PARIS: L'homme qui a blessé six personnes mercredi matin à la gare du Nord à Paris, hospitalisé après avoir été touché par balle par des policiers qui voulaient le maîtriser, "pourrait" être né en Algérie ou en Libye et âgé d'une vingtaine d'années, selon la procureure de Paris Laure Beccuau.
"L'identification précise du mis en cause est en cours, ce dernier étant enregistré sous plusieurs identités dans le fichier automatisé des empreintes digitales alimenté par ses déclarations au cours de précédentes procédures dont il a fait l'objet", a-t-elle souligné dans un communiqué.
"Il a été hospitalisé et est en cours d'opération. Il n'a pas pu être auditionné compte tenu de son état de santé. Le certificat descriptif de ses blessures mentionne deux impacts thoraciques et un impact à l'extrémité inférieure du bras droit", a-t-elle ajouté.
Selon une source policière, il s'agit d'un Libyen né en 2000 sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF).
L'homme étant de nationalité libyenne, la France ne pouvait pas l'expulser vers son pays en raison de l'instabilité qui y règne, a-t-on ajouté de même source.
Les autorités françaises n'entretiennent "pas de canal d'échanges pour l'identification des ressortissants libyens", a-t-elle précisé.
Peu avant 6h45, cet homme "s’est soudainement mis, sans raison apparente à ce stade, à frapper une première victime avec son arme, victime à laquelle il a asséné une vingtaine de coups", selon Mme Beccuau, soulignant toutefois que "le déroulement exact des faits n'est pas établi à cette heure".
Il a utilisé "un crochet métallique dont la partie la plus longue se termine en pointe, entouré sur sa majeure partie d'une ficelle permettant une meilleure prise en main".
Selon la procureure, six personnes ont été blessées, deux hommes de 36 et 41 ans, usagers de la gare, d'un policier de 46 ans affecté à la police aux frontières (PAF) de la Gare du Nord, et de trois femmes de 40, 47, et 53 ans, usagères de la gare.
Seul l'homme de 36 ans était encore hospitalisé mercredi soir, son pronostic vital n'étant pas engagé.
Selon les premiers éléments de l’enquête, deux policiers, un fonctionnaire de la brigade des réseaux franciliens (BRF) en civil et hors service qui était en gare pour rentrer à son domicile et un fonctionnaire de la PAF affecté à la Gare du Nord, en uniforme et en service, ont ouvert le feu.
Une enquête ouverte pour tentative d'assassinat a été confiée à la police judiciaire.