MONTREAL: La cavale d'un troupeau de vaches éprises de liberté, qui a tenu le Québec en haleine pendant de longs mois, a pris fin ce week-end, les fugitives ayant été attirées dans des enclos à l'aide de fourrage, après être resté cachées dans des bois.
Les dernières fugitives ont été retournées dimanche à leur propriétaire, un fermier de Saint-Barnabé, dans la région de la Mauricie, au nord de Montréal, a annoncé l'Union des producteurs agricoles (UPA).
Profitant d'une clôture abîmée par les intempéries, les vaches avaient pris la clé des champs l'été dernier, trouvant refuge dans une forêt dense et peu accessible de la municipalité voisine.
Cachées dans les bois pendant le jour pour s'alimenter dans les champs la nuit, les vaches, quasiment redevenues sauvages, avaient réussi pendant de longues semaines à déjouer les tentatives de capture, devenant des vedettes régulières des journaux télévisés.
Elles avaient même réussi à échapper à des cowboys auxquels la municipalité de Saint-Barnabé avait fait appel, découragée par les atermoiements des diverses autorités qui se renvoyaient la balle sur la responsabilité et les moyens de la capture des bovins.
Finalement, des membres de l'UPA de Mauricie ont pris l'affaire en main et réussi petit à petit au cours du mois de décembre à capturer les fugitives en aménageant des enclos avec du fourrage, à un moment où la nourriture se faisait plus rare dans les champs avec la venue de l'hiver.
Ces efforts ont permis de ramener au bercail 13 fuyardes ainsi que deux veaux depuis la mi-décembre, a indiqué l'UPA dans un communiqué. Les trois derniers bovidés ont retrouvé leur étable dimanche.
"Selon les premières constatations, le troupeau semble en bonne forme", précise l'UPA.
Sur les 24 vaches qui avaient fui la ferme de Saint-Barnabé, environ la moitié y étaient revenues de leur plein gré.