Davos: la crise du coût de la vie, plus gros risque mondial actuel

Le fondateur et président exécutif du Forum économique mondial (WEF), Klaus Schwab (à droite), à côté de Saadia Zahidi, membre du conseil d'administration du WEF, lors d'une conférence de presse précédant la réunion annuelle du WEF à Cologny, près de Genève, le 14 janvier 2020. (AFP).
Le fondateur et président exécutif du Forum économique mondial (WEF), Klaus Schwab (à droite), à côté de Saadia Zahidi, membre du conseil d'administration du WEF, lors d'une conférence de presse précédant la réunion annuelle du WEF à Cologny, près de Genève, le 14 janvier 2020. (AFP).
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Publié le Lundi 16 janvier 2023

Davos: la crise du coût de la vie, plus gros risque mondial actuel

  • «Les conflits et tensions géo-économiques ont déclenché une série de risques planétaires profondément interconnectés», d'après un communiqué pour le lancement du rapport sur les risques mondiaux 2023 du Forum économique mondial
  • Ces risques comprennent «des pressions sur l'approvisionnement en énergie et alimentation, qui devraient durer pour les deux prochaines années, et de fortes augmentations dans la crise du coût de la vie et le coût de la dette»

LONDRES : La crise du coût de la vie, conséquence de l'inflation exacerbée par la guerre en Ukraine et de la réouverture post-Covid de l'économie, est le risque planétaire numéro un pour les deux ans à venir, d'après une enquête du Forum économique mondial.

Ce risque, qui crée de fortes tensions dans de nombreuses régions du monde en faisant basculer des millions de personnes dans la grande pauvreté tout en attisant les tensions sociétales, dépasse celui des désastres naturels et événements climatiques extrêmes, toutefois identifiés comme le plus fort risque de long terme.

"Les conflits et tensions géo-économiques ont déclenché une série de risques planétaires profondément interconnectés", d'après un communiqué pour le lancement du rapport sur les risques mondiaux 2023 du Forum économique mondial, une enquête auprès de 1.200 experts et décideurs publiée mercredi.

Ces risques comprennent "des pressions sur l'approvisionnement en énergie et alimentation, qui devraient durer pour les deux prochaines années, et de fortes augmentations dans la crise du coût de la vie et le coût de la dette" à cause d'une flambée des prix de l'énergie et des taux d'intérêt, poursuit le communiqué.

Ils "nuisent aux efforts pour lutter contre d'autres menaces de long terme, principalement le changement climatique" et l'effondrement de la biodiversité, poursuit le communiqué, à 5 jours du début de la grande réunion annuelle du Forum économique mondial, qui se tient à Davos du 16 au 20 janvier.

Le rapport, produit en partenariat avec le cabinet d'assurances et de conseil en gestion du risque Marsh McLennan ainsi qu'avec l'assureur Zurich Insurance Group, appelle à une action collaborative mondiale rapide au regard de fenêtres d'action "qui se réduisent rapidement".

"La pandémie mondiale et la guerre en Europe ont ramené au premier plan les crises de l'énergie, de l'inflation, de l'alimentation et de la sécurité", développe le communiqué, qui évoque aussi le risque de "sociétés polarisées par la désinformation et la mauvaise information" ou encore "de guerres géo-économiques".

"A moins que le monde commence à collaborer efficacement sur la modération (du changement climatique) et sur l'adaptation climatique, les dix prochaines années vont amener plus de réchauffement planétaire et d'effondrement écologique", soulige le texte.

En parallèle, les crises liées aux rivalités géopolitiques entre différents pays "menacent de créer de la détresse sociétale à un niveau sans précédent, étant donné que les investissements dans la santé, l'éducation et le développement économique disparaissent, en érodant plus encore la cohésion sociale".

Autre conséquence néfaste de ces rivalités: une reprise de l'armement et de la militarisation, particulièrement à travers les nouvelles technologies ou des acteurs voyous", conclut le rapport.

Lors d'une conférence de presse à Londres, une des dirigeantes du World Economic Forum, Saadia Zahidi, a souligné que les experts et responsables interrogés lors de l'enquête estimaient que les conflits traditionnels étaient devenu un risque moindre comparé aux guerres géo-économiques (sanctions, barrières commerciales...) ou informatiques.

"La nature des conflits change", a-t-elle mentionné. "Cela ne veut pas dire que cela ne devrait pas nous inquiéter, car pour la première fois depuis longtemps les dépenses militaires ont enregistré une augmentation faible mais marquée dans beaucoup de grandes économies", a-t-elle fait valoir.


