«Un sport pour les fous»: des nageurs s'affrontent dans l'eau glacée

Les nageuses s'affrontent lors de l'épreuve féminine du 50m dos du 5e championnat du monde IISA (International Ice Swimming Association) le 12 janvier 2023, au Lac aux Dames de Samoëns (Photo, AFP).
Les nageuses s'affrontent lors de l'épreuve féminine du 50m dos du 5e championnat du monde IISA (International Ice Swimming Association) le 12 janvier 2023, au Lac aux Dames de Samoëns (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 13 janvier 2023

«Un sport pour les fous»: des nageurs s'affrontent dans l'eau glacée

  • Le spectacle est plutôt insolite en cette frisquette journée de janvier dans le cadre somptueux des Alpes françaises à Samoëns
  • La pratique du bain glacé existe de longue date - elle constitue notamment un rituel bien ancré dans les pays orthodoxes lors de l'Épiphanie

SAMOËNS, France: Ils se sont entraînés dans des lacs, des rivières, au pied des glaciers de Patagonie, voire dans des congélateurs... Près de 500 athlètes de nombreux pays participent cette semaine aux 5e championnats du monde de nage en eau glacée dans un lac de Haute-Savoie à l'est de la France, près de la frontière suisse.

Le spectacle est plutôt insolite en cette frisquette journée de janvier dans le cadre somptueux des Alpes françaises à Samoëns: à l'appel du juge de course, un premier groupe de nageuses en maillots et bonnets tout ce qu'il y a de plus classiques se glissent dans le bassin de 25 mètres tout juste débarrassé de sa couche de glace. Dessous, la température est de 4,3 C°, fraîcheur conforme pour cette jeune discipline qui se pratique dans des eaux à moins de 5 C°.

Sur les bords, l'atmosphère est concentrée: le 1 000 mètres, catégorie reine, est aussi "la course de tous les dangers" en raison des risques d'hypothermie: la température corporelle peut chuter à 32-33 C°, glisse une juge.

Pour parer à toute défaillance, les nageurs sont étroitement surveillés par des dizaines d'officiels, secouristes et plongeurs qui peuvent les contraindre à sortir de l'eau s'ils perçoivent un danger. Chaque compétiteur est en outre accompagné d'un "chaperon" veillant au grain. "Le froid est très trompeur, ils sont dans une sorte d'euphorie", explique une autre responsable.

Après la course, les nageurs mi-hébétés, mi-exaltés, la peau marbrée par la morsure du gel, sont dirigés vers les "salles de réchauffement" où ils enchaînent en plusieurs étapes sauna, jacuzzi: un "travail de récupération et de retour au chaud qui demande énormément d’énergie", explique le commentateur de la course au micro.

La discipline attire surtout des quadragénaires et quinquagénaires en quête de dépassement et de défi personnel. Les plus jeunes viennent souvent du monde de la natation classique comme Ludivine Blanc, 27 ans, qui a battu jeudi un nouveau record mondial en 50 mètres dos. "J'ai très peur du froid, c'est vraiment une phobie. Du coup je m'y mets !", sourit-elle, à peine sortie de l'eau.

La «sirène des glaces»

Pour se préparer au grand bain glacé, chacun a sa méthode. Barbara Hernandez, grande Chilienne brune de 37 ans, s'est entraînée "parmi les glaciers du sud du Chili en Patagonie, et aussi dans les montagnes".

"En février j'irai aussi en Antarctique. Au Chili, et ici aussi, on m'appelle la sirène des glaces", s'amuse la rayonnante jeune femme, qui selon les sites spécialisés a multiplié ces dernières années les exploits de ce type, comme la traversée du détroit de Magellan - ancienne vallée glaciaire du sud de la Patagonie.

A défaut de cadre aussi exceptionnel, certains nageurs prennent des douches froides ou ont chez eux "des bacs avec des glaçons", explique Catherine Plewinski, la directrice de la compétition, elle-même ancienne championne de natation. "L’adaptation se fait petit à petit, comme pour n’importe quelle discipline".

Un autre participant, Florian Milesi, mise pour sa part sur des exercices de respiration et sur de courts séjours dans un congélateur. "J’ai fait deux fois trois minutes à 0,3 C° pour me préparer. Quand je rentre dans l'eau ça ne me paraît pas froid...", explique-t-il. C'est un sport qui tend à "attirer un peu tous les fous", admet-il.

«Idée farfelue»

La pratique du bain glacé existe de longue date - elle constitue notamment un rituel bien ancré dans les pays orthodoxes lors de l'Épiphanie, le 19 janvier.

L'"idée farfelue" de la transformer en compétition de natation a germé il y a une quinzaine d'années dans la tête d'un ancien entrepreneur sud-africain, Ram Barkai, célèbre dans la sphère pour ses aventures en milieux extrêmes.

Ce fringant sexagénaire organise des stages de natation en Antarctique et a fondé en 2009 l'International Ice Swimming Association afin de fournir un cadre sécurisé et de le "professionnaliser".

