En Chine, la garde d'animaux reprend du poil de la bête

Le personnel d'un hôtel pour chiens nourrit un chien à l'occasion du prochain nouvel an lunaire, à Pékin, le 20 janvier 2023. À l'hôtel de Zhou Tianxiao, dans la banlieue nord de Pékin, où le service d'étage comprend des caresses et des jouets qui couinent, les réservations se remplissent rapidement, car l'assouplissement des restrictions sur les chiens en Chine alimente un boom des voyages. (AFP).
Le personnel d'un hôtel pour chiens nourrit un chien à l'occasion du prochain nouvel an lunaire, à Pékin, le 20 janvier 2023. À l'hôtel de Zhou Tianxiao, dans la banlieue nord de Pékin, où le service d'étage comprend des caresses et des jouets qui couinent, les réservations se remplissent rapidement, car l'assouplissement des restrictions sur les chiens en Chine alimente un boom des voyages. (AFP).
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Publié le Samedi 21 janvier 2023

En Chine, la garde d'animaux reprend du poil de la bête

  • Au départ, cet hôtel d'un demi-million de dollars était destiné au confort exclusif de son propre chien, un border collie baptisé Sylar
  • Avec ses murs colorés, son grand jardin et ses petites chambres vidéosurveillées, l'adresse est devenu un lieu prisé des Pékinois qui veulent laisser leurs animaux chéris entre de bonnes mains et fêter la nouvelle année l'esprit tranquille

PEKIN : Dans son hôtel des quartiers Nord de Pékin, Zhou Tianxiao a une clientèle bien particulière. Les chiens s'y bousculent à nouveau depuis la fin du zéro-Covid en Chine et le retour en force de la garde d'animaux.

Le manoir pour toutous de M. Zhou n'est que l'un des nombreux représentants du secteur du "pet-sitting" (garde d'animaux), dont l'activité revient à la normale avec la réouverture de la Chine.

"Normalement, pour le Nouvel an chinois, les gens rendent visite à leur famille et amis, et ne peuvent généralement pas emmener leurs chiens avec eux", explique celui qui est aussi influenceur en ligne.

Au départ, cet hôtel d'un demi-million de dollars était destiné au confort exclusif de son propre chien, un border collie baptisé Sylar. Avant de devenir un véritable business.

Avec ses murs colorés, son grand jardin et ses petites chambres vidéosurveillées, l'adresse est devenu un lieu prisé des Pékinois qui veulent laisser leurs animaux chéris entre de bonnes mains et fêter la nouvelle année l'esprit tranquille.

"Et nous avons une piscine, s'amuse Zhou Tianxiao, pour les chiens, être envoyés ici, c'est comme partir en vacances".

Des millions de Chinois vont retrouver leur famille ces prochains jours, pour la première fois depuis le début de la pandémie de Covid en 2019.

Parmi eux, des milliers sont des clients de la plateforme de "pet-sitting" Maoxiang, "L'Avenue des chats" en français.

Et l'entreprise reprend du poil de la bête. Les réservations pour le Nouvel An dépassent celles sur toute l'année 2022, dit à l'AFP sa fondatrice, Yan Dong.

"Les gens ne quittaient tout simplement pas leur maison" quand la situation sanitaire était grave, rappelle-t-elle.

Seven Sha, une "cat-sitter" pékinoise de 30 ans, a expliqué à l'AFP qu'elle prévoyait de faire 80 visites à domicile durant les festivités.

Son emploi du temps sera saturé. "Je dois travailler tôt le matin jusque tard dans la nuit", explique-t-elle.

Membres de la famille

En 2022, près de 100 millions de foyers chinois avaient un animal de compagnie, un chiffre en augmentation avec le développement rapide de la classe moyenne.

Beaucoup de propriétaires sont des maîtres dévoués. Mme Sha se souvient même d'une fois où un client lui a envoyé un document de 1.000 mots pour lui expliquer comment s'occuper de son matou.

De nombreux amoureux des animaux sont aussi prêts à allouer des sommes d'argent conséquentes au bien-être de leurs compagnons.

