Nouvelles promesses d'aide occidentales à l'Ukraine à la veille d'une importante réunion

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est sur un écran via une liaison vidéo au centre du Congrès lors de la réunion annuelle du Forum économique mondial (WEF) à Davos, le 18 janvier 2023 (Photo, AFP).
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est sur un écran via une liaison vidéo au centre du Congrès lors de la réunion annuelle du Forum économique mondial (WEF) à Davos, le 18 janvier 2023 (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Vendredi 20 janvier 2023

Nouvelles promesses d'aide occidentales à l'Ukraine à la veille d'une importante réunion

  • Zelensky était intervenu par visioconférence pour lancer un «appel à de la vitesse»
  • «La tyrannie avance plus vite que les démocraties», a déploré le président ukrainien Volodymyr Zelensky

KIEV: Les Etats-Unis et trois Etats européens ont promis jeudi de nouvelles livraisons substantielles de blindés, de missiles et d'artillerie à Kiev, à la veille d'une réunion cruciale des principaux pays aidant militairement l'Ukraine à se défendre face à l'invasion russe.

Avec pour objectif affiché de coordonner la poursuite de cette assistance, seront notamment présents vendredi sur la base aérienne de Ramstein, en Allemagne, les ministres de la Défense des principales nations occidentales la fournissant, au premier rang desquels l'Américain Lloyd Austin.

"Nous nous préparons à Ramstein demain. Nous attendons des décisions fortes. Nous attendons un soutien militaire puissant de la part des Etats-Unis", a déclaré M. Zelensky dans son discours du soir.

Avant même cette rencontre du "groupe de contact", les Etats-Unis ont annoncé jeudi une nouvelle tranche d'aide militaire à l'Ukraine de 2,5 milliards de dollars.

Cette aide supplémentaire prévoit l'envoi de 59 blindés Bradley, qui s'ajouteront aux 50 véhicules blindés légers de ce type promis le 6 janvier, et 90 blindés de transport de troupes Stryker "qui doteront l'Ukraine de deux brigades blindées", selon le Pentagone.

L'armée américaine va également livrer à l'Ukraine 53 véhicules blindés antimines (MRAP) et 350 véhicules de transport M998, le fameux Humvee.

Mais cette nouvelle tranche ne comprend aucun char lourd, comme les Abrams, que les Etats-Unis ne sont pas encore prêts à fournir à Kiev, justifiant ce refus par des questions de maintenance et de formation.

Cette nouvelle tranche porte à 26,7 milliards de dollars l'aide militaire totale des Etats-Unis à l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février.

«Il faut des chars»
Le Royaume-Uni s'est engagé quant à lui à envoyer à l'Ukraine 600 missiles supplémentaires Brimstone, le Danemark ses 19 canons Caesar de fabrication française, et la Suède des canons automoteurs Archer.

Des systèmes qui ont tous une portée de plusieurs dizaines de kilomètres mais inférieure à celle réclamée par les Ukrainiens.

Londres avait déjà promis 14 chars lourds Challenger 2 à Kiev, et la Pologne se dit prête à lui livrer 14 chars Leopard 2 de fabrication allemande, un total encore loin des centaines de ces véhicules dont l'Ukraine dit avoir besoin.

"Il faut des chars allemands, des chars finlandais, des chars danois, des chars français, cela veut dire que l'Europe occidentale elle-même doit maintenant allouer des chars plus modernes à l'Ukraine, afin qu'elle puisse simplement se défendre", a quant à lui plaidé jeudi le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki.

"Nous lançons un appel à tous les Etats partenaires qui ont déjà fourni ou envisagent de fournir une aide militaire, les exhortant à considérablement renforcer leur contribution", ont pour leur part écrit dans un communiqué les ministres ukrainiens de la Défense et des Affaires étrangères, Oleksiï Reznikov et Dmytro Kouleba.

Ils ont en particulier montré du doigt douze pays, comme l'Allemagne et la Turquie, leur demandant des chars de fabrication allemande Leopard dont l'envoi est incertain du fait des tergiversations en Allemagne.

Cet appel a été soutenu par le président du Conseil européen Charles Michel, pour lequel "des chars doivent être livrés" aux Ukrainiens car "les prochaines semaines pourraient être décisives" sur le front.

«Nous entendons votre message»
"Nous entendons votre message. Vous avez besoin de plus de systèmes de défense antiaérienne et d'artillerie, de plus de munitions", a souligné Charles Michel sur Twitter, après une rencontre à Kiev avec le président Volodymyr Zelensky.

S'exprimant par visio-conférence en marge du Forum économique de Davos en Suisse, M. Zelensky a de son côté brocardé, dans une allusion claire aux Allemands, ceux qui disent "+je livrerai des chars si quelqu'un d'autre le fait+".