La société saoudienne Diriyah Co. et Kakao Mobility signent un accord pour promouvoir la mobilité intelligente

Dans le cadre de cet accord, Kakao Mobility travaillera sur le projet Diriyah afin de soutenir l'intégration numérique et les services de transport, ainsi que les parkings, dans toute la ville. (Diriyah Co.)
Dans le cadre de cet accord, Kakao Mobility travaillera sur le projet Diriyah afin de soutenir l'intégration numérique et les services de transport, ainsi que les parkings, dans toute la ville. (Diriyah Co.)
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  • Accord visant à développer des solutions de transport intégrées pour accueillir 50 millions de visiteurs par an.
  • La société sud-coréenne Kakao Mobility mettra en place des systèmes de transport numériques, des services de transport en commun fluides et des infrastructures de stationnement intelligentes.

RIYAD : Diriyah Co., soutenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, a signé un protocole d'accord avec la société sud-coréenne Kakao Mobility afin d'améliorer les infrastructures de mobilité intelligente dans la ville historique de Diriyah.

Annoncé dans un message publié sur X, cet accord a pour objectif de développer des solutions de transport intégrées pour accueillir les 50 millions de visiteurs annuels prévus lors de la première phase du projet Diriyah.

Dans le cadre de ce partenariat, Kakao Mobility contribuera à la mise en place de systèmes de transport numériques, de services de transit fluides et d'infrastructures de stationnement intelligentes. Cette initiative s'inscrit dans la volonté plus large de l'Arabie saoudite de diversifier son économie et de réduire sa dépendance au pétrole, comme le prévoit la Vision 2030.

« La mobilité pour façonner l'avenir de la mobilité urbaine. Cette collaboration donne vie à des solutions intelligentes et durables, améliorant l'expérience de déplacement numérique pour plus de 50 millions de visites annuelles d'ici 2030 », a déclaré Diriyah Co. dans son message sur X. 

Cet accord marque le début d'un déploiement progressif, qui commencera par un projet pilote de stationnement intelligent. Le projet comprend également la mise en place d'un prototype entièrement intégré de stationnement intelligent ainsi que le déploiement de systèmes numériques avancés visant à rationaliser la circulation urbaine à Diriyah.

Outre l'amélioration de la mobilité des visiteurs, cette collaboration soutient la stratégie nationale du tourisme de l'Arabie saoudite, qui vise à attirer 150 millions de touristes par an d'ici 2030.

La société a souligné que la plateforme numérique en cours de développement reliera les principales destinations de Diriyah, contribuant ainsi à la mobilité urbaine durable et renforçant l'engagement du Royaume en faveur de l'innovation et des solutions de ville intelligente.

Une fois achevé, le projet de développement de Diriyah devrait contribuer à hauteur de 18,6 milliards de riyals saoudiens (4,96 milliards de dollars) au produit intérieur brut du Royaume et créer environ 178 000 emplois.

En avril, Diriyah Co. a attribué un contrat d'une valeur de 5,1 milliards de riyals saoudiens pour la construction du Royal Diriyah Opera House, un projet culturel majeur. Le contrat a été attribué à El-Seif Engineering Contracting, Midmac Contracting Co. W.L.L. et China State Construction Engineering Corp. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Saudi GO Telecom signe un accord pour reconstruire le secteur des télécommunications en Syrie

L'accord a été signé par le ministre syrien des Télécommunications, Abdul Salam Haykal, et le PDG de GO Telecom, Yahya bin Saleh Al-Mansour. X/@GOTelecomKSA
L'accord a été signé par le ministre syrien des Télécommunications, Abdul Salam Haykal, et le PDG de GO Telecom, Yahya bin Saleh Al-Mansour. X/@GOTelecomKSA
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  • L'accord vise à moderniser le réseau de communication vieillissant de la Syrie.
  • Le Royaume et le Qatar se sont engagés à apporter un soutien financier conjoint aux fonctionnaires syriens.

RIYAD : L'opérateur saoudien GO Telecom a signé un accord avec le gouvernement syrien afin de contribuer à la modernisation des infrastructures numériques du pays, marquant ainsi l'une des premières initiatives majeures du secteur privé depuis l'assouplissement récent des sanctions occidentales.

L'accord a été signé par le ministre syrien des Télécommunications, Abdul Salam Haykal, et le PDG de GO Telecom, Yahya bin Saleh Al-Mansour. L'accord vise à rénover le réseau de communication vieillissant de la Syrie, une étape cruciale dans le long processus de reconstruction du pays. Basée à Riyad, GO Telecom étend sa présence sur les marchés post-conflit grâce à des investissements stratégiques dans les infrastructures.

Cette initiative fait suite à un changement de politique significatif de la part des puissances occidentales. Il y a quelques semaines à peine, les États-Unis et l'Union européenne ont commencé à lever les sanctions de longue date contre la Syrie, une décision largement considérée comme un tournant dans l'engagement international envers ce pays déchiré par la guerre.