"Ces 15 dernières années, on m'a dit dans absolument toutes les langues que je suis fou, que c'est dangereux et stupide mais j'y ai cru", rigole-t-il.

"Les gens adorent ça", souligne-t-il, désignant le public enthousiaste rassemblé au bord du bassin de Samoëns. "C'est une combinaison très intéressante de stimulation et de défi, comme du feu dans la glace. Mentalement, c'est très dur mais quand vous sortez, les gens marchent sur l'eau".


La Commission saoudienne du film adhère à l'Association internationale des commissaires du film

Cette association offre un réseau complet qui relie diverses ressources et possibilités de formation. (Fournie)
Cette association offre un réseau complet qui relie diverses ressources et possibilités de formation. (Fournie)
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  • L'AFCI a pour objectif de soutenir, d'autonomiser et de relier les commissions du film du monde entier.
  • L'adhésion à l'AFCI permet à la Commission saoudienne du film d'élever l'industrie cinématographique du Royaume et de positionner le cinéma saoudien sur la scène mondiale.

RIYADH : La Commission saoudienne du film a officiellement rejoint l'Association of Film Commissioners International (AFCI), un réseau mondial regroupant plus de 360 commissions du film de plus de 40 pays, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

L'AFCI a pour objectif de soutenir, d'autonomiser et de relier les commissions du film du monde entier, en favorisant un développement durable et intégré de l'industrie cinématographique internationale, selon SPA. En devenant membre de l'AFCI, la Commission saoudienne du film a accès à une gamme de services, notamment à un réseau mondial avec les autorités cinématographiques, à des informations sur les meilleures pratiques internationales, à des programmes spéciaux de formation et de développement, et aux dernières mises à jour sur les progrès de l'industrie.

L'adhésion à l'AFCI permet à la Commission saoudienne du film d'élever l'industrie cinématographique du Royaume et de positionner le cinéma saoudien sur la scène mondiale. Cette adhésion permet également aux sociétés de production nationales et aux talents locaux de s'épanouir, en facilitant l'échange d'expériences et de connaissances avec leurs homologues internationaux.

L'AFCI, fondée en 1975, est une organisation mondiale à but non lucratif et la seule entité de ce type, regroupant des conseils cinématographiques de nombreux pays sur six continents. Elle se consacre à l'autonomisation des organismes de l'industrie et des parties prenantes afin de favoriser la croissance économique dans le secteur de la production cinématographique.

L'association fournit un réseau complet qui relie diverses ressources, des opportunités éducatives et des financements de différents pays, facilitant ainsi les coproductions internationales. Ce soutien global profite aux autorités cinématographiques, aux sociétés de production et aux professionnels de l'industrie cinématographique.

Selon la SPA, l'adhésion de la Commission saoudienne du film à l'AFCI est une étape stratégique vers la réalisation de sa vision qui consiste à faire du Royaume un centre mondial de l'industrie cinématographique. Cette démarche vise à soutenir l'économie nationale et à élever l'industrie cinématographique saoudienne sur la scène locale et internationale.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Dominique Martre, écrivaine française , son éditeur et des participants interpelés dans une librairie à Béjaïa

L'écrivain franco-algérien Kamel Daoud (à gauche) et l'ancien ministre français et président de l'Institut du monde arabe Jack Lang (à droite) s'entretiennent lors d'une visite du président français à la forteresse de Santa Cruz à Oran, le 27 août 2022.
L'écrivain franco-algérien Kamel Daoud (à gauche) et l'ancien ministre français et président de l'Institut du monde arabe Jack Lang (à droite) s'entretiennent lors d'une visite du président français à la forteresse de Santa Cruz à Oran, le 27 août 2022.
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  • Les raisons de cette descente policière à la Librairie Gouraya n'ont pas été dévoilées.
  • "On n'a pas d'explication sur le motif de cette interdiction, le livre se vend dans toutes les librairies", a encore dit M. Ait-Larbi.

ALGER : La police a fait irruption dans une librairie de Béjaïa, dans l'est de l'Algérie, pendant la présentation d'un livre par son écrivaine française, Dominique Martre, et arrêté celle-ci, son éditeur et des participants avant de les relâcher quelques heures après, a déclaré l'éditeur dimanche à l'AFP.

"La police a fait irruption dans la librairie samedi après-midi au début de la présentation du livre +la Kabylie en partage+ et a arrêté toutes les personnes présentes dans la salle, y compris l'auteure, son mari, moi-même et le libraire", a raconté son éditeur Arezki Ait-Larbi, qui dirige la maison d'édition Koukou.

"On nous a conduits au commissariat de police avant de nous relâcher vers 20 heures", a-t-il ajouté.

Les raisons de cette descente policière à la Librairie Gouraya n'ont pas été dévoilées.

"La Kabylie en partage, dans l'intimité des femmes", publié et vendu en Algérie, relate les souvenirs de Dominique Martre dans un village de Kabylie dans les années 1970, et raconte le vécu de femmes dans cette région à majorité amazighe du nord de l'Algérie.