L'Allemagne fait aussi l'objet d'une pression croissante de la part de plusieurs de ses voisins européens pour qu'elle autorise des livraisons de Leopard.

Eventuelle livraison de chars allemands à l'Ukraine décision sous peu selon Berlin

Berlin a laissé jeudi soir la porte ouverte à la possibilité de permettre aux alliés de fournir à l'Ukraine des chars lourds de fabrication allemande, déclarant que cela "se clarifierait dans les prochaines heures ou demain matin".

Les alliés de l'Ukraine vont se réunir vendredi sur la base aérienne américaine de Ramstein, en Allemagne, afin de décider d'une aide militaire supplémentaire à Kiev.

Le ministre de la Défense, qui a pris ses fonctions jeudi, a toutefois souligné que la décision serait prise en coordination avec les alliés occidentaux, en particulier les Etats-Unis.

"Contre des milliers de chars de la Russie (...), le courage de notre armée et la motivation du peuple ukrainien ne suffisent pas", a martelé M. Zelensky.

Peu après, l'un de ses conseillers, Mykhaïlo Podoliak, a appelé les Occidentaux à cesser de "trembler devant Poutine" et à livrer les blindés dont l'Ukraine dit avoir besoin.

Les chars occidentaux ne sont cependant "pas une solution miracle" contre la Russie, a mis en garde jeudi le commandant des forces alliées en Europe (SACEUR), le général américain Christopher Cavoli, selon lequel "un équilibre entre tous les systèmes (d'armement) est nécessaire".

Les autorités ukrainiennes disent à cet égard également avoir besoin de systèmes de missiles d'une portée de plus de 100 km pour pouvoir frapper la chaîne logistique russe, en particulier les dépôts de munitions.

Mais les Occidentaux craignent, malgré les assurances ukrainiennes, que Kiev ne provoque une escalade en usant de ces armes pour frapper en profondeur le territoire russe et les bases aériennes et navales de Crimée, une péninsule annexée en 2014 par la Russie.

Les Russes redoublent d'efforts
Le Kremlin a d'ailleurs adressé jeudi un avertissement clair: la livraison d'armes de plus longue portée "signifierait que le conflit atteindrait un nouveau palier".

Sur le terrain des combats, les forces russes, appuyées par le groupe paramilitaire privé Wagner, redoublent d'efforts pour prendre Bakhmout, une localité de la région de Donetsk (est) qui fait l'objet d'une bataille sanglante depuis des mois.

Ces 15 derniers jours, les combattants russes ont un peu avancé, s'emparant d'une grande partie de la cité voisine de Soledar.

Et jeudi, ils ont lancé une "offensive locale" dans le sud, près de la ville d'Orekhiv, selon un responsable de l'administration d'occupation russe Vladimir Rogov.

Dans ce contexte, Volodymyr Zelensky a rappelé "l'importance de démilitariser la centrale (nucléaire de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine) et d'en retirer tous les représentants de la Russie sans exception", à l'occasion d'une rencontre avec le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Raphael Grossi, en "visite de travail" en Ukraine.


L'Otan en plein doute sur son avenir face à la tempête Trump

Le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, s'exprime lors d'une conférence et d'une réunion avec des étudiants de l'École d'économie de Varsovie (SGH), à Varsovie (Pologne), le 26 mars 2025. (Photo Wojtek RADWANSKI / AFP)
Le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, s'exprime lors d'une conférence et d'une réunion avec des étudiants de l'École d'économie de Varsovie (SGH), à Varsovie (Pologne), le 26 mars 2025. (Photo Wojtek RADWANSKI / AFP)
Short Url
  • Sous les coups de butoir de Donald Trump et de son équipe, l'Organisation du traité de l'Atlantique nord, vieille dame de plus de 75 ans, doit rapidement changer.
  • les États-Unis restent membres de l'OTAN, y compris pour la dissuasion nucléaire, mais se désengagent des forces conventionnelles, comme l'a évoqué le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth. 

BRUXELLES : Les tirs de barrage américains contre les pays européens de l'Otan ébranlent jusqu'aux fondements de l'Alliance atlantique, qui a cependant toutes les peines du monde à imaginer un avenir sans les États-Unis.

Sous les coups de butoir de Donald Trump et de son équipe, l'Organisation du traité de l'Atlantique nord, vieille dame de plus de 75 ans, doit rapidement changer. Un diplomate interrogé sous couvert d'anonymat décrit l'agressivité de la nouvelle administration américaine comme un « traumatisme ».

Ce changement se fera-t-il avec ou sans les États-Unis ? La question agite les couloirs du siège de l'Alliance à Bruxelles.