Selon un média de Shanghaï, une seule nuit dans un centre de "pet-sitting" peut coûter 1.000 yuans, soit environ 136 euros, bien plus que le prix moyen d'une nuit d'hôtel pour un humain.

"La plupart des clients voient leurs chats comme des membres de leur famille" et ne regardent pas à la dépense, affirme Seven Sha.

Certains préfèrent même leurs amis à fourrure à leurs proches humains.

"Personnellement, je préfère passer du temps avec les chiens ici plutôt que rentrer chez moi", confirme Mei, une employée de l'hôtel pour chiens de M. Zhou.

"Comme la plupart des familles, quand on se revoit pour la première fois lors des vacances, c'est très joyeux. Mais au fil du temps, il peut y avoir quelques disputes".


Un orchestre célèbre les bandes originales de jeux vidéo populaires à Ithra, en Arabie saoudite.

L'événement qui s'est déroulé à Ithra a permis de découvrir des musiques de Guild Wars 2, World of Warcraft, The Witcher 3 et Assassin's Creed 2, entre autres. (Photo Fournie)
L'événement qui s'est déroulé à Ithra a permis de découvrir des musiques de Guild Wars 2, World of Warcraft, The Witcher 3 et Assassin's Creed 2, entre autres. (Photo Fournie)
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  • Le spectacle orchestral célèbre les bandes sonores des jeux vidéo les plus populaires et tente de leur insuffler une nouvelle vie.
  • Le concert comprend des arrangements symphoniques et des images HD du jeu.

DHAHRAN : le Centre du roi Abdulaziz pour la culture mondiale a ouvert ses portes à un événement jeudi.

Tous les soirs au théâtre Ithra (deux représentations sont prévues vendredi), le spectacle orchestral célèbre les bandes sonores des jeux vidéo les plus populaires et tente de leur insuffler une nouvelle vie.

Le concert propose des arrangements symphoniques associés à des images HD du jeu et à des illustrations exclusives de titres populaires tels que League of Legends, Overwatch, Assassin's Creed et The Witcher 3. ***

L'événement a permis de découvrir des musiques de Guild Wars 2, World of Warcraft, The Witcher 3 et Assassin's Creed 2, entre autres. (Photo Fournie)
L'événement a permis de découvrir des musiques de Guild Wars 2, World of Warcraft, The Witcher 3 et Assassin's Creed 2, entre autres. (Photo Fournie)

Sergey Smbatyan, fondateur de l'Orchestre symphonique d'État d'Arménie, directeur artistique et chef d'orchestre principal depuis 2005, était présent pour fournir un contexte et des commentaires entre les partitions lors de la soirée d'ouverture.

Avant le spectacle, il s'est adressé à la foule : « Si vous n'êtes pas un joueur, imaginez que vous êtes dans un musée, un musée d'art, mais au lieu qu'un conservateur vous parle des images que vous allez voir sur cet immense écran, laissez ces musiciens vous raconter exactement cette histoire.

« Ce soir, il n'y a pas de bon moment pour applaudir ; il n'y a pas de mauvais moment pour applaudir. Si vous entendez quelque chose que vous aimez de la part de ces musiciens (il fait un geste vers l'orchestre installé sur scène), faites-le-nous savoir.

« Nous allons commencer ce soir par des jeux de rôle, ou RPG, dans lesquels les joueurs incarnent des personnages dans un cadre fictif. Le jeu est axé sur la narration interactive, la prise de décision et la stratégie. »

Paul Blay, un habitant de Dhahran, a emmené ses deux filles, Sylvia, 11 ans, et Celeste, 10 ans, au spectacle.

Père de six enfants, M. Blay a déclaré à Arab News : « Je reçois des courriels à propos d'Ithra : "Je reçois des courriels sur les événements d'Ithra et j'ai vu celui-ci. J'ai pensé que ce serait amusant pour moi et les filles d'y aller. Comme avec toute personne que j'aime, j'ai partagé avec elles les choses que j'apprécie. »

La famille Blay s'est installée dans le Royaume l'année dernière et souhaitait assister à un événement mêlant jeux et musique.

