La généralisation de la couverture sociale au Maroc: 15 millions d’assurés supplémentaires en 2022

Le Chef du gouvernement Aziz Akhannouch lors de la session mensuelle relative aux politiques publiques (Photo, Chambre des conseillers).
Le Chef du gouvernement Aziz Akhannouch lors de la session mensuelle relative aux politiques publiques (Photo, Chambre des conseillers).
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Publié le Jeudi 12 janvier 2023

La généralisation de la couverture sociale au Maroc: 15 millions d’assurés supplémentaires en 2022

  • Aziz Akhannouch a annoncé que le nombre d'assurés affiliés à la Caisse nationale de sécurité sociale avait bondi de 7,8 millions à plus de 23,2 millions en un an
  • Cette augmentation est due à l'affiliation de 3,68 millions de travailleurs non salariés et de leur famille, ainsi que de 9,4 millions de bénéficiaires de l'AMO

CASABLANCA: Au Maroc, outre l’exploit sportif des Lions de l’Atlas, 2022 a été l'année de la sécurité sociale. Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a annoncé ce mardi devant la Chambre des conseillers que le nombre d'assurés affiliés à la Caisse nationale de sécurité sociale avait bondi de 7,8 millions à plus de 23,2 millions en un an. 

Cette augmentation est principalement due à l'affiliation de 3,68 millions de travailleurs non salariés et de leur famille, ainsi que de 9,4 millions de bénéficiaires de l'Assurance Maladie Obligatoire (AMO) Tadamon.

Volonté royale

Suite à la première vague de la pandémie de Covid-19, cette réforme structurelle visant à généraliser la couverture sociale au Maroc a été annoncée en juillet 2020 par le roi Mohammed VI.

Le souverain avait dressé, lors du discours prononcé à la même date, un constat sévère sur les insuffisances du système de protection sociale marocain. Le constat appelant à l’action, il a insisté sur la nécessité de généraliser la couverture sociale au profit de tous les Marocains. 

Réforme de la CNSS

Les transitions de grande ampleur, bousculant des habitudes bien ancrées, se font parfois dans la douleur. La CNSS n'a pas seulement ouvert ses portes à de nouveaux assurés, elle s'est également modernisée pour les accueillir en changeant de direction et accélérant le processus de digitalisation des prestations sociales. 

En effet, les ressources humaines de la CNSS ont été renforcées par 1400 recrutements au cours de la dernière année. Un centre de traitement des dossiers de travailleurs non salariés a également été créé, et des partenariats ont été noués avec des institutions présentes au niveaux des différentes localités pour assurer l'identification et la transmission des données personnelles des travailleurs non salariés à la CNSS.

Selon Aziz Akhannouc, 47 nouvelles agences de proximité, 45 agences mobiles, 8 000 centres de communication pour enregistrer les nouveaux travailleurs non salariés, et 2 000 points de contact pour recevoir les dossiers des assurés ont également été créés pour faciliter l'accès aux services de la CNSS.

Qualité des soins

L’État a pareillement été mis à contribution. L’exécutif a, en effet, augmenté progressivement le budget de la santé. Il s'élevait à 23 milliards de dirhams, soit 2 milliards d’euros, en 2022, en augmentation de 3 milliards de dirhams par rapport à 2021. Ce budget a encore été renforcé à 28 milliards de dirhams en 2023 pour garantir un meilleur accès aux soins pour tous les assurés.

Cependant, rien ne garantit à tous les nouveaux assurés un accès à des soins de qualité.

Encore faut-il mettre en place des systèmes efficaces de paiement des prestations sur l’ensemble du territoire national et garantir la disponibilité de professionnels de santé qualifiés et de centres de soins adéquats dans toutes les régions du pays lorsque la situation actuelle témoigne d’une concentration des spécialités médicales au niveau trois agglomérations: Casablanca, Rabat et Fès.

Impact sur le marché de la santé privée

La généralisation de la protection sociale est, par ailleurs, une aubaine pour le secteur privé. L'appel d'air créé par la couverture universelle aiguise l'appétit des cliniques, déjà bien implantées dans les grandes villes du pays. Ainsi, cette réforme de la couverture sociale au Maroc s’est accompagnée par la première entrée en bourse du groupe privé de santé. Le groupe Akdital a reçu en novembre dernier le feu vert pour une introduction à la Bourse de Casablanca afin qu’elle puisse lever les fond et «couvrir l’ensemble du territoire, doubler sa capacité litière et créer plus de 4 000 emplois d’ici à 2023» selon le PDG du groupe Rochdi Talib, interrogé par Arab News en français.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.