avait même effectué le plus long voyage de son pontificat, un périple de 12 jours aux confins de l'Asie du Sud-Est et de l'Océanie.

À Rome comme à l'étranger, le « pape du bout du monde », élu le 13 mars 2013, a dénoncé sans relâche toutes les formes de violence, de la traite des êtres humains aux catastrophes migratoires, en passant par l'exploitation économique.

En février, il avait encore condamné les expulsions massives de migrants voulues par le président américain Donald Trump, ce qui lui avait valu les foudres de la Maison Blanche. 

Opposant acharné au commerce des armes, il est toutefois resté impuissant face aux conflits en Ukraine ou au Proche-Orient, malgré d'innombrables appels à la paix.

Ce politique rusé au franc-parler abrasif a également voulu réformer la Curie, le gouvernement central du Saint-Siège, rongé par l'inertie, et y développer la place des femmes et des laïcs, ainsi que assainir les sulfureuses finances du Vatican.

Face au drame de la pédocriminalité dans l'Église, il a levé le secret pontifical et obligé religieux et laïcs à signaler les cas à leur hiérarchie. Une initiative qui n'a pas convaincu les associations de victimes, qui lui ont reproché de ne pas être allé assez loin.

- « Périphéries » -

Attaché au dialogue interreligieux, notamment avec l'islam, il a défendu jusqu'au bout une Église « ouverte à tous », ce qui lui a valu les foudres des mouvements populistes pour son soutien aux migrants.

Si ce pape au style chaleureux a suscité une grande ferveur populaire, en souhaitant chaque dimanche « bon appétit » aux fidèles place Saint-Pierre, il a également été durement critiqué par une opposition conservatrice pour son supposé manque d'orthodoxie et une gouvernance jugée autoritaire. 

Les levées de boucliers suscitées par certaines décisions, comme l'ouverture des bénédictions de couples de même sexe fin 2023 ou la restriction des célébrations de la messe en latin, en témoignent.

Ces critiques ont également été alimentées par l'ombre de Benoît XVI, qui a résidé au Vatican jusqu'à sa mort fin 2022, entretenant ainsi la saga des « deux papes ».

La « guerre civile » au sein de l'Église a atteint des sommets avec les diatribes de certains cardinaux, notamment avant le Synode sur l'avenir de l'Église fin 2023.

Le style détonant du pape François, qui a préféré un sobre deux-pièces de 70 m^(2) aux ors du palais apostolique, lui a aussi valu d'être accusé de désacraliser à l'excès la fonction.

Le 266^e pape, davantage intéressé par les « périphéries » de la planète que par les grands pays occidentaux, a également réorienté les débats au sein de l'Église, à l'image de son encyclique écologiste et sociale Laudato si' en 2015, réquisitoire très remarqué contre la finance exaltant la sauvegarde de la planète.


Guerre commerciale: Pékin dénonce les pays jouant l'"apaisement" à l'égard de Washington

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  • « L'apaisement n'apportera pas la paix et le compromis ne sera pas respecté », a estimé dans un communiqué un porte-parole du ministère du Commerce chinois.
  • « Si une telle situation se produisait, la Chine ne l'accepterait jamais et prendrait résolument des contre-mesures. »

PEKIN : La Chine a dénoncé lundi les pays qui pratiquent l'apaisement à l'égard des États-Unis dans les négociations commerciales sur les droits de douane américains, affirmant « s'opposer fermement » à tout accord nuisant à ses intérêts.

« L'apaisement n'apportera pas la paix et le compromis ne sera pas respecté », a estimé dans un communiqué un porte-parole du ministère du Commerce chinois, ajoutant que le pays « s'oppose fermement à ce qu'une quelconque partie parvienne à un accord au détriment de ses intérêts ».

« Si une telle situation se produisait, la Chine ne l'accepterait jamais et prendrait résolument des contre-mesures. »

Le président américain Donald Trump a imposé des droits de douane allant jusqu'à 145 % sur un grand nombre de produits importés de Chine, ce qui porte le total des taxes à 245 % dans certains cas, notamment pour les véhicules électriques. 

Pékin a répliqué en instaurant une taxe de 125 % sur les produits américains.

Les partenaires commerciaux des États-Unis sont frappés par une surtaxe plancher de 10 %, tandis que M. Trump a suspendu, le 9 avril, l'entrée en vigueur de droits de douane bien plus élevés pour la plupart des pays concernés, pour une période de 90 jours. Nombre de ces pays ont engagé des discussions avec Washington.

« Chercher ses propres intérêts égoïstes temporaires au détriment des intérêts des autres (...) finira par échouer des deux côtés et nuira aux autres », a averti le ministère du Commerce chinois dans son communiqué.