Celeste a déclaré à Arab News : « J'aime beaucoup la musique des jeux vidéo ; elle est vraiment belle et j'aime l'écouter. C'est un peu ce qui m'a poussée à venir ici. Et puis, mon père aime les jeux vidéo. »

Les sœurs Blay, plus âgées, ont toutes deux pris des cours de musique et jouent de plusieurs instruments, dont le piano, la harpe et la clarinette.

Leur père a déclaré : « La plupart des meilleures musiques composées de nos jours le sont pour des films et des jeux vidéo. Je m'attendais à ce qu'elle soit de très bonne qualité ici, à Ithra ».

Au cours de l'événement, des musiques issues de Guild Wars 2, World of Warcraft, The Witcher 3 et Assassin's Creed 2, entre autres, ont été jouées.

Le dernier concert aura lieu le 5 avril, avec des billets à partir de 200 SR (53 $), disponibles sur place ou sur le site web d'Ithra.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Un programme saoudien de formation d'enseignants d'arabe langue seconde est mis en place dans une université américaine

Campus de l'université de l'Indiana à Bloomington. (X/@Marelbu)
Campus de l'université de l'Indiana à Bloomington. (X/@Marelbu)
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  • Le programme de la KSGAAL vise à renforcer les compétences des enseignants et des étudiants.
  • Il s'inscrit dans le cadre d'efforts plus larges visant à normaliser l'enseignement et l'évaluation de la langue arabe.

RIYAD : Un nouveau programme forme des enseignants d'arabe comme deuxième langue à l'université de l'Indiana, aux États-Unis.

Lancé par la King Salman Global Academy for Arabic Language, ce cours se déroulera jusqu'au 8 avril et constitue la deuxième phase d'un projet visant à former les enseignants.

Abdullah Al-Washmi, secrétaire général de la KSGAAL, a déclaré que ce programme s'inscrivait dans le cadre des efforts continus déployés par l'académie pour améliorer les compétences des enseignants et des étudiants en langue arabe.

La KSGAAL se concentre sur l'amélioration de la qualité de l'enseignement et sur l'introduction d'une évaluation linguistique standardisée, a ajouté M. Al-Washmi. 

Il a déclaré que, grâce à sa collaboration avec l'université de l'Indiana, la KSGAAL s'engageait à favoriser les échanges universitaires et l'intégration des meilleures pratiques mondiales en matière d'enseignement de la langue arabe.

Le secrétaire général a ajouté que le test Hamza renforçait la position mondiale et académique de la langue arabe en fournissant un modèle d'évaluation standardisé basé sur des critères internationaux.

Il offre une mesure fiable des compétences linguistiques, ce qui permet aux universités et aux établissements d'enseignement du monde entier de s'y référer pour l'admission des étudiants et l'évaluation de leurs aptitudes.

M. Al-Washmi a ajouté : « Le test stimule la recherche scientifique dans le domaine de la langue arabe grâce aux données analytiques dérivées de ses résultats, qui contribuent à l'élaboration de programmes d'enseignement plus efficaces.

« Le test facilite la reconnaissance internationale de l'arabe en tant que langue mondiale pouvant être évaluée selon les normes du CECR, favorisant ainsi son inclusion dans les cadres universitaires et professionnels mondiaux.

Le plan de l'académie pour les évaluations de la langue arabe repose sur plusieurs piliers clés : la législation et l'accréditation pour garantir la reconnaissance officielle et la fiabilité, ainsi que la sensibilisation et la durabilité pour rendre le test accessible au plus grand nombre.

M. Al-Washmi a déclaré : « Nous nous engageons dans l'innovation et le développement pour améliorer les mécanismes d'évaluation et l'expérience des candidats. 

Le programme d'évaluation linguistique du KSGAAL a progressé conformément à la stratégie établie, a déclaré M. Al-Washmi, positionnant l'Arabie saoudite, par l'intermédiaire de l'académie, comme une référence internationale en matière d'enseignement, d'apprentissage et de pratiques d'évaluation de la langue arabe.

Le programme de l'université de l'Indiana comprend un module d'introduction aux évaluations linguistiques et au test Hamza, ainsi qu'un cours de formation spécialisé pour les professeurs d'arabe dont la langue maternelle n'est pas l'arabe.

