Belgique: manifestation pour la libération d'un Belge détenu en Iran

La foule, qui a affronté un froid glaciel dans le centre de Bruxelles, a scandé «Libérez Olivier» et chanté bon anniversaire à Olivier Vandecasteele qui vient d'avoir 42 ans cette semaine. (Photo, AFP)
La foule, qui a affronté un froid glaciel dans le centre de Bruxelles, a scandé «Libérez Olivier» et chanté bon anniversaire à Olivier Vandecasteele qui vient d'avoir 42 ans cette semaine. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 22 janvier 2023

Belgique: manifestation pour la libération d'un Belge détenu en Iran

  • «Le but est de montrer au gouvernement qu'on ne peut pas laisser une personne innocente» en prison en Iran, a déclaré la soeur du détenu belge Nathalie
  • Détenu à Téhéran depuis le 24 février 2022, il a été condamné à un total de 40 ans de prison en Iran pour «espionnage», et devrait en purger 12,5 ans selon Téhéran. Il a aussi été condamné à 74 coups de fouet

BRUXELLES: Plusieurs centaines de manifestants rassemblés dimanche à Bruxelles ont appelé les autorités belges à trouver rapidement une solution pour obtenir la libération du travailleur humanitaire belge Olivier Vandecasteele détenu en Iran.

La foule, qui a affronté un froid glaciel dans le centre de Bruxelles, a scandé "Libérez Olivier" et chanté bon anniversaire à Olivier Vandecasteele qui vient d'avoir 42 ans cette semaine.

"Le but est de montrer au gouvernement qu'on ne peut pas laisser une personne innocente" en prison en Iran, a déclaré la soeur du détenu belge Nathalie. "Un citoyen innocent doit pouvoir être sorti très rapidement de là où il se trouve", a-t-elle ajouté.

"Chaque minute, chaque seconde compte", a souligné Olivier Van Steirtegem, porte-parole de la famille. La famille espère que la pression croissante de l'opinion publique incitera les autorités belges à trouver une solution plus rapidement.

Détenu à Téhéran depuis le 24 février 2022, il a été condamné à un total de 40 ans de prison en Iran pour "espionnage", et devrait en purger 12,5 ans selon Téhéran. Il a aussi été condamné à 74 coups de fouet.

Depuis son arrestation, il est détenu dans des conditions que le gouvernement belge a qualifié d'"inhumaines".

Des experts indépendants des droits de l'homme de l'Onu ont estimé que sa détention constituait une "violation flangrante du droit international".

Les soutiens de M. Vandecasteele estiment qu'il est détenu en raison d'un chantage diplomatique exercé par l'Iran qui tente d'obtenir de la Belgique la libération d'un diplomate iranien, Assadollah Assadi, condamné en Belgique en 2021 à 20 ans de prison pour un projet d'attentat "terroriste" contre l'opposition iranienne.

Assadollah Assadi, diplomate en poste en Autriche, a été reconnu coupable d'avoir préparé un projet d'attentat contre l'opposition iranienne en exil en région parisienne en 2018. Il a été identifié comme celui qui a fourni les explosifs pour la bombe.

En juillet 2022, la Belgique et l'Iran avaient signé un traité de transfèrement de condamnés entre les deux pays, qui avait été considéré par Bruxelles comme un moyen pouvant permettre le retour d'Olivier Vandecasteele.

Mais la Cour constitutionnelle belge, saisie par des opposant iraniens en exil, a suspendu le traité. Les requérants reprochent à ce traité de permettre la libération d'Assadi.

La suspension est en vigueur en attendant un jugement sur la légalité du traité.

Le gouvernement belge a assuré qu'il faisait tout son possible pour obtenir la libération de M. Vandecasteele.

Vendredi, a été publié dans la presse francophone un appel d'une cinquantaine de personnalités belges du monde sportif, universitaire, littéraire, artistique, politique et humanitaire pour sa libération.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.