Nouvelle-Zélande: Chris Hipkins désigné prochain Premier ministre

Le ministre néo-zélandais de l'intervention COVID-19, Chris Hipkins, s'exprime lors d'une conférence de presse à Wellington, en Nouvelle-Zélande, le 28 octobre 2021. (AP)
Le ministre néo-zélandais de l'intervention COVID-19, Chris Hipkins, s'exprime lors d'une conférence de presse à Wellington, en Nouvelle-Zélande, le 28 octobre 2021. (AP)
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Publié le Samedi 21 janvier 2023

Nouvelle-Zélande: Chris Hipkins désigné prochain Premier ministre

  • Seul candidat à la succession de Mme Ardern, Chris Hipkins, 44 ans, doit être formellement désigné dimanche par la direction du parti au pouvoir avant de devenir le 41e Premier ministre de son pays
  • Le nouveau chef du gouvernement sera chargé de conduire son parti aux élections générales du mois d'octobre, pour lesquelles il ne part pas favori, selon les sondages

AUCKLAND : L'ex-responsable néo-zélandais de la lutte contre la pandémie de Covid-19 Chris Hipkins s'est dit samedi "capable de faire avancer les choses", après avoir été choisi pour remplacer la démissionnaire Jacinda Ardern au poste de Premier ministre.

Seul candidat à la succession de Mme Ardern, Chris Hipkins, 44 ans, doit être formellement désigné dimanche par la direction du parti au pouvoir avant de devenir le 41e Premier ministre de son pays.

"Le caucus du Parti travailliste se réunira dimanche à 13 heures pour entériner la nomination et confirmer Chris Hipkins comme chef du parti", a déclaré Duncan Webb, un cadre du parti travailliste.

Le nouveau chef du gouvernement sera chargé de conduire son parti aux élections générales du mois d'octobre, pour lesquelles il ne part pas favori, selon les sondages.

"J'aime à penser que je suis quelqu'un de résolu et capable de faire avancer les choses", a-t-il dit à des journalistes devant le Parlement dans la capitale, Wellington, s'estimant à même de remporter le scrutin du 14 octobre.

Jacinda Ardern, figure de proue mondiale de la politique progressiste, a stupéfié la Nouvelle-Zélande en annonçant son retrait abrupt du pouvoir, moins de trois ans après avoir obtenu un second mandat à l'issue d'une victoire électorale écrasante.

Durant son mandat, elle a été confrontée à la pandémie de Covid-19, à une éruption volcanique meurtrière et au pire attentat jamais perpétré dans le pays, le meurtre de 51 fidèles musulmans dans deux mosquées de Christchurch par un suprémaciste blanc en 2019.

«Dur et compétent»

Mme Ardern a déclaré que sa décision de se retirer était "teintée de tristesse" mais qu'après en avoir fait l'annonce, elle avait "bien dormi pour la première fois depuis longtemps".

Les commentateurs politiques ont condamné de concert les propos inappropriés sur les réseaux sociaux ciblant Mme Ardern avant sa démission.

Jacinda Ardern a subi une "campagne au vitriol absolument intolérable", a confirmé son successeur, qui a salué "la dirigeante dont nous avions besoin, au moment où nous en avions besoin".

M. Hipkins est largement considéré comme un politicien aguerri, avec plus de 14 ans au parlement.

L'éditorialiste politique Josie Pagani l'a qualifié de "sensible, sympathique, dur et compétent".

De son côté, Christopher Luxon, chef de la principale formation d'opposition du pays, le Parti national (centre-droit), a félicité M. Hipkins tout en considérant que "juste changer la tête du Parti travailliste n'(était) pas suffisant pour le peuple néo-zélandais".

"La réalité est qu'il a été une pièce essentielle d'un gouvernement qui a échoué à faire quoi que ce soit", a-t-il dit.

La nomination de M. Hipkins a également mis fin aux spéculations selon lesquelles la ministre de la Justice Kiri Allan aurait pu devenir la première Maorie à diriger la Nouvelle-Zélande.

Cette dernière a félicité M. Hipkins, estimant qu'il serait "un Premier ministre incroyablement fort".

