DAVOS: L’Arabie saoudite est l’un des rares pays à avoir réussi à augmenter son taux de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) durant la pandémie de Covid-19, a déclaré jeudi un ministre du gouvernement.
Le Royaume a fait passer la TVA de 5 à 15% en juillet 2020 sans nuire à sa croissance économique, a indiqué Faisal Alibrahim, ministre de l’Économie et de la Planification, lors du Forum économique mondial (FEM) de Davos.
«Nous envisageons de simplifier les recettes fiscales et de les utiliser comme jamais auparavant, mais pas au détriment de la croissance ou du développement économique», a-t-il assuré.
Intervenant lors d’une table ronde sur le blocage des efforts de réforme des systèmes fiscaux mondiaux, M. Alibrahim a déclaré que l’Arabie saoudite «soutient largement» les réformes fiscales mondiales, telles que celles proposées par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Près de 140 pays ont accepté d’adhérer à l’accord de réforme fiscale de l’OCDE en octobre 2021, qui vise à garantir que les entreprises multinationales paient leur juste part d’impôts sur les sociétés et à éviter l’évasion fiscale climatique.
Ses deux principaux piliers accordent aux pays des droits d’imposition sur les bénéfices numériques et fixent un taux minimum universel d’imposition des sociétés de 15%. Le premier devrait générer entre 13 et 36 milliards de dollars (1 dollar = 0,93 euro) de recettes annuelles pour les pays concernés et le second environ 220 milliards de dollars.
M. Alibrahim a ajouté qu’en dépit de quelques problèmes mineurs, le Royaume considère les efforts de réforme de l’OCDE comme un «pas dans la bonne direction», car ils «reposent sur l’équité».
«Cela poussera les gouvernements à réfléchir aux véritables fondements de la compétitivité et de la concurrence en même temps», a-t-il expliqué. «Cela va stimuler la productivité et la compétitivité, et nous éloigner de l’environnement qui se focalisait sur les incitations fiscales dans une optique de “course vers le bas”.»
«Nous devons nous assurer que tout le monde participe et que toutes les voix sont entendues. Au cours des sept dernières années, nous avons appris que la collaboration donne des résultats», a-t-il poursuivi.
Il a noté qu’il était également important que les pays respectent le délai de mise en œuvre de l’accord de l’OCDE, qui a été fixé pour le début de l’année 2024.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com