L'accord a été signé par le ministre syrien des Télécommunications, Abdul Salam Haykal, et le PDG de GO Telecom, Yahya bin Saleh Al-Mansour. X/@GOTelecomKSA
L'accord a été signé par le ministre syrien des Télécommunications, Abdul Salam Haykal, et le PDG de GO Telecom, Yahya bin Saleh Al-Mansour. X/@GOTelecomKSA

Le 13 mai, le président Donald Trump a annoncé la levée des sanctions lors d'une visite à Riyad, qualifiant cette décision d'« opportunité historique » pour le redressement de la Syrie. L'UE a rapidement emboîté le pas, adoptant des mesures juridiques visant à assouplir les restrictions économiques tout en maintenant celles liées à la sécurité.

« Cette décision est tout simplement la bonne chose à faire », a déclaré la haute représentante de l'UE, Kaja Kallas, soulignant le soutien du bloc à la reconstruction et à la transition politique de la Syrie. La décision de l'UE a permis de retirer 24 entités, dont la Banque centrale de Syrie, de sa liste de sanctions.

« Aujourd'hui, l'UE réaffirme son engagement en tant que partenaire de la transition, qui aide le peuple syrien à se réunir et à reconstruire une Syrie nouvelle, inclusive et pacifique », a ajouté Mme Kallas.

Les responsables syriens ont salué l'assouplissement des sanctions comme un moment décisif. S'adressant à l'Associated Press le 30 mai, la ministre syrienne des Affaires sociales et du Travail, Hind Kabawat, a déclaré que ces changements contribueraient à la lutte contre la corruption et ouvriraient la voie au retour de millions de réfugiés. 

L'accord a été signé par le ministre syrien des Télécommunications, Abdul Salam Haykal, et le PDG de GO Telecom, Yahya bin Saleh Al-Mansour. X/@GOTelecomKSA
L'accord a été signé par le ministre syrien des Télécommunications, Abdul Salam Haykal, et le PDG de GO Telecom, Yahya bin Saleh Al-Mansour. X/@GOTelecomKSA

L’Arabie saoudite et le Qatar ont également promis un soutien financier conjoint aux fonctionnaires syriens. Une délégation économique saoudienne de haut niveau s'est rendue à Damas afin d'étudier les possibilités d'investissement dans des secteurs clés, notamment l'énergie, l'agriculture et les infrastructures.

« Le Royaume apportera, avec le Qatar, un soutien financier conjoint aux fonctionnaires syriens », a déclaré le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, lors d'une visite à Damas le 31 mai. Il a réaffirmé l'engagement de Riyad en faveur de la reconstruction de la Syrie et a souligné l'implication du Royaume dans le processus d'allègement des sanctions.

Le prince Faisal a ajouté que l'Arabie saoudite restait l'un des principaux soutiens de la Syrie dans ses efforts pour parvenir à une reprise économique et à une stabilité à long terme.

L'accord GO Telecom est considéré comme un signe de la coopération régionale croissante, alors que les partenaires internationaux et du Golfe recommencent à s'engager dans des efforts pour reconstruire l'économie et les infrastructures dévastées de la Syrie après plus d'une décennie de conflit. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Pétrole : les huit membres de l'Opep+ annoncent à nouveau une forte hausse de la production

Une fois finalisées, les bases de référence pour 2027 devraient orienter la politique de production après l'expiration de la série actuelle de réductions.
Une fois finalisées, les bases de référence pour 2027 devraient orienter la politique de production après l'expiration de la série actuelle de réductions.
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  • Selon un communiqué, ils vont sortir de terre 411 000 barils supplémentaires par jour, comme en mai et juin, soit trois fois plus que ce qui était initialement prévu.
  • Jorge Leon, analyste chez Rystad Energy estime que c'est « un ajustement stratégique à visée géopolitique.» 

VIENNE, AUTRICHE : Ryad, Moscou et six autres membres de l'OPEP+, qui avaient commencé en avril à rouvrir les vannes du pétrole, ont annoncé samedi une nouvelle hausse de production importante en juillet.

Selon un communiqué, ils vont sortir de terre 411 000 barils supplémentaires par jour, comme en mai et juin, soit trois fois plus que ce qui était initialement prévu.

Outre l'Arabie saoudite et la Russie, l'Irak, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Kazakhstan, l'Algérie et Oman ont consenti ces dernières années à des réductions volontaires additionnelles pour un total de 2,2 millions de barils quotidiens. Leur objectif était de doper les prix.

Ils avaient décidé en début d'année d'une réintroduction progressive, mais au printemps, ils ont décidé d'accélérer le rythme. Ce revirement a provoqué une chute des cours de l'or noir à environ 60 dollars le baril, soit leur plus bas niveau depuis quatre ans. 

« L'Opep+ a frappé trois fois : mai était un avertissement, juin une confirmation et juillet un coup de semonce », a commenté Jorge Leon, analyste chez Rystad Energy, pour l'AFP.

« L'ampleur de l'augmentation de la production reflète davantage la dynamique interne de l'offre », estime-t-il. « Il s'agit d'un ajustement stratégique à visée géopolitique. 

Peu après sa prise de fonction, le président américain avait demandé à Ryad de produire davantage pour faire baisser les prix de l'or noir, et donc les prix à la pompe pour les consommateurs.