Le programme comprend un séminaire scientifique intitulé « Saudi Arabia's Efforts in Teaching Arabic to Non-Native Speakers » (Les efforts de l'Arabie saoudite dans l'enseignement de l'arabe aux locuteurs non natifs). 

Les participants prendront également part à une session pratique du test Hamza, conçue pour approfondir leur compréhension des mécanismes d'évaluation des langues et de leur rôle dans l'évaluation des compétences linguistiques des apprenants.

Cette initiative s'inscrit dans la stratégie de la KSGAAL visant à renforcer la langue arabe et à améliorer sa présence dans les institutions universitaires internationales. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Redonner vie au patrimoine et à l'histoire de Bayt Isa

Bayt Isa : Un aperçu de la maison patrimoniale magnifiquement restaurée, où l'histoire reprend vie. (AN Photo/Rahaf Jambi)
Bayt Isa : Un aperçu de la maison patrimoniale magnifiquement restaurée, où l'histoire reprend vie. (AN Photo/Rahaf Jambi)
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  • Une maison historique du quartier d'Irqah a été restaurée pour retrouver sa gloire d'antan.
  • Le public peut désormais la visiter et découvrir gratuitement la vie traditionnelle de la région de Najd.

RIYAD : la maison historique Bayt Isa, nommée d'après Isa bin Mugayel, dans le quartier d'Irqah à Riyadh est désormais ouverte au public après d'importants travaux de restauration.

Né en 1873, Isa était l'un des fils d'Irqah. Son petit-fils, Bader Al-Mugayel, confie à Arab News que c'est son lien profond avec l'héritage de ses ancêtres qui l'a conduit à rénover le bâtiment en 2022.

« Il y a trois ans, j'ai visité la région. Bien sûr, ce qui m'a intéressé, c'est mon grand-père. »

Après 16 mois de travail acharné, la maison historique est désormais ouverte gratuitement aux visiteurs.
« Nous voulions que ce projet soit réalisé en Arabie saoudite et avec des produits locaux », a expliqué M. Al-Mugayel. Notre objectif n'est pas d'investir, mais de faire revivre cet endroit. 

Soulignant les techniques architecturales utilisées dans les maisons traditionnelles, il a ajouté : « Toute maison a quelque chose en elle. Il y a de l'ingénierie. Il est impossible de construire une maison qui dure longtemps sans des fondations solides. »

Certaines des maisons de la région ont plus de 200 ans. L'architecture najdi, qui joue un rôle essentiel dans le patrimoine d'Irqah, se caractérise par ses toits plats, ses murs épais et ses motifs géométriques complexes.

La restauration de Bayt Isa a respecté ces principes architecturaux, tout en veillant à ce qu'elle reflète les techniques de construction traditionnelles de la région du Najd.

« Lorsque nous avons entrepris les travaux, nous avons constaté qu'ils respectaient certaines mesures. Ils ne dépassaient pas 3,5 mètres », explique M. Al-Mugayel.

La résistance des matériaux utilisés, notamment le bois, qui peut supporter de lourdes charges, souligne l'ingéniosité des générations passées. 

L'engagement d'Al-Mugayel à préserver l'intégrité des structures est clair dans son approche : très peu de choses ont été modifiées.

Les projets futurs comprennent la construction d'un motel qui permettra aux visiteurs de goûter à la vie d'une autre époque. Il prévoit également d'y intégrer des cafés et des marchés locaux, en favorisant la participation des producteurs locaux et des familles. Cette initiative s'aligne sur les objectifs plus larges de Saudi Vision 2030, qui vise à promouvoir le tourisme et le patrimoine culturel.

« Notre stratégie consiste à faire en sorte que les familles locales bénéficient de ce projet », a déclaré M. Al-Mugayel, qui s'est engagé auprès des producteurs de plats traditionnels najdi.
« Nous voulons que tout le monde vienne voir comment les gens vivaient autrefois », a-t-il déclaré au journal Arab News.

« Nous l'avons ouvert gratuitement. Vous venez, vous vous promenez, vous buvez un café ou un thé et vous découvrez la maison.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com