« On connaît la direction : moins d'États-Unis et plus d'Europe », résume un diplomate sous couvert d'anonymat. Cependant, de nombreuses questions restent en suspens.

En deux mois, Donald Trump s'en est pris au Canada qu'il entend voir devenir le 51ᵉ État américain, et au Danemark, dont il revendique l'un des territoires, le Groenland. 

Plusieurs responsables américains, dont le vice-président J. D. Vance, n'ont pas caché leur mépris à l'égard des Européens, considérés comme des « profiteurs » et des passagers clandestins d'une alliance où, dénoncent-ils, ils ne paient pas leur dû.

Depuis le 20 janvier, date du retour de Donald Trump à la Maison Blanche, « l'optimisme est de moins en moins de mise », confie un diplomate. « Les États-Unis n'ont pas encore pris de décisions concrètes, mais on dirait que chaque jour est porteur d'un nouveau coup contre les fondations de l'Alliance. »

- Transition « désordonnée » -

Pour Camille Grand, ancien secrétaire général adjoint de l'Otan et chercheur auprès de l'ECFR, trois scénarios sont possibles.

Celui de la transition ordonnée : les Américains se désengagent, mais en bon ordre, à la suite d'une négociation qui donne aux Européens le temps de se préparer. « Cela permet d'éviter les incertitudes », assure-t-il dans un entretien avec l'AFP.

Celui de la transition « désordonnée » : les États-Unis restent membres de l'OTAN, y compris pour la dissuasion nucléaire, mais se désengagent des forces conventionnelles, comme l'a évoqué le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth. 

Le retrait se fait « en mode crise », avec des « menaces et des annonces désordonnées ». C'est « le scénario dominant » aujourd'hui, estime l'analyste.

Il y a aussi le scénario cauchemar pour nombre d'Alliés : le retrait « de facto ou de jure ». Les États-Unis se désintéresseront de la défense du continent européen.

Donald Trump exige que les Européens et les Canadiens consacrent au moins 5 % de leur PIB à cette défense, alors qu'ils sont à moins de 2 % pour l'Italie ou l'Espagne. La marche est très haute. Mais tous savent qu'il faudra « annoncer » quelque chose au sommet de l'OTAN en juin, selon un diplomate.

Le Secrétaire général de l'Alliance Mark Rutte a évoqué un chiffre entre 3,5 et 3,7 %. Ce sera difficile, mais c'est une question de priorités dans les dépenses nationales, ajoute-t-il. 

Personne ne sait si ce chiffre sera suffisant pour Donald Trump.

- "Cinq ans" -

En attendant, beaucoup à Bruxelles et dans les autres capitales européennes s'interrogent sur un "après" Etats-Unis.

"Nous avons toujours su que le moment viendrait où l'Amérique se retirerait en quelque sorte et où l'Europe devrait faire davantage", rappelle ainsi Jamie Shea, ancien porte-parole de l'Otan et expert auprès du think tank londonien Chatam House.

Et le calendrier est très serré. Les Européens ont "cinq ans" pour recréer une dissuasion face à la menace russe, juge ainsi Camille Grand. Un calcul basé sur le temps jugé nécessaire, selon plusieurs services de renseignement, pour que la Russie reconstitue son armée et soit en mesure de menacer un pays de l'Otan, explique-t-il. 

Selon cet expert français, les Européens en sont capables, même si un investissement substantiel sera nécessaire pour combler l'apport américain en termes de renseignement, de satellites ou de logistique. « Il n'y a pas de raison que 500 millions d'Européens ne puissent pas dissuader 140 millions de Russes », assure-t-il.

Plusieurs pays en doutent. « Les États-Unis restent indispensables pour une dissuasion crédible », estime ainsi un diplomate européen auprès de l'Otan.


Le Wisconsin, théâtre d'une première défaite électorale pour Trump et Musk

 Donald Trump et Elon Musk. (Photo AFP)
Donald Trump et Elon Musk. (Photo AFP)
Short Url
  • Le président américain Donald Trump a essuyé mardi son premier revers électoral avec l'élection d'une juge démocrate dans le Wisconsin,
  • En Floride, deux législatives partielles ont également eu lieu mardi dans des circonscriptions solidement ancrées à droite et qui resteront dans l'escarcelle des républicains, selon les projections de plusieurs médias

WASHINGTON : Le président américain Donald Trump a essuyé mardi son premier revers électoral avec l'élection d'une juge démocrate dans le Wisconsin, un scrutin habituellement d'ampleur locale, marqué cette fois-ci par la forte implication d'Elon Musk.