Dimanche, l'écrivaine se trouvait "toujours à Béjaïa sans restriction de liberté", selon son éditeur.

"On n'a pas d'explication sur le motif de cette interdiction, le livre se vend dans toutes les librairies", a encore dit M. Ait-Larbi.

La semaine dernière, elle a présenté son livre à Alger "sans aucun problème", a-t-il poursuivi.

La maison d'édition Koukou a déjà fait l'objet de censure ces dernières années en Algérie. En 2022, elle a déclaré que 12 de ses livres, principalement sur des sujets politiques, avaient été interdits lors du principal salon du livre d'Algérie, le SILA.


Classée par l'UNESCO, la tradition orale de l'Alheda'a reflète le lien durable entre les Arabes et les chameaux.

Pour communiquer avec leurs chameaux, les éleveurs utilisent l'Alheda'a, une combinaison de sons, de gestes et parfois d'instruments de musique. (SPA)
Pour communiquer avec leurs chameaux, les éleveurs utilisent l'Alheda'a, une combinaison de sons, de gestes et parfois d'instruments de musique. (SPA)
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  • Ces expressions rythmiques, inspirées de la poésie, forment un vocabulaire unique que les chameaux semblent comprendre et auquel ils obéissent.
  • Ibrahim Al-Khaldi, chercheur saoudien spécialisé dans le patrimoine folklorique, a déclaré à la SPA que l'alheda'a était "essentielle" pour les caravanes nomades.

RIYADH : L'Alheda'a, un art populaire transmis de génération en génération dans les sociétés arabes, incarne le lien profond entre les chameaux et les habitants.

Les éleveurs de chameaux utilisent l'Alheda'a - une combinaison de sons, de gestes et parfois d'instruments de musique - pour communiquer avec leurs chameaux. Ces expressions rythmiques, inspirées de la poésie, forment un vocabulaire unique que les chameaux semblent comprendre et auquel ils obéissent.

Selon un rapport de l'Agence de presse saoudienne publié le 29 juin, les éleveurs utilisent l'alheda'a pour guider leurs chameaux dans le désert, trouver des pâturages et les préparer à l'abreuvement, à la traite et à la monte. Il leur permet également de rassembler rapidement le troupeau en cas de tempête de sable.

Les récits historiques attribuent à Mudar bin Nizar l'invention de l'Alheda'a. Après une chute de son chameau, il ne cessait de crier "Waidah ! Waidah !" (Oh, ma main !). (Oh, ma main !). Les chameaux se sont mis en mouvement, marquant ainsi le début de la tradition consistant à utiliser des signaux vocaux pour guider les chameaux.

Les premiers Alheda'a imitaient les bruits naturels des chameaux - les bergers poussaient leurs animaux en émettant des sons tels que "Heh", "Doh" et "Dah". Ces vocalisations, ainsi que les rajaz (courts poèmes improvisés), sont encore utilisés aujourd'hui, mais leur utilisation varie en fonction de l'environnement.

Au fil du temps, l'alheda'a a évolué vers une forme d'art plus poétique, avec des styles et un vocabulaire distincts. Elle a intégré des significations plus profondes, des vers chantés et des rythmes équilibrés.

Ibrahim Al-Khaldi, chercheur saoudien spécialisé dans le patrimoine folklorique, a déclaré à la SPA que l'alheda'a était "essentielle" pour les caravanes nomades. Il s'agit généralement de deux personnes qui récitent à l'unisson des vers rimés simples, une pratique qui permet d'encourager les chameaux lors de l'extraction de l'eau des puits. Pour les tâches d'extraction d'eau plus importantes, où le rassemblement de chameaux éloignés est crucial, jusqu'à quatre personnes peuvent réciter l'Alheda'a. Leurs voix, portées par la tranquillité de l'air, peuvent être utilisées pour encourager les chameaux. Leurs voix, portées par le calme de la nuit ou de l'aube dans le désert, pouvaient parcourir une grande distance.

Mohammed Al-Otaibi, président de la Société saoudienne d'études sur les chameaux, a déclaré à l'APS que l'Alheda'a existait déjà à l'époque préislamique. Les chants courts et percutants aidaient à rassembler les chameaux, à guider leurs mouvements et à les ramener à leur lieu de repos.

Inscrite en 2022 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO, l'Alheda'a comporte plusieurs chants spécifiques - pour le départ, le voyage, l'abreuvement, le rassemblement et le prélèvement d'eau dans les puits.

Le chameau occupe une place unique dans la société arabe. Reconnaissant ce riche héritage culturel, le Club des chameaux a été créé en Arabie saoudite sous les directives du roi Salman en 2017.

Le ministère de la culture a même déclaré 2024 "Année du chameau", en l'honneur d'un animal considéré comme un trésor culturel, un pilier de l'identité nationale et un élément précieux du patrimoine arabe.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com