BRUXELLES: Plusieurs centaines de manifestants rassemblés dimanche à Bruxelles ont appelé les autorités belges à trouver rapidement une solution pour obtenir la libération du travailleur humanitaire belge Olivier Vandecasteele détenu en Iran.
La foule, qui a affronté un froid glaciel dans le centre de Bruxelles, a scandé "Libérez Olivier" et chanté bon anniversaire à Olivier Vandecasteele qui vient d'avoir 42 ans cette semaine.
"Le but est de montrer au gouvernement qu'on ne peut pas laisser une personne innocente" en prison en Iran, a déclaré la soeur du détenu belge Nathalie. "Un citoyen innocent doit pouvoir être sorti très rapidement de là où il se trouve", a-t-elle ajouté.
"Chaque minute, chaque seconde compte", a souligné Olivier Van Steirtegem, porte-parole de la famille. La famille espère que la pression croissante de l'opinion publique incitera les autorités belges à trouver une solution plus rapidement.
Détenu à Téhéran depuis le 24 février 2022, il a été condamné à un total de 40 ans de prison en Iran pour "espionnage", et devrait en purger 12,5 ans selon Téhéran. Il a aussi été condamné à 74 coups de fouet.
Depuis son arrestation, il est détenu dans des conditions que le gouvernement belge a qualifié d'"inhumaines".
Des experts indépendants des droits de l'homme de l'Onu ont estimé que sa détention constituait une "violation flangrante du droit international".
Les soutiens de M. Vandecasteele estiment qu'il est détenu en raison d'un chantage diplomatique exercé par l'Iran qui tente d'obtenir de la Belgique la libération d'un diplomate iranien, Assadollah Assadi, condamné en Belgique en 2021 à 20 ans de prison pour un projet d'attentat "terroriste" contre l'opposition iranienne.
Assadollah Assadi, diplomate en poste en Autriche, a été reconnu coupable d'avoir préparé un projet d'attentat contre l'opposition iranienne en exil en région parisienne en 2018. Il a été identifié comme celui qui a fourni les explosifs pour la bombe.
En juillet 2022, la Belgique et l'Iran avaient signé un traité de transfèrement de condamnés entre les deux pays, qui avait été considéré par Bruxelles comme un moyen pouvant permettre le retour d'Olivier Vandecasteele.
Mais la Cour constitutionnelle belge, saisie par des opposant iraniens en exil, a suspendu le traité. Les requérants reprochent à ce traité de permettre la libération d'Assadi.
La suspension est en vigueur en attendant un jugement sur la légalité du traité.
Le gouvernement belge a assuré qu'il faisait tout son possible pour obtenir la libération de M. Vandecasteele.
Vendredi, a été publié dans la presse francophone un appel d'une cinquantaine de personnalités belges du monde sportif, universitaire, littéraire, artistique, politique et humanitaire pour sa libération.