Selon les projections de plusieurs médias américains, Susan Crawford, soutenue par les démocrates, a remporté un siège pour dix ans à la Cour suprême de cet État de la région des Grands Lacs.

Elle faisait face à Brad Schimel, soutenu par Donald Trump et par le multimilliardaire Elon Musk, et dont la victoire aurait fait basculer la haute instance du Wisconsin du côté conservateur.

En Floride, deux législatives partielles ont également eu lieu mardi dans des circonscriptions solidement ancrées à droite et qui resteront dans l'escarcelle des républicains, selon les projections de plusieurs médias.

Mardi soir, le président a mis à profit sa plateforme Truth Social pour se féliciter des deux « larges » victoires de son camp en Floride, mettant en avant son « soutien » aux candidats.

Il n'a en revanche pas commenté le résultat pour la Cour suprême du Wisconsin, préférant y retenir l'adoption, par un référendum organisé le même jour, d'une mesure obligeant les électeurs à présenter une pièce d'identité avec photo afin de pouvoir voter.

« C'est une grande victoire pour les républicains, peut-être la plus grande de la soirée », a-t-il écrit.

« Le plus important » 

Elon Musk n'a pas non plus réagi à la défaite de Brad Schimel, et a plutôt salué l'issue du référendum local. « C'était le plus important », a-t-il affirmé sur son réseau social X.

Le patron de Tesla et Space X s'inquiétait d'un potentiel rééquilibrage par la Cour suprême locale dans le découpage des circonscriptions électorales, en faveur des démocrates. État pivot, le Wisconsin avait été remporté par Donald Trump à la présidentielle de novembre.

« C'est l'une de ces situations étranges où une petite élection en apparence pourrait déterminer le destin de la civilisation occidentale », avait lancé Elon Musk mardi.

Le président républicain avait, lui, publié lundi sur Truth Social un message de soutien à Brad Schimel. Il s'en était surtout pris à Susan Crawford, qui serait, selon lui, « un désastre pour le Wisconsin et pour les États-Unis d'Amérique ».

Un peu plus de deux mois après le début de son mandat, les enquêtes d'opinion indiquent une baisse relative de la popularité de Donald Trump. Ces élections dans le Wisconsin et en Floride étaient les premières véritables épreuves auxquelles il faisait face dans les urnes depuis novembre.

Campagne onéreuse 

Mardi, le trumpiste Randy Fine a bien remporté le siège en jeu à la Chambre des représentants face au démocrate Josh Weil, mais avec une avance bien plus mince qu'il y a quelques mois.

Ces résultats ont « de quoi donner des sueurs froides à mes collègues républicains », a déclaré sur la chaîne MSNBC Hakeem Jeffries, responsable de la minorité démocrate à la Chambre des représentants. Cela fait écho à la difficulté de l'opposition à se faire entendre depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.

Dans le Wisconsin, les deux camps avaient sorti l'artillerie lourde pour une élection qui, d'ordinaire, passe inaperçue dans le reste du pays.

Selon le Centre Brennan de l'université de New York, c'est « le scrutin judiciaire le plus coûteux de l'histoire américaine », avec plus de 98 millions de dollars déversés dans la campagne, dont 53 millions en faveur du candidat conservateur.

Elon Musk n'est pas étranger à cela.

« Il a dépensé plus de 25 millions de dollars pour essayer de m'empêcher de siéger à la Cour suprême du Wisconsin », a lancé dimanche Susan Crawford lors d'un rassemblement.

Son équipe de campagne avait récemment accusé Elon Musk de vouloir « acheter un siège à la Cour suprême du Wisconsin afin d'obtenir une décision favorable » dans des poursuites engagées par Tesla, son entreprise de véhicules électriques, contre les autorités du Wisconsin.


Amnesty International demande à la Hongrie d'arrêter M. Netanyahou

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. (Photo d'archives de l'AFP)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. (Photo d'archives de l'AFP)
Short Url
  • Le Premier ministre israélien doit se rendre cette semaine dans un pays membre de la Cour pénale internationale
  • Cette visite " ne doit pas devenir un indicateur de l'avenir des droits humains en Europe "

LONDRES : Amnesty International a demandé à la Hongrie d'arrêter le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, à la suite d'informations selon lesquelles il se rendra dans cet État membre de l'UE mercredi à l'invitation de son homologue hongrois Viktor Orban.

M. Netanyahou fait l'objet d'un mandat d'arrêt délivré en novembre par la Cour pénale internationale en raison de la conduite d'Israël à Gaza.

M. Orban, proche allié de M. Netanyahu, a déclaré qu'il n'exécuterait pas le mandat. En tant qu'État membre, la Hongrie est tenue d'exécuter tout mandat d'arrêt délivré par la CPI.