Chris Hipkins a été salué pour son mandat de près de deux ans en tant que ministre en charge de la lutte contre le Covid-19 dans un pays qui a fermé ses frontières pour conjurer la pandémie et ne les a rouvertes qu'en août 2022.

Il a admis l'année dernière que les gens en avaient assez des restrictions strictes en matière de pandémie, décrivant les fermetures de frontières comme "difficiles".

Il se décrit comme un "passionné de plein air" qui aime le VTT, les randonnées et la natation.


Les marchés agricoles naviguent à vue, chahutés par la guerre commerciale

Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
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  • De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump
  • Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche

WASHINGTON: De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump, même si certains fondamentaux continuent d'influencer les cours.

"Les décisions erratiques" de Donald Trump sur le plan commercial "fragilisent l'opinion des investisseurs: ils ne savent plus trop dans quoi investir", commente auprès de l'AFP Damien Vercambre, analyste au cabinet Inter-Courtage.

Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche, provoquant par ailleurs des "craintes financières", selon l'analyste.

A la Bourse de Chicago, les prix du blé et du maïs ont baissé sur la semaine, à cause notamment des incertitudes commerciales. Le soja a pour sa part évolué en dents de scie, pour se retrouver au final à des niveaux proches de la semaine passée.

Sur Euronext, "les cours suivent Chicago, qui est déprimé", résume Damien Vercambre.

La pause de 90 jours décidée par Donald Trump sur une partie des surtaxes à l'importation, à l'exception notable de celles visant la Chine, est à nouveau venue bouleverser la donne après un début d'année agité.

En parallèle, le président américain Donald Trump a évoqué mercredi la possibilité d'un accord commercial "équitable" avec la Chine, sans que les négociations aient toutefois réellement commencé, d'après un ministre de premier plan.

La guerre commerciale initiée par l'exécutif américain depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump a débouché sur 145% de droits de douane additionnels sur les produits chinois entrant aux Etats-Unis, et 125% décidés en représailles par Pékin sur les marchandises en provenance des Etats-Unis.

"Un jour ou l'autre, un accord sera conclu avec la Chine", assure l'analyste américain Dewey Strickler, d'Ag Watch Market Advisors.

Mais si le ton de l'administration américaine se veut désormais rassurant, les marchés semblent attendre des actions concrètes de la part de Washington.

"Nous sommes dans une phase d'attente et d'hésitation en ce moment", les investisseurs "attendant la moindre avancée en matière de politique commerciale", confirme Rich Nelson, de la maison de courtage Allendale.

"Il y a (cette) peur que l'économie capote, comme (...) en 2018 (sous le premier mandat de Donald Trump, ndlr) où les prix du soja et du maïs aux Etats-Unis s'étaient cassés la figure, avant qu'il y ait une réconciliation avec la Chine", rappelle M. Vercambre.

- Influence des fondamentaux -

Si le spectre de la guerre commerciale occupe une grande partie du paysage, des éléments fondamentaux influencent tout de même les cours, dont la météo ou encore les perspectives de production.

Aux Etats-Unis, les acteurs du marché sont "moins inquiets des conditions météorologiques et de la menace d'un temps sec" notamment "pour la Corn Belt américaine", ce qui pousse le maïs américain à de "nouveaux plus bas sur deux semaines", explique Michael Zuzolo, de Global Commodity Analytics and Consulting.

"Il y a eu beaucoup de pluie dans le Midwest, en particulier dans les régions du Sud", participant au mouvement baissier du maïs et du blé américain, abonde Dewey Strickler.

Sur le Vieux Continent, "les perspectives de production pour la nouvelle campagne (...) sont aussi meilleures", observe M. Vercambre.

Plus précisément, "le sud de l'Europe a bénéficié de précipitations abondantes, ce qui a amélioré l'humidité des sols et augmenté les perspectives de rendement des cultures", selon un rapport de la Commission européenne.

Selon ce même rapport, néanmoins, dans le centre et le nord de l'Europe, "les conditions sèches prédominent" ce qui pourrait "nuire au développement des cultures d'hiver".


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.